1346 : Désastre de Crécy
La Guerre de Cent ans commence mal.
Et, aussi, la dynastie des Valois : il y a dix-huit ans, en 1328, que Philippe VI – le premier des Valois – a été désigné comme roi, à la mort – sans enfants – de Charles IV, le dernier des Capétiens directs
(Voir l’éphéméride du 1er février).
Mais, depuis cette date, Edouard III, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, Isabelle, conteste la nomination de Philippe, et réclame la couronne pour lui-même : assez mollement, au début, puis, de plus en plus fermement, jusqu’à ce 7 octobre 1337, lorsqu’il lança publiquement un défi à son cousin, le roi de France, dans l’abbaye de Westminster, contestant la légitimité de Philippe et revendiquant – cette fois, officiellement – la couronne de France pour lui-même.
Au-delà du fond du problème – qui remonte donc à la mort de Charles IV, en 1328 – cette contestation formelle, proclamée depuis Westminster, signe le début de la Guerre de Cent ans.
1743 : Naissance de Lavoisier
Portrait peint par David.
Il est le père de la Chimie moderne.
• « La chimie est une science française: elle fut constituée par Lavoisier, d’immortelle mémoire. » (Adolphe Wurtz).
• « Il ne leur a fallu qu’un moment pour faire tomber cette tête et cent années, peut-être, ne suffiront pas pour en reproduire une semblable. » (Louis de Lagrange).
Sur les expériences et la mort de Lavoisier, voir l’éphéméride du 16 février.
1837 : La première rame de chemin de fer
La première rame de chemin de fer transportant des voyageurs est inaugurée entre Paris et Saint-Germain-en-Laye, sur 18 kilomètres.
C’est entre 1827 et 1834, sous les règnes de Charles X et Louis-Philippe, que sont mises en service les premières lignes de chemin de fer en France : de Saint-Etienne à Andrézieux (1827), de Saint-Etienne à Lyon (1830-1833), d’Andrézieux à Roanne (1834).
La première de ces lignes n’est d’abord destinée qu’à transporter le charbon des mines de Saint-Etienne jusqu’au port fluvial le plus proche, Andrézieux, sur la Loire. Les wagonnets y sont encore tractés par des chevaux.
Il faut attendre encore un petit peu pour que des voyageurs soient transportés.
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1850 : Mort de Louis-Philippe
Dans le chapitre XVIII de son Histoire de France (La Monarchie de Juillet), Jacques Bainville explique bien le dernier cadeau que la monarchie ait fait à la France :
« …Louis-Philippe et Talleyrand ont réglé l’antique problème belge, cette « pierre d’achoppement de l’Europe », de la manière la plus satisfaisante pour tous. Malgré la Belgique elle-même, oubliant alors, par haine et crainte de la Hollande, qu’elle n’avait jamais tenu à devenir province française, ils lui donnèrent d’être une nation. Le Congrès national belge voulait un prince français, le duc de Nemours, ou, à son défaut, le fils d’Eugène de Beauharnais. Le duc de Nemours fut élu roi le 3 février 1831 et Louis-Philippe refusa cette couronne pour son fils. L’acceptation eût été une réunion déguisée, la guerre certaine avec les puissances. Déjà il était assez difficile de retoucher sur ce point les traités de 1815, de soustraire la Belgique à la domination hollandaise. Si une insurrection des Polonais n’eût éclaté à ce moment-là, paralysant la Russie et, avec elle la Prusse, il n’est même pas sûr que les Belges eussent été affranchis; la Pologne fut écrasée, mais sa diversion avait sauvé la Belgique comme elle avait, sous la Révolution, sauvé la France. La Belgique indépendante était fondée.
Elle l’était, parce que la monarchie de Juillet, à la Conférence de Londres, avait joué le même rôle, suivi la même politique que la Restauration au Congrès de Vienne. Les puissances avaient voulu que la Belgique libre fût neutre, et sa neutralité garantie par l’Europe pour interdire à jamais aux Français de l’annexer. Cette neutralité était dirigée contre la France; elle devait, dans l’esprit du traité d’Utrecht, servir de « barrière » à nos ambitions. Louis-Philippe l’accepta, la signa, la respecta. Et, quatre-vingts ans plus tard, c’est la Prusse, signataire et garante aussi, qui l’a violée. Alors la précaution prise contre la France s’est retournée contre l’Allemagne, elle a déterminé l’Angleterre hésitante à intervenir et, en fin de compte, nous a profité. Il a fallu près d’un siècle pour que le service rendu par Louis-Philippe fût compris et apprécié… »
La grande erreur des trois rois entre 1814 et 1848 : ne pas avoir établi le suffrage universel, comme le fera Louis-Napoléon, devenu du coup, aidé par la popularité de la mesure, Napoléon III.
De Jacques Bainville : « …Ainsi, en s’obstinant à repousser le suffrage universel, la monarchie de juillet se privait d’une base large et solide, celle qui avait déjà manqué à la Restauration. Elle se privait du concours de la partie la plus conservatrice de la population, alors que son système allait être conservateur et de la partie la plus pacifique, alors que sa politique allait être fondée sur le maintien de la paix. »
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes voir la photo « Belgique : le dernier cadeau de la monarchie »
1850 : Naissance de Charles Robert Richet
Prix Nobel de Médecine 1913.
1856 : Naissance de Paul Marmottan
Portrait, par le Comte Rosen, Musée Marmottan
Acquis en 1882 par Jules Marmottan, l’actuel Musée Marmottan Monet sera doublé d’un pavillon de chasse par son fils Paul, qui y déposera sa riche collection d’objets d’art et de tableaux Premier Empire. A sa mort, en 1932, Paul Marmottan légua à l’Académie des Beaux-Arts l’ensemble de ses collections ainsi que son hôtel particulier, qui devint le Musée Marmottan en 1934.
En 1957, le Musée s’enrichit considérablement lorsqu’il reçut en donation la collection de Victorine Donop de Monchy, héritée de son père le Docteur Georges de Bellio, médecin de Manet, Monet, Pissarro, Sisley et Renoir, et qui fut l’un des premiers amateurs de la peinture impressionniste.
Enfin, Michel Monet, second fils du peintre, légua en 1966 à l’Académie des Beaux-Arts sa propriété de Giverny, et déposa sa collection de tableaux – héritée de son père – au Musée Marmottan. Il dota ainsi le Musée de la plus importante collection au monde d’œuvres de Claude Monet.
C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, la dénomination officielle de ce très beau Musée est Musée Marmottan Monet.
1880 : Naissance de Guillaume Apollinaire
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
1977 : L’Assemblée nationale du Québec adopte la « Charte de la langue française »
Cette Charte, proposée par le gouvernement de l’indépendantiste René Lévesque, fait du français la langue officielle du travail, de l’enseignement, du commerce et des affaires.
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Jacques Bainville avait raison : le suffrage universel aurait affermi la Restauration ou la monarchie de Juillet. Villèle y était favorable, de même que Ferdinand-Philippe d’Orléans.
Ceci doit nous servir de leçon. Aujourd’hui, beaucoup de Français pensent au référendum d’initiative populaire ; si j’étais Jean IV, je sauterais sur l’occasion.
ENTIEREMENT d’ACCORD avec Vous : La France était majoritairement rurale et les Curés accomplissaient leur mission, visitaient leurs paroissiens. De plus c’est la bourgeoisie, surtout Protestante, et non le peuple des villages qui a déclenché la Révolution de 1789 dite française
Oui Grégoire. Et une représentation nationale véritable, par tirage au sort qui serait représentative du peuple français, indépendante des partis politiques (d’où une moindre pression des idéologies ) et surtout dans lequel les élus du sort ne seraient pas obsédés par leur réélection.