1483 : Mort de Louis XI
Au château de Plessis-lez-Tours, le roi, frappé d’une attaque d’apoplexie, fait venir son jeune fils, âgé de treize ans – le futur Charles VIII – et, avec difficulté, lui donne ses dernières recommandations.
Tout d’abord, nous dit Commynes, de « ne changer aucun officier » de sa maison, puis de respecter ses devoirs envers Dieu et envers la Couronne :
« L’honneur et le droit de laquelle vous savez, sommes tenus de garder ainsi que nous l’avons juré et promis pour le bien et soulagement de nos bons et loyaux sujets. »
Il n’appela plus son fils que le roi, l’un des plus grands de notre Histoire, et rendit l’âme à 7 heures du soir. C’était un samedi.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes voir les trois photos « La France face à la Maison de Bourgogne », « Acquisitions de Louis XI » et « A Royaume nouveau, « outils » nouveaux : la Poste ».
1523 : Première date officielle du début de la grande braderie de Lille
La première trace écrite dont on dispose sur cette tradition/institution millénaire qu’est la grande braderie de Lille remonte à 1127, et se trouve dans les récits du chroniqueur Galbert de Bruges : la Foire de Lille, appelée aussi Franche Foire, se tenait après le 15 Août, fête de l’Assomption, sur la place du Marché; on l’appelait « franche » car les marchandises y étaient vendues sans taxes aucunes.
D’une part, les commerçants de l’extérieur de l’agglomération avaient le droit, à cette occasion, de vendre à l’intérieur de la ville, privilège réservé exclusivement aux commerçants locaux tout le reste de l’année; d’autre part, et là aussi une fois par an, les valets pouvaient vendre les anciens objets et vêtements de leurs maîtres, que ceux-ci leur avaient offerts : ces valets furent les premiers « bradeux », mais ils devaient être de retour pour servir leurs maîtres à leur réveil : les objets étaient donc « bradés » pour être vendus plus rapidement.
Ce sont ces deux traditions qui, en se superposant, sont à l’origine de l’énorme succès que prendra, au fil du temps, la grande braderie.
Peu à peu, on va organiser la coutume : à la fin du XVème siècle, la franche foire est prolongée de deux jours. Mais c’est en 1523 qu’en est est fixé, pour la première fois, le jour d’ouverture officielle : il est décidé que la braderie de Lille débutera le 30 août (ou le 31, si le 30 tombe un dimanche) et sa durée est fixée à sept jours ouvrables.
De nos jours, la grande braderie de Lille accueille chaque année entre deux et trois millions de visiteurs : elle est l’un des plus grands rassemblements de France et le plus grand marché aux puces d’Europe.
Les « moules/frites » sont le plat traditionnel « obligé » et symbole de la braderie; une amicale compétition entre les restaurateurs est celle du « tas » de coquilles des moules, amassées après leur consommation, devant chaque établissement. |
1540 : Création de la première Bourse française, à Lyon
1755 : Lettre de Voltaire à Rousseau
En 1755, Rousseau participe au concours de l’Académie de Dijon pour répondre à cette question : « Quelle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes?« , et envoie son discours à Voltaire.
Celui-ci lui envoie sa réponse, restée célèbre (extrait) :
« J’ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, et je vous en remercie. Vous plairez aux hommes, à qui vous dites leurs vérités, et vous ne les corrigerez pas. On ne peut peindre avec des couleurs plus fortes les horreurs de la société humaine, dont notre ignorance et notre faiblesse se promettent tant de consolations. On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j’en ai perdu l’habitude, je sens malheureusement qu’il m’est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi.
Je ne peux non plus m’embarquer pour aller trouver les sauvages du Canada; premièrement, parce que les maladies dont je suis accablé me retiennent auprès du plus grand médecin de l’Europe, et que je ne trouverais pas les mêmes secours chez les Missouris, secondement, parce que la guerre est portée dans ces pays-là, et que les exemples de nos nations ont rendu les sauvages presque aussi méchants que nous. Je me borne à être un sauvage paisible dans la solitude que j’ai choisie auprès de votre patrie, où vous devriez être… »
Commencée presque dans la courtoisie, cette querelle épistolaire entre les deux hommes finira presque dans la haine. Cinq ans après la lettre de Voltaire (extrait ci dessus), Rousseau clôturera le débat par ces mots :
« Je ne vous aime point, Monsieur; vous m’avez fait les maux qui pouvaient m’être les plus sensibles, à moi, votre disciple et votre enthousiaste.
Vous avez perdu Genève pour le prix de l’asile que vous y avez reçu; vous avez aliéné de moi mes concitoyens, pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux: c’est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable; c’est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté, pour tout honneur, dans une voirie, tandis que tous les honneurs qu’un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays.
Je vous hais enfin, puisque vous l’avez voulu; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer, si vous l’aviez voulu.
De tous les sentiments dont mon cœur était pénétré pour vous, il n’y reste que l’admiration qu’on ne peut refuser à votre beau génie, et l’amour de vos écrits.
Si je ne puis honorer en vous que vos talents, ce n’est pas ma faute. Je ne manquerai jamais au respect qui leur est dû, ni aux procédés que ce respect exige.
Adieu, Monsieur. » (17 juin 1760).
1772 : Naissance de Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein
Le 10 août 1792, devant les Tuileries, il y a là, pour défendre le Roi et pour sauver l’honneur du nom français, neuf cents Suisses, commandés par Messieurs de Maillardoz, de Dürler et Bachmann, et des gardes nationaux (au total, environ 2.500 hommes…); il y a aussi Bonchamps, La Rochejaquelein, Charette, Du Pont de Nemours (qui partira aux États-Unis), Précy (celui qui est célébré dans le chant La ligue noire).
De Michel Mourre :
« Ancien officier de la garde constitutionnelle de Louis XVI et fils d’un émigré, il se retira après le 10 août 1792 dans la terre de Clisson, auprès de son cousin Lescure. A la tête de paysans vendéens, il rejoignit Bonchamps et d’Elbée, se distingua à la bataille de Fontenay (24 mai 1793), entra dans Saumur (9 juin), sauva les vendéens de la déroute à Luçon, remporta la victoire de Chantonnay (septembre) mais fut vaincu à Cholet (octobre). Devenu commandant en chef des vendéens après la mort de Lescure, il fit preuve de réels talents militaires, mais finit par être réduit à une guérilla sans espoir après les défaites d’Ancenis et de Savenay, et fut tué au combat de Nouaillé. »
Drapeau de La Rochejaquelein
Dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, voir la photo « La Rochejaquelein » et les deux suivantes.
2002 : Le château de Dampierre-sur-Boutonne est la proie des flammes
Remarquablement restauré, ce chef-d’œuvre de la Renaissance en pays de Saintonge a reçu le Grand trophée de la plus belle Restauration de l’année 2012.
Entre toutes les splendeurs de ses bâtiments et jardins, le château est célèbre pour sa double galerie à arcades « en anse de panier » du logis principal :
2OO3 : Départ du premier Ultra Trail du Mont Blanc
Evènement sportif df’une grande difficulté, l’UTMB comprte sept courses à pied, dont quatre en ultra-endurance en pleine nature et de très longue durée; il traverse trois pays (France/Italie/Suisse), trois grandes régions alpines (Savoie, Vallée d’Aoste, Valais) et dix-huit communes françaises, italiennes et suisses du pays du Mont-Blanc.
Il emprunte principalement le sentier de grande randonnée tour du Mont-Blanc.
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
Pour la braderie de LILLE, eh oui, cette année pas de braderie, victime de COVID le perfide ou plutôt des politiciens trouillards
La superbe prose à Rousseau (et à Voltaire, également)!