1108 : Sacre de Louis VI
Le sacre de Louis VI, par Jean Fouquet, enluminure issue de l’ouvrage Grandes chroniques de France, Paris, France, XVème siècle.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l’honorable famille capétienne règne de père en fils :
À droite de l’image, l’on peut apercevoir le roi d’Angleterre Henri 1er Beauclerc.
« …Ce roi, le premier des Capétiens qui ait porté le nom de Louis, avait pris soin de se rattacher aux Carolingiens en s’appelant Louis VI : c’était une indication. Avec lui commence la période d’activité de la monarchie capétienne (1108). Le moment était venu. Si un prince apathique l’avait laissé passer, l’avenir de la France eût été bien compromis. Louis le Gros était énergique et il partit d’une idée simple : être le maître chez lui. Il entreprit des opérations de police militaire destinées à nettoyer le pays : c’était le programme que son père lui avait indiqué quand il lui montrait le donjon de Montlhéry (ci dessous) comme le premier obstacle à renverser. L’ambition du roi de France, au commencement du douzième siècle, était d’aller sans encombre de Paris à Orléans.
C’est au cours de ces opérations de bien petite envergure et qui lui coûtèrent pourtant de grands efforts, qu’il arriva à Louis le Gros de s’allier au mouvement communal. Dans ses propres villes, il le réprimait quand il y avait des désordres ou bien il le limitait soigneusement. Il commença aussi à organiser l’administration du royaume avec le souci de garder l’autorité entre ses mains. C’était un homme pour qui les leçons de l’expérience n’étaient pas perdues et il ne voulait pas s’exposer à créer une autre féodalité. Aussi choisit-il pour fonctionnaires de petites gens qui fussent bien à lui et qu’il changeait souvent de place. A sa suite, les rois de France s’entoureront de roturiers bons comptables et bons légistes. Son homme de confiance, Suger, un simple moine, sera le ministre type de la royauté. »
1347 : Calais se rend au roi d’Angleterre
Rodin a immortalisé l’événement :
Musée Rodin.Monument des Bourgeois de Calais
Après onze mois de siège, la ville capitule devant Edouard III Plantagenêt, qui promet d’éviter le massacre à condition que lui soit livré six bourgeois de la ville.
En chemise, la corde au cou, six Calaisiens volontaires apportent les clés de la ville au roi. La reine Philippa de Hainaut intervient alors en leur faveur. Les six bourgeois seront déportés en Angleterre puis libérés contre rançon.
On est, alors, au tout début de la Guerre de Cent ans : elle vient de commencer dix ans auparavant, en 1337 : dans notre album L’Aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Guerre de Cent Ans : premier effondrement ».
1753 : Mort de Louis Henri de La Tour d’Auvergne
Comte d’Évreux, Lieutenant général des armées du roi de France, c’est lui qui est à l’origine du Palais de l’Elysée.
L’Élysée
Édifié entre 1718 et 1720 par l’architecte Armand-Claude Mollet, l’hôtel d’Évreux est l’un des meilleurs exemples du modèle classique : il se compose d’un corps de bâtiments de deux étages, élevé sur un vaste sous-sol. Il s’ouvre par un vestibule dans l’axe de la Cour d’honneur, donnant accès à un appartement de parade avec un grand salon en son milieu ouvert sur le jardin. Le corps central s’étend sur trois plans, les deux ailes de part et d’autre étant en simple rez-de-chaussée. La vaste cour d’honneur est bordée de deux murs à arcades et s’ouvre sur un portail monumental à quatre colonnes ioniques.
Comme l’Hôtel de Matignon, le Palais eut une existence mouvementée, et passa de mains en mains : il fut, tour à tour, résidence de la Pompadour, des Ambassadeurs extraordinaires, du banquier Nicolas Baujon puis de la princesse Bathilde de Bourbon, qui l’acheta à Louis XVI.
Non sans dégâts ni dégradations, il traversa malgré tout la Révolution – il fut un temps Café-concert… – puis appartint à Murat, avant que celui-ci ne parte pour Naples. Alexandre Premier de Russie, qui y logea en vainqueur, y reçut Chateaubriand, et Napoléon y signa son second acte d’abdication, dans le Salon d’argent (ci contre). A son retour, Louis XVIII ne le rendit pas à Bathilde d’Orléans, qu’il dédommagea, du moins, en lui offrant Matignon. Louis XVIII offrit le Palais – entre temps occupé par Wellington… – au Duc de Berry. Celui-ci sera assassiné alors qu’il le quittait avec son épouse, pour se rendre à l’Opéra.
C’est à partir de 1848, et avec l’avènement de la Seconde République, que le Palais devient le siège officiel du gouvernement : Louis-Napoléon Bonaparte s’y installa comme Président élu, et y prépara son Coup d’Etat (dans le Salon d’Argent, lui aussi, comme son oncle.)
Napoléon III résidant aux Tuileries, le palais reçut les souverains étrangers en visite à Paris : la reine Victoria (1855); l’empereur de Russie Alexandre II (en 1867, pour l’Exposition universelle); l’empereur d’Autriche François-Joseph 1er; le roi de Suède Charles XV; le roi des Pays-Bas Guillaume III; le sultan ottoman Abdulaziz et, en 1869, Ismaïl Pacha.
Enfin, par la loi du 22 janvier 1879, l’Élysée devint officiellement la résidence des présidents de la République française : cela ne devait pas arrêter l’histoire mouvementée, et, dans ce cas, tragi-comique, du Palais : le Président de la République en exercice, Félix Faure, plus célèbre par sa mort que par sa vie, y mourut, le 15 février 1899, à l’âge de 58 ans, dans les bras de sa maîtresse (ci contre).
On jouissait alors d’une liberté d’expression infiniment plus grande qu’aujourd’hui – où de tels propos mèneraient directement devant les Tribunaux… – et les chansonniers s’en donnèrent à coeur joie, appelant la maîtresse « la pompe funèbre« . À noter que la phrase assassine « Il voulait être César il mourut pompé » est de Clémenceau son ennemi Franc-maçon resté, lui, au service de sa loge, alors que Félix Faure avait quitté son obédience pour être libre de remplir honnêtement le mandat pour lequel il avait été élu.
Petit-neveu du maréchal de Turenne, la carrière militaire de Louis-Henri commence en 1691 : il est nommé enseigne au régiment du roi, pendant le siège de Mons. En 1698, il est colonel du régiment de Blaisois, et évolue progressivement dans la hiérarchie. Brigadier quatre ans plus tard, il est finalement promu au rang de maréchal de camp en 1704…
Dans notre album Drapeaux des Régiments du Royaume de France voir la photo Régiment de Blaisois.
1763 : Louis XV pose la première pierre de l’église de la Madeleine
Sa construction sera fort longue, et fort mouvementée, et c’est comme une sorte de miracle si l’on peut contempler, aujourd’hui, la perspective qu’elle offre, en répondant aux colonnes du Palais Bourbon, sur l’autre rive de la Seine.
Église de la Madeleine rapide résumé d’une construction mouvementée
1788 : Horace-Bénédict de Saussure effectue sa première randonnée au Mont-Blanc
Sa statue à Chamonix, en compagnie de Jacques Balmat
Depuis des années, le jeune scientifique genevois se passionne pour les montagnes. Il avait promis une forte récompense à celui qui gravirait le Mont-Blanc.
Après que le défi fut relevé par Gabriel-Michel Paccard et Jacques Balmat, Saussure entreprend à son tour l’ascension. Il parvient à atteindre le sommet, et à effectuer toute une série d’observations, tant physiques que géologiques et météorologiques.
Ayant parcouru plusieurs sentiers montagnards français, Saussure apparaît comme l’un des premiers à ouvrir la voie de la randonnée.
1936 : Mort de Fulgence Bienvenüe
1940 : Otto Abetz nommé ambassadeur d’Allemagne à Paris
C’est peut-être chez ce diplomate nazi qu’il faudrait la chercher, s’il ne fallait – ou si l’on ne voulait – retenir qu’une seule preuve de la mauvaise foi et du mensonge officiel du Système, concernant Maurras, condamné « pour intelligence avec l’ennemi » (voir l’éphéméride du 28 janvier).
Abetz, qui resta à Paris comme Ambassadeur d’Allemagne jusqu’en 1944, devait en effet déclarer : « …L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne… »
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Le rédacteur de l’article sur le Président Félix Faure devrait approfondir ses connaissances et sortir des sentiers battus et éculés ressassant les vieilles lunes entourant la mort de ce Président qui, Franc-maçon, avait quitté son obédience pour être libre de remplir honnêtement le mandat pour lequel il avait été élu.
Ne pas oublier que la phrase assassine « Il voulait être César il mourut pompé » est de Clémenceau son ennemi Franc-maçon resté, lui, au service de sa loge.
LIRE le livre de André Galabru (cousin de Michel) :L’assassinat de Félix Faure, le Président soleil, Editions du Trident 1988
Cordialement,
Noël Stassinet