Depuis des décennies notre confrère Gouraud consacre une part majeure de son temps à illustrer le cheval et les arts équestres par le livre, la parole, le film, le voyage etc. En 1990 son raid solitaire Paris-Moscou, avec deux montures (3333 km en 75 jours) l’a fait connaître partout dans les milieux équins et au-delà.
Comme auteur ou éditeur, notre homme est à ce jour à l’origine de plus de 100 ouvrages sur le cheval et les cavaliers, traitant aussi bien du Grec Xénophon que du Nord-africain Abdelkader. Le roi Mohamed VI du Maroc, féru de chevaux et d’équitation, a reçu Gouraud en particulier pour évoquer ces thèmes. Le Royaume chérifien est un des pays, avec le Japon, ayant contribué à sauvegarder la vieille race percheronne dont la France se désintéressait … (Photo : Jean-Louis Gouraud et ses 2 montures).
Une encyclopédie de 800 pages
Récemment notre homme a attaché son nom à une entreprise inédite : recenser sur près de 800 pages les dames et demoiselles ayant joué ou jouant un rôle au service du cheval. Un très riche et utile travail même s’il est sans index.
Une centaine de spécialistes ont apporté leur savoir pour réaliser cette encyclopédie sans précèdent en français parmi lesquels l’orientaliste ‘François Pouillon, l’aventureux écrivain randonneur Sylvain Tesson, la veuve syrienne de l’islamologue Michel Seurat assassiné au Liban ou le vétérinaire essayiste marocain, redécouvreur du véto peintre animalier Matteo Brondy (1866-1944), Jamal Hossaini-Hilali. (Photo de gauche).
Ces auteurs ont ainsi réalisé des notices, souvent détaillées, sur quelque 500 femmes. On va donc des amazones antiques plus ou moins légendaires aux grandes écuyères de cirque de notre temps via feu Jacinthe Giscard d’Estaing (À droite), fille du président et inventrice du circuit cavalier des mousquetaires ou bien les très réelles amazones africaines du XIXème siècle ou encore la délicate reine Marie-Antoinette qui chassait le sanglier à cheval .dans les forêts royales franciliennes.
Des samouraïas à Simone Del Duca
A chaque page ou quasiment on fait des rencontres captivantes comme les cavalières japonaises ou chinoises de jadis ; défilent ensuite l’adolescente Jeanne d’Arc cavalant onze jours entre Domrémy et Chinon pour voir le roi Charles VII ; sainte Jeanne de Chantal aïeule de la marquise de sévigné ou la tsarine Catherine II ou encore Simone Del Duca qui fut en son temps la première contribuable de France ; sans oublier l’intrigante aventurière antifrançaise au Liban, lady Stanhope …
 la fin de cette extraordinaire cavalcade imprimée je me suis dit qu’on accuse sans doute un peu à tort le « virilisme » ou le « machisme » d’avoir empêché les femmes hippophiles de mener une vie de cavalière. (À gauche : Rosa Bonheur).
Grace au véto marocain Hossaini-Hilali, on apprend par exemple que l’islam des débuts eut sa libre héroïne à cheval avec khaoula Bent el Azwar, (Image de droite) à laquelle le Royaume hachémite de Jordanie reconnaissant a consacré un timbre en 1981. ■ PÉRONCEL-HUGOZ
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
Retrouvez les publications sous ce titre…
De tous les renoncements imposés par l’âge la compagnie des chevaux est sûrement le plus grand. J’ai vécu avec eux les ai élevé monté en concours et ma dernière jument morte à 23 ans reste mon plus beau souvenir. Je ne dirai jamais assez tout ce que leur compagnie peut apporter à l’homme, il semblerait qu’à son contact un individu s’améliore et se bonifie , il vous apprend la patience la constance l’équilibre l’endurance et le courage il vous rend au centuple tout ce que vous lui donnez il vous donne sa confiance pour peu que vous la méritiez et surtout surtout lorsque vous êtes sur son dos il vous donne des ailes et vous oubliez tout ce qui encombre votre esprit .
Merci à J. L. Gouraud.
Le cheval et l’amazone
C’est assez curieux, mais dans tous les clubs hippiques ce sont les jeunes filles plus que les garçon qui se passionnent pour ce sport et plus particulièrement pour cette relation au cheval.
Il doit-y avoir une histoire « d’animus » et « d’anima » dans ce comportement…
Et Alain SANDERS, qu’est ce qu’il en pense ?!