1683 : Mort de Colbert
Chargé en premier lieu de veiller à la gestion des finances de l’état sous Louis XIV, Colbert, qui meurt à 64 ans, avait exercé peu à peu son pouvoir dans tous les domaines.
De Michel Mourre :
« …C’était un travailleur acharné, épris d’ordre et de méthode, un homme de cabinet, aux dossiers bien tenus, un fonctionnaire sérieux, incontestablement dévoué à l’Etat… »
« …Pendant près de vingt cinq ans, Colbert porta la responsabilité de toute la vie économique et financière de la France. Il fut un des plus grands ministres de la monarchie, le principal artisan de la puissance de Louis XIV. Son action réformatrice s’exerça dans les domaines les plus divers, financier, économique, commercial, maritime, intellectuel, avec le souci constant de la richesse et de la gloire du Roi, c’est à dire de l’Etat. « Nous ne sommes pas en un règne de petites choses », disait-il, dès 1664.
L’aspect positif du Colbertisme, c’est le puissant encouragement donné à l’industrie, c’est une politique d’investissement menée par l’Etat pour susciter dans tout le pays des entreprises nouvelles, des « manufactures », qui permirent d’accroître rapidement le volume des exportations. Colbert sut comprendre que la France, ne disposant pas comme l’Espagne des mines d’or et d’argent de l’Amérique, ne pouvait s’enrichir que par une puissante expansion industrielle et commerciale. »
En 1954, 78 maisons françaises de luxe et 14 institutions culturelles, qui œuvrent ensemble au rayonnement international de l’art de vivre français, ont uni leurs efforts et ont fondé le Comité Colbert. Soucieuses de partager et de promouvoir ensemble en France et sur la scène internationale un certain nombre de valeurs : l’alliance de la tradition et de la modernité, du savoir-faire et de la création, de l’histoire et de l’innovation, elles se sont comme naturellement placé dans le sillage du grand ministre.
1900 : Naissance de Julien Green
Rien ne ressemble plus à des vies ratées que certaines réussites.
• Tout ce qui est triste me paraît suspect.
• Si Dieu cessait de pardonner une seconde, notre terre volerait en éclats.
• Le grand péché du monde moderne, c’est le refus de l’invisible. (Journal)
• Ignorer le passé, c’est aussi raccourcir l’avenir. (Julien Green en liberté avec Marcel Jullian).
academie-francaise/les immortels/julien green
1839 : Naissance de Sully Prudhomme
De son vrai nom René Armand François Prudhomme, il fut le premier lauréat du prix Nobel de Littérature, en 1901.
Son premier recueil, Stances et Poèmes (1865) lança sa carrière : il renferme son poème le plus célèbre, Le Vase brisé, métaphore du cœur brisé par un chagrin d’amour :
Le vase où meurt cette verveine
Portrait par Paul Chabas
Sully Prudhomme fut l’un des premiers à répondre à L’Enquête sur la Monarchie, lancée en 1900 par Charles Maurras (qui a, alors, trente-deux ans) : « Oui ou non, l’institution d’une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée est-elle de salut public ? »
1914 : Début de la première Bataille de la Marne
Les deux adversaires : Jofrre et Moltke
Par un coup de main hardi et couronné de succès, Joffre, exploitant le défaut de couverture du flanc droit de l’armée allemande de Von Kluck, fait attaquer cette aile à l’improviste par l’armée Maunoury (comprenant les troupes de la garnison de Paris, rassemblées par Galliéni et amenées sur le front par les taxis réquisitionnés de la capitale…).
C’est le début de la première Bataille de la Marne.
« Le 6 septembre 1914, alors que l’armée Maunoury déclenchait la Bataille de la Marne en attaquant le flanc de l’armée Von Kluck entre Nanteuil-le-Haudouin et Meaux, le général Galliéni, gouverneur militaire de Paris, ordonna la réquisition des taxis de la capitale afin de transporter des troupes sur le front: dès le lendemain matin, 7 septembre, des agents de police arrêtèrent tous les taxis circulant dans paris, en firent descendre leurs occupants et ordonnèrent aux chauffeurs de prendre la direction de Meaux.
Arrivés à Gagny, les taxis prenaient en charge les troupes pour les acheminer dans le secteur de Nanteuil. Les convois de taxis se succédèrent pendant toute la journée du 7 et la nuit du 7 au 8 septembre 1914. Au total, cinq bataillons d’infanterie -environ 4.000 hommes- furent ainsi transportés en quelques heures à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Paris. La course des taxis fut immédiatement payée aux chauffeurs selon le tarif normal. »
(Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Taxis de la Marne, page 4391).
Joffre ouvre ainsi la série de manœuvres aboutissant à la victoire décisive de la Marne. Il sera fait Maréchal de France en 1916 (membre de l’Académie Française en 1918).
Von Kluck a écrit de cette offensive française :
« Que des hommes ayant reculé pendant dix jours, que des hommes couchés par terre et à demi-morts de fatigue puissent reprendre le fusil et attaquer au son du clairon, c’est là une chose avec laquelle nous n’avions jamais appris à compter ».
Etonnamment – nous sommes en 1914 – il existe de rares images mais saisissantes des débuts de la Grande Guerre et de la 1ère bataille de la Marne. Elles font réfléchir, les voici.
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Et, dans notre album Maîtres et témoins : Léon Daudet, voir la photo « La 1ère victoire de la Marne : Joffre et Galliéni »
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