1419 : A Sartène, naissance d’une tradition : le Catenacciu
Chaque Vendredi saint, le Catenacciu (de « catena », chaîne, en latin) effectue un Chemin de croix en pente à travers la ville, symbolisant la montée du Christ au Calvaire.
Le pénitent est vêtu d’une aube écarlate et d’une cagoule rouge; seul le curé de la paroisse connaît son identité.
Il porte une croix de 37 kilos en chêne massif, des chaînes d’un poids de 17 kilos aux pieds, sur un parcours de 1,8 km et doit tomber trois fois sur son chemin, à l’image du Christ.
Cette procession du Catenacciu date de l’arrivée sur l’île des moines franciscains et des Aragonais, en 1419, qui ont introduit les Chemins de croix dans la culture insulaire : aux XIVème et XVème siècles, le pape avait « confié », en effet, la Corse (et la Sardaigne) aux Aragonais, dans la lutte pour la Reconquête des terres chrétiennes sur l’Islam (voir l’éphéméride du 15 mai sur l’origine du blason de la Corse).
La procession – conduite par la Confrérie de la Sainte-Croix – se déroulait jadis le 14 septembre, puis elle fut déplacée à la nuit du Vendredi saint, son caractère n’ayant pas été altéré et l’itinéraire à travers la ville étant demeuré le même.
• La première chute a lieu devant l’oratoire Sainte-Anne;
• la deuxième, Place Porta, devant l’église Sainte-Marie;
• la troisième, à l’intérieur de l’église Saint-Sébastien
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1565 : Malte sauvée des Turcs
C’est Jean Parisot de La Valette qui sauve l’Île, en repoussant l’assaut des Ottomans : d’une ancienne famille toulousaine, Grand Maître de l’Ordre de Malte depuis 1557, c’est lui qui doit faire face à l’assaut des troupes de Soliman II pendant quatre mois: du 19 mai au 14 septembre 1565.
Les Turcs, en pleine phase expansionniste, ont attaqué avec 40.000 hommes et 200 vaisseaux !
Après les avoir repoussés et forcés à lever le siège, La Valette s’occupa de renforcer les défenses de l’île et fonda en 1566 la ville qui prit son nom (aujourd’hui capitale de Malte).
pagesperso/voyage/Malte/LaValett.
L’Ordre de Malte, dont le nom complet est Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, à été fondé en Palestine, en 1113, par Gérard Tenque, natif de Martigues (né en 1040, mort en 1120 : voir l’éphéméride du 3 septembre).
(Ci-contre : Portrait de Gérard Tenque. Anonyme du XVIIe siècle, Palazzo Malta).
Charles Maurras, a honoré sa mémoire dans le jardin de sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues, quartier de Ferrières : Voir notre album Une visite chez Charles Maurras
1712 : Mort de Jean-Dominique Cassini
Giovanni Domenico, Jean-Dominique, le fondateur de la « dynastie »
Avec le hollandais Huygens ou le danois Römer, la lignée des Cassini est le plus brillant exemple de ce mécénat de Louis XIV, qui n’hésitait pas à faire appel aux étrangers, non seulement savants, mais aussi artistes (comme le Bernin ou Caffieri) soutenant de son autorité et de ses deniers les plus grands esprits de son temps.
Giovanni Domenico Cassini, connu en France sous le nom Jean-Dominique Cassini, dit Cassini Ier naquit le 8 juin 1625, à Perinaldo, dans le Comté de Nice, qui appartenait alors au Duché de Savoie. Attiré en France par Colbert en 1669, naturalisé français en 1673, il sera reçu membre de l’Académie des sciences et dirigera, à la demande de Louis XIV, l’Observatoire de Paris à partir de 1671.
Il est le premier de la lignée des Cassini, dont font partie César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV), qui réaliseront la première Carte générale du royaume de France, à l’échelle de 1/86400 (éphéméride du 4 septembre) : cette carte constituait pour l’époque une véritable innovation et une avancée technique décisive, car elle était la première à s’appuyer sur une triangulation géodésique. Son établissement prit plus de cinquante ans.
(En anglais)
L’astronome Danois Römer ou le hollandais Huygens, appelés par un savant Italien qui dirigeait l’Observatoire de Paris : heureuse époque que celle de Colbert et Louis XIV, durant laquelle une monarchie éclairée subventionnait les savants et artistes de l’Europe entière.
L’Europe, la vraie, la bonne, oui, bien sûr : mais, n’est-elle pas derrière nous ? En tout cas, les Rois de France y ont contribué
1759 : Mort de Montcalm
Il a été blessé la veille, lors de la bataille, perdue, des Plaines d’Abraham. Son adversaire victorieux, le général anglais Wolfe meurt aussi au cours de cette même bataille, qui voit la fin de la Nouvelle France, du Canada français.
marianopolis.edu/LouisJoseph Marquis de Montcalm
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Rêves d’Empires : Aux Amériques (I/III) » et les deux suivante.
1760 : Naissance de Luigi Cherubini
Né à Florence, dans une famille de musiciens, Cherubini quitte d’abord l’Italie pour Londres, où il est engagé par le Roi d’Angleterre, avant de venir à Paris, appelé par Louis XVI.
Après la Révolution et l’aventure napoléonienne, Louis XVIII le confirmera à son poste, et il composera le Requiem pour Louis XVI, puis la Messe pour le couronnement de Louis XVIII (jamais jouée) et celle pour le couronnement de Charles X.
Son Requiem n°1 en ut mineur, pour chœur mixte et orchestre, à la mémoire de Louis XVI, fut composé en 1816. D’une majestueuse gravité, il a été perçu par Beethoven comme un chef d’œuvre supérieur à celui de Mozart.
Beethoven avait une grande admiration pour les œuvres de Cherubini dont il fit la connaissance à Vienne et qu’il considérait comme le plus grand compositeur vivant. Il lui écrira en 1823 : « Ce sont vos œuvres que j’apprécie par-dessus toutes celles que l’on compose pour le théâtre. » Le requiem de Cherubini fut joué pour les obsèques de Beethoven.
Son Requiem pour Louis XVI (intégral : 44′)
1833 : Mort d’Anne-Eléonore Franchi
Bien peu connue du grand public, son rôle – et celui de son mari -durant l’évasion de Varennes méritent qu’on lui donne la place qui lui revient.
Née en Toscane, d’un père costumier d’une troupe de comédiens ambulants, Eléonora épousa, à quinze ans, l’un des danseurs de la troupe, Martini. Devenue comédienne, son mari étant mort, elle devint la maîtresse du duc de Wurtemberg, puis de l’Empereur d’Autriche lui-même, Joseph II (le frère de Marie-Antoinette), jusqu’à ce que la mère de celui-ci lui ordonnât de disparaître. Elle quitta donc Vienne, et alla se fixer à Paris, où elle se maria, pour la deuxième fois, avec un certain Sullivan, frère d’un diplomate anglais. Parti avec elle aux Indes, pour faire fortune, Sullivan y fit fortune en effet, mais y mourut aussi : à nouveau seule, mais cette fois fort riche, elle revint à Paris, où elle tomba amoureuse d’un homme encore plus riche, l’Ecossais Quentin Crawfurd (éphéméride du 22 septembre).
Fervents royalistes tous les deux, Eléonora fut non seulement l’une des instigatrices de l’évasion de Varennes, mais c’est elle qui la finança, prenant tous les risques en commandant la berline du voyage et les faux passeports de la famille royale à son nom… Elle – et son époux – firent preuve en cette circonstance d’un courage peu commun.
Une fois la Terreur passée, Talleyrand, qui était leur ami, obtint leur radiation de la Liste des émigrés : toujours aussi riches, ils s’installèrent alors à l’Hôtel Matignon.
1868 : Naissance de Théodore Botrel
Poète, barde breton, royaliste fervent, les « Chansons de la fleur de lys » de Théodore Botrel (c’est sous ce nom qu’elles furent publiées en recueil) sont un peu au royalisme – toutes proportions gardées… – ce qu’est la religiosité populaire à la foi catholique : non élitiste, populaire, parfois même naïves, elles sont très affectives, viscérales; elles sont de quelqu’un qui a le royalisme dans le sang. Rien de cérébral, de théorique, même de « raisonné », au sens de l’abstraction des idées, de la pensée, mais au contraire un royalisme attaché à ses racines, à son identité, et indissociable de sa « pratique » populaire…
Ceux qui ne voient que le folklore extérieur retiennent évidemment, parfois, qu’il est l’auteur de La Paimpolaise.
Pour ceux qui creusent un peu plus, et pour les royalistes, il est aussi et surtout l’auteur – entre autres… – de la berceuse « La maman du petit homme« et des célébrissimes « Mouchoirs rouges de Cholet », qui sont au « royalisme de cœur », toutes proportions gardées là-aussi, ce qu’est « Le temps des cerises » pour tout un courant anarcho-libertaire se réclamant de la Commune.
Théodore Botrel et sa femme Lena
1870 : La première carte postale française
Elle a été envoyée de Strasbourg (par ballon), lors du siège de la ville en 1870. Plus petites que les cartes actuelles, elles se composaient de l’adresse du destinataire au recto, et de la correspondance au verso.
C’est le 20 décembre 1873 que sera envoyé, régulièrement, la première carte postale (ci dessous).
C’est Heinrich von Stefan – secrétaire d’Etat aux postes de l’Empire allemand – qui avait eu, en 1869, l’idée de lancer un nouveau support de correspondance, agrémenté d’une image: en France, il faudra attendre 1899, et l’inauguration de la Tour Eiffel, pour voir apparaitre la première carte postale illustrée.
1882 : Mort de Georges Leclanché
Ingénieur et industriel, il a mis au point dès 1866 la pile électrique.
2005 : Mort de Vladimir Volkoff
Au Rassemblement royaliste des Baux de Provence, dont il fut plusieurs années durant l’un des orateurs les plus constants et les plus appréciés.
Voir dans nos Grands Textes les 7 Grands textes∗∗∗ qui sont les siens.
Du Roi…
Du Roi… De la reine.
Du Roi… L’Héritier ou : Du Prince Royal.
Le Roi, l’éternelle solution.
Royauté et incarnation.
Monarchie et Royauté.
Royauté – Du sacré.
Dans La république des Lettres, le jeudi 07 février 2008, Noël Blandin lui a consacré la petite notice suivante :
« Arrière petit-neveu du compositeur Tchaïkovsky, Vladimir Volkoff est né à Paris le 07 novembre 1932 de parents russes qui avaient quitté la Russie lors de la Révolution de 1917.
Après des études de lettres classiques à la Sorbonne et l’obtention d’un doctorat de philosophie de l’Université de Liège, Vladimir Volkoff sert comme officier de renseignement pendant la guerre d’Algérie avant de se consacrer à la littérature. Il compose plusieurs romans de Science-Fiction et d’espionnage tout en enseignant les langues française et le russe pendant plus de dix ans à Atlanta, aux Etats-Unis. Le grand public découvre l’écrivain en 1979 avec la sortie d’un roman d’espionnage intitulé Le retournement, histoire d’un espion soviétique manipulé qui se convertit à la religion orthodoxe. Le montage, « roman d’espionnage métaphysique » publié en 1982, lui vaut le Prix du roman de l’Académie française.
Farouchement slave souverainiste et anti-communiste, Vladimir Volkoff est l’auteur de nombreux autres romans, essais, documents, pièces de théâtre, biographies et même scénarios de bande dessinée, la plupart inspirés par le monde du renseignement, les services secrets, l’histoire russe, la désinformation, la manipulation et la guerre. Citons notamment, outre Le retournement et Le montage, Les humeurs de la mer (grande fresque en 4 volumes fondée sur son expérience algérienne), L’interrogatoire, Le bouclage, La Trinité du Mal (pamphlet sur Lénine, Trotski et Staline), Nouvelles américaines, Yalta, La Bête et le Venin, L’agent triple, Alexandre Nevski (BD dessinée par Paul Teng), La Désinformation, arme de guerre, Petite Histoire de la désinformation, Désinformation: flagrant délit et le Manuel du politiquement correct. Il a reçu en 1989 le Prix International de la Paix et en 1995 le Grand prix Jean Giono pour l’ensemble de son oeuvre.
Vladimir Volkoff est décédé le 14 septembre 2005 d’une rupture d’anévrisme, à l’âge de 72 ans. »
À consulter également : Prière a Jeanne
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• la Table des Matières des 366 jours de l’année (avec le 29 février des années bissextiles…),
• l’album L’Aventure France racontée par les cartes (211 photos),
• écouter 59 morceaux de musique,
• et découvrir pourquoi et dans quels buts nous vous proposons ces éphémérides :
Éphémérides, pourquoi, dans quels buts ?
Les 366 éphémérides de l’année
1733 : Mort d’Anne-Eléonore Franchi…..Ne serait-ce pas plutôt la naissance…? :))
(A Denis Blanc) Non, c’est bien sa mort, mais il y a une faute de frappe : c’est en 1833, en non 1733 qu’elle est morte.
Elle était née le 12 juin 1750…
Merci encore pour votre excellent blog. VLR !
On fait toujours la même erreur quand on parle des empereurs d’Autriche. Joseph II, le frère de Marie-Antoinette, n’a jamais été empereur d’Autriche. Il était empereur élu du Saint-Empire Romain, archiduc d’Autriche en titre (càd souverain), roi de Hongrie et de Bohème, etc. La dignité d’empereur d »Autriche a été créée par François II, le dernier souverain du Saint-Empire, en contre-partie de sa reconnaissance du titre d’empereur à Napoléon. A son abdication du titre germanique en 1806, il prit le titre et le nom de François Ier, premier empereur d’Autriche.
cher GÉRARD TENQUE toujours présent
que vous êtes beaux mes bretons
MERCI pour ce morceau de musique je vais revenir a lafaro cet après midi !!!
il existe toujours de NOBLE FEMME mais hélas quand la malheur frappe quand va t on savoir remonter l’HISTOIRE DE NOTRE PAYS avant 1789 ?