Par Marc Vergier.
En marge de l’article de Mathieu Bock-Côté sur les émeutes anglaises, que JSF a publié hier, nous reprenons ici les réflexions intéressantes de Marc Vergier qui nous paraissent par surcroît, subtiles, vigoureuses et véridiques. D’ailleurs, on l’en remercie.
Seuls les gourous pervers narcissiques, provocateurs, exploiteurs et manipulateurs osent agir de la sorte.
Nous sommes tous « racistes » à des degrés divers; combinaisons de préférences, de tempérament, de situation sociale, d’histoire personnelle, d’éducation, de maîtrise de soi, de bienveillance. Pour ceux que cette affirmation choque, je la formule autrement: personne n’est conçu immaculé de ce péché qu’est la non-indifférence à ceci ou à cela.
Il est, en tout état de cause, un péché encore plus grave : poser au parfait et accuser les autres pour mieux les dominer, se livrer à des provocations incessantes, violer l’intimité, nier les affinités, les familiarités, exciter la bête sauvage. C’est cette véritable monstruosité que nous subissons en permanence de la part de nos maîtres et des voix-de-nos-maîtres.
Imagine-t-on un prêtre, un pasteur, un moine, mais aussi un sage, un professeur, un philosophe, un psychologue, toute autre personne normale se comportant ainsi ? Il serait à fuir. « Ne nos inducas in tentationem » est une sorte de onzième commandement qui s’impose à Dieu lui-même. On ne lui enverrait donc pas dire; on lui cracherait au visage : « Ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Seuls les gourous pervers narcissiques, provocateurs, exploiteurs et manipulateurs osent agir de la sorte. Nos donneurs de leçon professionnels relèveraient-ils de ce diagnostic psychopathique ? ■ MARC VERGIER
Remarquable : c’est en français écrit comme il est agréable à lire, l’avis entièrement partagé dont il eut été difficile de trouver si claire expression.