1524 : Naissance de Pierre de Ronsard
Le manoir de la Possonière, dans le Vendômois, où est né Ronsard.
Ronsard est à l’origine de la fondation de la Pléiade, groupe de sept poètes (en référence aux sept filles d’Atlas, géant révolté contre les Dieux de l’Olympe et condamné par Zeus à soutenir sur ses épaules la voûte du ciel).
Autour de Ronsard, les six autres poètes formant ce groupe étaient: Joachim du Bellay, Rémy Belleau, Etienne Jodelle, Jean-Antoine de Baïf, Ponthus de Thiard et Jacques Peletier du Mans (le groupe ainsi formé s’appelait primitivement La Brigade).
Cette « pléiade » d’écrivains a profondément influencé le français par son action de Défense et Illustration de la Langue Française.
Ses objectifs étaient :
∗ de défendre la langue française contre ses détracteurs;
∗ de l’illustrer, c’est-à-dire d’enrichir son vocabulaire et ses styles;
∗ de développer l’art poétique et la doctrine de l’imitation.
L’un des buts de cette pléiade était (comme on le lira ci-après) de faire reculer le « Monstre Ignorance », entre autre par la diffusion de la Culture Antique.
Mais cette tâche n’est-elle pas encore d’une urgente actualité aujourd’hui ? Alain Finkielkraut n’a-t-il pas dénoncé, sans relâche, le fait que nous soyons la première société dont les élites seront sans Culture ?
Et, à l’époque de Ronsard – qui se plaignait, donc, et maudissait le « monstre ignorance » – au moins on construisait Chambord !
poesie-francaise.fr/poemes pierre-de ronsard
Pour avoir un aperçu de l’œuvre et de l’influence de Ronsard :
1544 : Mort de Clément Marot
1578 : Mort de Pierre Lescot
Pierre Lescot (ci contre) n’est pas issu d’une famille d’architectes ou de « maçons », comme on disait à l’époque : son père était seigneur de Lissy (près de Melun) et de Clagny (à l’époque, près de Versailles, et aujourd’hui incorporé à la ville); il était aussi conseiller puis procureur général à la Cour des aides, conseiller de la ville de Paris et prévôt des marchands de la capitale durant deux années (de 1518 à 1520).
Lui-même fréquenta d’abord l’Université de Paris, et obtint le titre de « bachelier des lois » : il est l’ami de Ronsard, qui loue ses talents en peinture, en dessin et en architecture, alors qu’il n’a que vingt ans.
C’est cette renommée qui le fit appeler par François premier à sa cour. Rentré en France après le désastre de Pavie et sa captivité en Espagne, François premier fut contraint de rompre avec la tradition de nomadisme ligérien de la Cour et de fixer de nouveau, et définitivement – du moins jusqu’à ce que que Louis XIV partît pour Versailles… – le siège de la Cour à Paris, qui était, de toutes façons, toujours resté la ville capitale du Royaume.
François premier devait en effet, au plus vite, remettre de l’ordre dans le pays, et reprendre les choses en main, car, en plus du désastre militaire et de son absence forcée du royaume, la trahison du connétable de Bourbon (voir l’éphéméride du 18 juillet) avait créé une situation périlleuse pour le royaume en général, pour la dynastie, et même pour la monarchie.
La façade Renaissance de la cour carrée du palais du Louvre est l’œuvre commune de l’architecte Pierre Lescot et du décorateur Jean Goujon (comme la Salle et Tribune des Cariatides, ci dessous)
Dès son retour dans sa bonne ville, François premier logea au Louvre, qu’il voulut immédiatement agrandir et rénover, selon le goût des châteaux de la Loire, afin de retrouver, en ville, la douceur de vivre à laquelle il était accoutumé au bord du grand fleuve : et c’est à Pierre Lescot qu’il fit appel, en 1546. Lescot oeuvrera durant trente-deux ans dans le palais, servant cinq rois au total : après François premier, son fils Henri II et les trois enfants de celui-ci : François II, Charles IX et Henri III.
Pierre Lescot commença par faire place nette, en démolissant la « grosse tour » de Philippe Auguste et tout ce qui relevait de la forteresse militaire de Charles V, dont le rôle n’était plus adapté à l’époque. Puis il appela immédiatement à ses côtés le grand sculpteur Jean Goujon, surnommé le Phidias français, qui devait malheureusement quitter la France, en 1562, à cause des Guerres de religion (éphéméride du 26 octobre).
Au Louvre, Lescot réalisa l’angle sud-ouest de l’actuelle cour carrée, à l’intérieur de laquelle les deux artistes réalisèrent de conserve la salle et la tribune des Cariatides (ci dessous).
On doit également à Pierre Lescot le château de Vallery (en Bourgogne), la conception de la Fontaine des Innocents, sculptée par Jean Goujon, les premiers éléments de l’Hôtel Carnavalet (qui sera achevé par Mansart).
1910 : Mort d’Emmanuel Frémiet
C’est lui qui a sculpté la statue de Jeanne d’Arc en bronze doré, place des Pyramides à Paris, érigée en 1874 (ci-dessous). Il a exécuté plusieurs reproductions de cette statue : pour Nancy (place Lafayette), Lille, (place Boivin), Compiègne (rue d’Amiens).
Il a également réalisé le monument à Ferdinand de Lesseps, à Suez, le Saint Michel terrassant le Dragon, bronze doré au sommet de la flèche du Mont Saint-Michel, installé en 1897. Et aussi la statue équestre de Bertrand du Guesclin, de Dinan.
Plus inattendue, sa participation à la Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, de Jean-Baptiste Carpeaux. Carpeaux réalisa le globe soutenu par les quatre personnages, mais c’est Frémiet qui poursuivit l’œuvre à la mort de Carpeaux en 1875, réalisant les huit chevaux, les dauphins et les tortues du bassin.
La société Michelin – à partir d’une idée d’André Michelin – adapte le pneu aux roues d’un autorail (que l’on appellera dorénavant Micheline), qui effectue le trajet Paris-Deauville à la vitesse moyenne de 107 km/h.
1956 : Le château de L’Empèri, à Salon-de-Provence, est classé Monument historique
salondeprovence.fr/index.php/emperi
Depuis 1967, il abrite la superbe collection militaire des frères Raoul et Jean Brunon.
Aujourd’hui constitué de 27 salles et de près de 150 vitrines renfermant plus de 120 mannequins dont une vingtaines de cavaliers entièrement équipés, le Musée de l’Empéri est une ancienne collection privée marseillaise, la collection Raoul et Jean Brunon, la plus importante collection privée au monde dans son domaine, l’histoire de l’armée française de la fin du règne de Louis XIV à la Grande Guerre.
Riche de quelques 10.000 pièces, souvent uniques, parfois exceptionnelles, toujours de première qualité, la collection Brunon contient, en particulier, le plus grand ensemble jamais rassemblé par un collectionneur concernant la Grande Armée et l’époque napoléonienne.
1976 : Création du Parc Naturel régional de Martinique
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Je relai votre conseils du sujet, et nous vous suis vraiment reconnaissant d’avoir donnée tant de renseignement sur votre blog.
J’aime beaucoup vos éphémérides; Hui (ce jour) il est question de défense et illustration de la langue. Alors, je tique un peu quand je lis, sous l’entête Pierre Lescot , »du moins jusqu’à ce que que Louis XIV ne partît pour Versailles… « . Que vient faire ici ce « ne »-là sinon alourdir la phrase et en brouiller le sens et la lecture ?
J’ai remarqué depuis longtemps cette tendance à faire suivre beaucoup de « que » par de tels « ne » plus ou moins heureux. Il faut se souvenir que ces « ne » dits explétifs ne sont jamais obligatoires, même dans les tours d’usage habituel. « Je crains qu’il pleuve, qu’il parte, qu’il ait le covid… » n’est pas moins correct que « .. qu’il ne pleuve etc. ». Et ma dernière phrase est plus concise que (ne ?) serait » n’est pas moins correct que ne serait « qu’il ne pleuve ! Comme on le voit, il est facile de mettre des « ne » partout et les locuteurs contemporains ne résistent guère à la tentation. Emphase, solennité, crainte de mal faire, sotte imitation … yeux et oreilles sont ainsi quotidiennement agressés par des « avant que … ne » difficiles à justifier par l’exemple des auteurs classiques. Sur cette pente, on aboutit à des formulations ambiguës, comiques, voire absurdes :
Soir 3 (26/7/2008) à propos du blé : « rarement une récolte n’aura été aussi attendue »
FR2 (29/2/2008) ; « il n’a pas fallu deux semaines pour que le secret ne s’évente »
Courrier International (4/9/2021) présentant le Daily Telegraph) : « ..fondé en 1855, il était le dernier à ne pas avoir abandonné le grand format ».
Paris Match (sept 2017) sur Gérard Depardieu : « Il n’y a pas un sujet qui ne déplaise à G.D. Il a une opinion sur tout « .
Explications convaincantes. Nous venons de supprimer le « ne » incriminé. Ceci nous rappelle le conseil de Guitton à son disciple préféré : « Le secret du style ? C’est d’en enlever, d’en enlever beaucoup ». Et si ardemment qu’on s’y emploie, on n’en a jamais fini. Il faut y tendre, au moins. Merci de nous y aider.
Faut-il rappeler que Ronsard fut précocement sourd comme Maurras le fut à 14 ans ? Tous les deux durent renoncer à la carrière militaire ( l’école navale pour Maurras)
Le Musée de l’Empèri consacré surtout à l’
Empire,est un musée trop méconnu .
A voir ,car il est dans son domaine bien supérieur au Musée de l’Armée à Paris.
Merci de le signaler .
A voir et à revoir…….!