
On en est pour l’instant au stade des interrogations. Mais le spectre d’une France ingouvernable, même après une nouvelle dissolution lorsqu’elle redeviendra possible, même en cas de démission d’Emmanuel Macron suivie d’une nouvelle élection présidentielle, même dans ces cas-là, ce spectre d’une France ingouvernable on ne sait pour combien de temps pourrait s’avérer une réalité redoutable dans la situation où se trouve le Pays. Ces circonstances rappellent à bien des égards celles du mois de mai 1958 où la formation des ministères devenait impossible, échec après échec, tandis que des nuages menaçants ne cessaient de s’accumuler sur Paris… Le président de la République consultait lui aussi. Certes, les menaces qui pèsent sur la France d’aujourd’hui sont en partie différentes. Chacun les connaît. Les nuages de notre présent ne sont pas moins inquiétants. Et la France ne pourra y faire face sans Pouvoir politique un tant soit peu consistant. Ce qui n’est manifestement pas le cas. On ne sort généralement de telles situations que par une solution extérieure au Système même si ce dernier en cherche désespérément une en son sein. Il finit par y renoncer comme en mai-juin 1958 où la IVe République s’est sabordée. Le général de Gaulle était un recours. Les politiciens de la IVe Républiue se résignèrent à lui abandonner le Pouvoir. On chercherait en vain aujourd’hui un recours d’une telle envergure historique et personnelle connu ou reconnu de tous ou de la plupart. Si la Ve République devait s’effondrer à son tour, comme ce ne semble plus du tout impossible, on serait dans une de ces circonstances historiques où l’on ignore encore de quoi demain sera fait et qui assumera le destin national. On sait que pour nous, à plus ou moins long terme, au bout de telle ou telle transition, le retour à une solution dynastique est celle qui convient à la France. Ce qui est sûr c’est que les solutions actuellement en vigueur donnent les signes les plus clairs de leur inadéquation aux attentes et aux besoins du Pays profond. Jusqu’à mettre en danger son existence.
Je suis évidemment d’accord !
Une différence majeure d’avec 1958 c’est que la France n’est pas embourbée dans un conflit militaire depuis 4 ans avec la Guerre d’Algérie. Ce qui change tout.
Macronescu gagne du temps pour nous annoncer une grosse austerité venant de la commission européenne pour ne pas dire une mise sous tutelle comme la Grèce l’avait été.
Avec Barnier c’est le parti de Bruxelles qui l’emporte !