1532 : La Bretagne devient française
A Nantes, le Traité d’union entre la Bretagne et la France est voté par les États de Bretagne, après quarante ans d’unions matrimoniales entre les duchesses de Bretagne et les rois de France (voir l’éphéméride du 7 janvier);
Trois rois de France successifs épousèrent en effet la « duchesse de Bretagne » : Charles VIII puis son successeur Louis XII se marièrent avec « la duchesse Anne »; puis François premier, successeur de Louis XII, épousa leur fille, « la reine Claude », celle qui aimait… une certaine variété de prunes !…
1624 : Le cardinal de Richelieu à la tête du Conseil du Roi
Richelieu, de profil, par Philippe de Champaigne
Il était entré au Conseil quatre mois plus tôt, à la demande de Marie de Médicis dont il avait été l’aumônier et qui voyait en lui un moyen d’exercer son influence au sein du gouvernement. Mais Richelieu se mettra totalement au service de Louis XIII qui éloignera sa mère du pouvoir.
Ils gouverneront ensemble pendant 18 ans, et une réelle affection les unira jusqu’à leur mort, à six mois d’intervalle.
Le roi écrira un jour à son ministre :
« Tant plus mes ennemis me disent du mal de vous, et tant plus cela m’augmente l’affection que j’ai pour vous ».
Sur le rôle immense de Richelieu dans la vie nationale, et son triomphe posthume que furent les traités de Westphalie, voir l’éphéméride du 9 septembre.
1792 : Louis XVI et sa famille enfermés à la prison du Temple
Remontée au Château de Vincennes, cette porte en bois de 700 kilos est l’un des très rares vestiges de la prison du Temple.
Elle a vu passer Marie Antoinette.
1826 : Mort de René Laënnec
A 45 ans, il décède de phtisie, lui qui a passé la plus grande partie de sa vie à étudier les maladies pulmonaires…
Quelques années plus tôt, il avait inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur. Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.
« Laënnec aura été le pionnier de cette grande transformation de la médecine passant, en moins de deux siècles, de l’état d’art approximatif à celui de science souvent exacte « (Jean Bernard)
1854 : Aux origines de la Place de l’Etoile
Deux ans auparavant, par décret impérial, Hittorf avait réalisé la splendide Avenue du Bois – devenue l’Avenue Foch (voir l’éphéméride du 17 juillet) : il venait d’être nommé architecte du Bois et de la future avenue de l’Impératrice…
Cette fois le décret du 13 août 1854 voit plus large, et s’étend, non plus à une splendide mais unique avenue, mais bien à l’ensemble du lieu, et définit l’aménagement global et cohérent de la Place de l’Étoile en reprenant en grande partie les plans de Hittorff.
Cette Place est l’un des éléments majeurs du grand axe est-ouest, reliant le Louvre et les Tuileries aux palais royaux de l’ouest, notamment Saint-Germain-en-Laye, où, de 1668 à 1675, Le Nôtre construisit une splendide terrasse de 30 mètres de large sur 2.400 mètres de long, qui offre une vue magnifique sur Paris.
En partant du Louvre, on arrive à l’Arc de Triomphe en remontant les Champs-Elysées, qui se prolongent par l’avenue de la Grande Armée, qui débouche Porte Maillot : puis, c’est l’avenue Charles de Gaulle et le Quartier de la Défense.
De part et d’autre des ces deux avenues (Champs-Elysées et Grande Armée), dix belles avenues rayonnent, cinq à gauche et cinq à droite :
• à gauche, on a d’abord deux avenues qui mènent au Bois de Boulogne : l’avenue Victor Hugo et la grandiose avenue Foch (où vécurent Arthur Rubinstein, Claude Debussy, Marcel Pagnol – qui y mourut) ; deux autres qui descendent vers le Palais de Chaillot et le Trocadéro : l’avenue Kléber et l’avenue d’Iéna (où se trouve le musée Guimet, dont la collection d’art asiatique est, dit-on, la plus riche du monde (éphéméride du 20 novembre); enfin, l’avenue Marceau, qui débouche sur l’Alma, à mi-chemin entre le Champ de Mars/la Tour Eiffel et les Invalides.
• à droite, on a l’avenue Carnot et l’avenue Mac-Mahon; puis l’avenue Wagram, à partir de laquelle commence (ou finit) la prestigieuse rue du Faubourg Saint-Honoré où se trouve le Palais de l’Elysée, (éphéméride du 3 août), qui se prolonge jusqu’au Louvre par la rue Saint Honoré; l’avenue Hoche, qui mène au superbe Parc Monceau; enfin l’avenue de Friedland, qui va se jeter dans le boulevard Haussmann, lequel débouche sur les Grands boulevards, dont Louis XIV est à l’origine directe (éphéméride du 7 septembre) : Bd Montmartre, Bd Poissonnière, Bd de Bonne-Nouvelle, Bd Saint-Denis et sa Porte monumentale, (éphéméride du 15 juin), Bd Saint-Martin (lui aussi avec sa Porte monumentale, voir l’éphéméride du 15 juillet), pour aboutir à la Place de la République, formant ainsi un autre axe est-ouest, parallèle à la Seine, et bien commode pour le touriste ou le visiteur.
Portrait dessiné par Ingres, 1829, Musée du Louvre
Jakob Ignaz Hittorff naît le 20 août 1792, à Cologne, qui fait alors partie du Saint Empire Romain Germanique, dans une famille d’artisans modestes. L’occupation de la ville par les armées révolutionnaires françaises à partir de 1794 fait de lui un citoyen français : Jacques Ignace Hittorff. Destiné à l’architecture, il étudie également la maçonnerie et la taille de pierre.
Il se rend à Paris en 1810 pour étudier à l’Ecole des beaux-arts, dans l’atelier de Charles Percier, l’associé de Pierre Fontaine. La déroute napoléonienne ayant ramené la France à ses frontières de 1791, sa ville natale redevient allemande, mais Hittorff choisit de rester en France.
Sous le règne de Charles X, il se voit confier l’organisation de fêtes, à commencer par celles du sacre du roi, ou de cérémonies funèbres dont les obsèques de Louis XVIII à Saint-Denis.
Sous le règne de Louis-Philippe, à partir de 1830, il travaille à l’Eglise Saint-Vincent-de-Paul. En 1834, il réaménage la Place de la Concorde, qui va recevoir l’Obélisque : son projet, incluant l’érection de l’obélisque arrivé de Louqsor le 9 août 1834, est adopté le 24 avril 1835 par le conseil municipal de Paris. En 1842, il obtient de nouveau la nationalité française par un arrêt de Louis-Philippe.
Sous le Second Empire, il collabore aux grands travaux du baron Haussmann : réaménagement du Bois de Boulogne, Théâtre du Rond-point des Champs-Elysées, Cirque d’Hiver, immeubles de la rue de Rivoli… Il est l’architecte de la Gare du Nord.
Il meurt à Paris le 25 mars 1867 : sa tombe se trouve au cimetière de Montmartre, dans la quatrième division.
Sur l’œuvre de Jacques Hittorf, en général, voir notre éphéméride du 25 mars, jour de sa mort.
1863 : Mort de Delacroix
Autoportrait, Louvre
1912 : Mort de Jules Massenet
Renaud Capuçon interprète la Méditation de Thaïs
2014 : Artur Avila reçoit la médaille Fields
Artur Avila (à droite) reçoit son prix à Séoul, Corée
2O15 : Annonce de la découverte du méga-site de stockage des grains gaulois de Corent
Le site de Corent
La dépression humide du sous-sol du Lac-du-Puy se situe à 300 mètres à peine du site de Corent, là où se dressait très probablement la capitale des Arvernes, une grande cité gauloise qui occupait une colline au bord de l’Allier, à huit kilomètres du champ de bataille de la fameuse Gergovie.
« On a immédiatement vu se dessiner des ronds de terre, espacés d’un mètre de façon très homogène, témoigne Matthieu Poux, professeur à l’université Lyon-II et responsable des fouilles de Corent. On en a coupé un ou deux à la pelle mécanique, ce qui a fait apparaître la forme évasée caractéristique d’un silo à récoltes, puis un autre et un autre encore. Sur moins de 10 % de la superficie du lac, nous en avons déjà trouvé 125. C’est colossal. »
Selon les estimations que Le Monde dévoile jeudi 13 août, le site pourrait compter un millier de silos environ (entre 600 et 1 500), de profondeurs variables, mais implantés régulièrement dans un sol argileux. D’un volume d’à peu près un mètre cube, chacun avait la capacité de stocker de 500 kilos à 1,5 tonne de céréales : de quoi conserver durablement des centaines de tonnes de grains à la fois. Un tel aménagement représente un imposant chantier de génie civil pour des Gaulois ayant vécu à l’âge de fer. « Sous chaque silo, on observe un creusement comme si on avait réalisé un petit puits de forage pour vérifier que la couche d’argile était suffisante », précise Matthieu Poux.
D’autres batteries de silos datant de 400 avant J.-C. ont été mises au jour en Allemagne, dans le Berry ou en Catalogne, mais celle découverte en Auvergne est d’une ampleur au moins trois fois supérieure. Elle se différencie aussi par son implantation à 500 mètres d’altitude, sur un plateau surmonté d’une importante poche d’argile.
« Le système est ingénieux, c’est une sorte d’“emballage sous vide” », s’enthousiasme l’archéologue. Creusées dans un environnement presque totalement imperméable à l’eau et à l’air, les fosses étaient remplies à ras bord de grains de blé ou d’orge, puis hermétiquement obturées. Une fois que la légère fermentation de céréales avait consommé ce qu’il restait d’oxygène, la conservation était garantie plusieurs mois, voire plusieurs années. Des restes de charbon sur les bords des silos semblent indiquer que ceux-ci ont été stérilisés au feu trois ou quatre fois afin d’être réutilisés.
(Source : article de Martine Valo, Le Monde, 13 août 2015, extraits)
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le traité de 1532 n a jamais été signé avec la Bretagne et la France
http://blog-louis-melennec.fr/2013/08/06/le-pretendu-traite-dit-dunion-perpetuelle-de-la-bretagne-a-la-france-comment-la-france-a-croque-la-bretagne-par-leffet-dune-manipulation-honteuse/