1180 : Mort de Louis VII, Philippe Auguste roi de France
Louis VII avait accédé au pouvoir à l’âge de 16 ans, et était un homme extrêmement religieux : sa femme, Aliénor d’Aquitaine, le surnommait « le moine ». Il démontra sa foi en participant activement à la deuxième croisade et en s’affirmant tout au long de sa vie comme le protecteur de l’Église. Mais il n’oublia pas pour autant les intérêts de la dynastie capétienne.
En prenant systématiquement le parti de l’Église contre les seigneurs abusifs, il réussit à affermir son autorité dans tout le royaume et même à agrandir le domaine en direction de la Bourgogne et de l’Auvergne. Comme ses prédécesseurs, Louis VII a contribué à l’affaiblissement du pouvoir féodal.
La France s’enrichit sous son règne, l’agriculture se transforme et gagne en productivité, la population augmente, le commerce et l’industrie se développent, une véritable renaissance intellectuelle apparaît, et le territoire se couve de châteaux forts construits en pierre.
Pourtant, problèmes et difficultés diverses ne manquaient pas au début du règne, comme le montrent les deux extraits suivants :
I. De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans l’honorable famille capétienne règne de père en fils
« …Sous Louis le Gros, la croissance du royaume avait fait des progrès considérables. Le règne de son successeur faillit tout compromettre. Louis VII s’était très bien marié. Il avait épousé Éléonore de Guyenne, dont la dot était tout le Sud-Ouest. Par ce mariage, la France, d’un seul coup, s’étendait jusqu’aux Pyrénées. Les deux époux ne s’entendirent pas et Louis VII paraît avoir eu de sérieux griefs contre la reine; la France aussi a eu son « nez de Cléopâtre » qui a failli changer son destin. Toutefois cette union orageuse ne fut annulée qu’après quinze ans, lorsque Suger, le bon conseiller, eut disparu. Ce divorce fut une catastrophe. Bien qu’Éléonore ne fût plus jeune, elle ne manqua pas de prétendants et elle porta sa dot à Henri Plantagenet, comte d’Anjou. C’était une des pires conséquences du démembrement de l’État par le régime féodal que le territoire suivît le titulaire du fief homme ou femme, comme une propriété. Dans ce cas, la conséquence fut d’une gravité sans pareille.
Le hasard voulut, en outre, que le comte d’Anjou héritât presque tout de suite de la couronne d’Angleterre (1154). Le Plantagenêt se trouvait à la tête d’un royaume qui comprenait, avec son domaine angevin, la Grande-Bretagne et la Normandie et, par Éléonore de Guyenne, l’Auvergne, l’Aquitaine. Serré entre cet État et l’empire germanique, que deviendrait le royaume de France ? C’est miracle qu’il n’ait pas été écrasé. La fin du règne de Louis VII se passa à écarter la tenaille et à défendre les provinces du Midi contre l’envahissement anglo-normand. Une grande lutte avait commencé. Elle ne devait avoir de trêve qu’avec saint Louis. Ce fut la première guerre de cent ans… »
II. De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l’honorable famille capétienne règne de père en fils
« …Pour conduire cette lutte contre l’État anglo-normand, il se trouva un très grand prince, le plus grand que la tige capétienne eût donné depuis Hugues Capet. Philippe Auguste, devenu roi avant l’âge d’homme, car il était né tard du second mariage de Louis VII, fut d’une étonnante précocité.
Chez lui, tout était volonté, calcul, bon sens et modération. En face de ces deux fous furieux, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, fils d’Éléonore et d’Henri Plantagenêt, Philippe Auguste représente le réalisme, la patience, l’esprit d’opportunité. Qu’il allât à la croisade, c’était parce qu’il était convenable d’y aller. Il rentrait au plus vite dans son royaume qui l’intéressait bien davantage, laissant les autres courir les aventures, profitant, pour avancer ses affaires, de l’absence et de la captivité de Richard Cœur de Lion. (Illustration : Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se querellant à Messine, enluminure issue des Grandes Chroniques de France, XIVe siècle, BNF).
Chez Philippe Auguste, il y a déjà des traits de Louis XI. Ce fut, en somme, un règne de savante politique et de bonne administration. C’est pourquoi l’imagination se réfugia dans la légende. La littérature emporta les esprits vers des temps moins vulgaires. Le Moyen Âge lui-même a eu la nostalgie d’un passé qui ne semblait pas prosaïque et qui l’avait été pareillement. Ce fut la belle époque des chansons de geste et des romans de chevalerie. Le siècle de Saladin et de Lusignan, celui qui a vu Baudouin empereur de Constantinople, a paru plat aux contemporains. Ils se sont réfugiés pour rêver, auprès de Lancelot du Lac et des chevaliers de la Table Ronde. Il faudra quatre cents ans pour qu’à son tour, fuyant son siècle, celui de la Renaissance, le Tasse découvre la poésie des croisades. (Illustration : Le château de Richard Cœur de Lion aux Andelys, le « château-gaillard ».
Philippe Auguste n’avait qu’une idée : chasser les Plantagenêts du territoire. Il fallait avoir réussi avant que l’empereur allemand, occupé en Italie, eût le loisir de se retourner contre la France. »
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « La France avant et après Philippe Auguste »
1595 : Henri IV absous par le Pape
Les ambassadeurs du roi de France obtiennent de Clément VIII l’absolution de Henri IV, toujours sous le coup d’une accusation d’ « hérésie » lancée dix ans plus tôt contre lui par Sixte Quint. Le geste équivaut à le reconnaître comme roi légitime.
La cérémonie a lieu à Saint-Pierre de Rome et se déroule en l’absence du roi. Ce sont ses émissaires catholiques, Jacques Davy du Perron et Arnauld d’Ossat, qui reçoivent à sa place la bénédiction du Souverain Pontife……
Le titre du chapitre X de l’Histoire de France de Bainville dit déjà tout : Henri IV restaure la monarchie et relève l’Etat :
« …En même temps, peu à peu, revenaient le calme et l’ordre. Aux premières années du dix-septième siècle, le passif du seizième commençait à se liquider. Le relèvement économique et financier alla du même pas que le relèvement politique. Avec Sully, type nouveau de l’homme d’affaires protestant, Henri IV travailla à rétablir la fortune de la France. Le délabrement du pays, le désordre de l’administration, l’appauvrissement des familles, étaient immenses. Lorsque le roi souhaitait que chacun pût, le dimanche, mettre la poule au pot, il évoquait des années de privations. Lorsque Sully disait l’autre mot célèbre : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », il partait de cette idée juste que l’agriculture est la source de notre richesse. On reconstruisit, comme on reconstruit toujours, avec du bon sens, par le travail et l’épargne, avec des principes paysans et bourgeois. Sur sa base agricole, sa terre qui récompense toujours le labeur, la France refit de la richesse. Comme on dit, les affaires reprirent. Des industries, encouragées par le gouvernement, se fondèrent. L’esprit d’entreprise se ranima et nos Dieppois commencèrent nos colonies. »
Sur la façon dont Henri III de Bourbon, roi de Navarre, allié d’Henri III de Valois, roi de France, mit le siège devant Paris, en 1589, et devint Henri IV, roi de France et de Navarre, voir l’éphéméride du 30 juillet.
1819 : Naissance de Léon Foucault
C’est en 1851 qu’il effectua la première démonstration publique de son « expérience », en accrochant son pendule à la voûte du Panthéon (ci dessous). Il mit ainsi en évidence la rotation de la terre et le bien fondé des lois de Newton.
L’expérience perpétuelle, dans le Panthéon
arts-et-metiers.net/musee/sphere du pendule de leon foucault
visite.artsetmetiers/foucault_decouvertes.
1914 : « …vers huit heures quinze… », début du martyre de la cathédrale de Reims
Dans notre album Reims, cathédrale du Sacre voir les photos de la partie 3 : « Martyre et Restaurations »
La grande nef, décoiffée par l’incendie, de la cathédrale de Reims. Vue prise de la tour Nord-Ouest, en regardant vers le chevet de la basilique.
Deux témoignages de contemporains :
* De Jacques Bainville, Journal (Inédit, 1914, page 94) :
« …En s’acharnant contre la cathédrale de Reims, les Allemands savent bien ce qu’ils font. Nul peuple n’a plus qu’eux l’esprit historique et le sens de la symbolique historique. Détruire la cathédrale où étaient sacrés les rois de France, c’est une manifestation de même nature que la proclamation de l’Empire allemand dans le palais de Louis XIV à Versailles… »
* D’Anatole France (La Guerre Sociale, 22 septembre 1914) :
« Les barbares ont incendié, en invoquant le dieu des chrétiens, un des plus magnifiques monuments de la chrétienté. Ils se sont ainsi couverts d’une infamie immortelle, et le nom allemand est devenu exécrable à tout l’univers pensant. Qui donc, sous le ciel, peut douter maintenant qu’ils sont les barbares et que nous combattons pour l’humanité ?… »
C’est Henri Deneux qui sera le sauveteur-reconstructeur de la cathédrale Notre-Dame de Reims, et véritable sixième architecte de la cathédrale (éphéméride du 15 avril, jour de sa naissance).
C’est à lui que l’on doit par exemple la construction de la charpente en éléments de ciment armé, assemblés et démontables, procédé qu’il appliqua au préalable à la charpente de l’église Saint-Jacques. Il couvrit également de plomb la toiture, et rétablit sur la crête les fleurs de lys qui, à la Révolution, avaient été supprimées.
En parallèle à la restauration de la cathédrale, Henri Deneux veilla à la reconstruction des églises Saint-Remi et Saint-Jacques :
cathedrale.maisons-champagne/main themes
Multa renascentur, quae jam cecidere.
Il est juste de rappeler, ici, les « magnifiques libéralités de John Rockfeller, non seulement à propos de la cathédrale de Reims mais aussi de Versailles et d’autres monuments majeurs (éphémérides des 23 mai et 4 juillet).
1981 – La France abolit la peine de mort
À Paris, l’Assemblée nationale vote la loi d’abolition de la peine de mort présentée par le garde des Sceaux, Robert Badinter.
369 députés votent en sa faveur et 113 s’y opposent.
C’est l’une des principales mesures qui reste des deux septennats du président François Mitterrand.
Sur ce délicat sujet lire dans JSF l’article de Michel Michel dont lien ci-après : Pourquoi relancer le débat sur la peine de mort ?
2015 : Inauguration du laser PETAL
Un million de milliards de watts !…
PETAL est le « petit frère » du laser mégajoule, mais, contrairement à ce laser mégajoule, destiné à reproduire en miniature et en laboratoire l’équivalent d’un essai nucléaire, PETAL, lui, a été conçu pour la recherche dans le domaine civil.
Le 29 mai 2015, PETAL avait déjà battu un record mondial, en devenant – en l’espace d’une fraction de seconde – le laser le plus puissant au monde avec une énergie d’1,2 petawatts, soit un peu plus d’un million de milliards de watts.
Ce laser permet de reproduire en vase clos et en miniature ce qui se passe au coeur des planètes. Les applications sont multiples : par exemple, l’énergie, avec la fusion thermonucléaire qui pourrait bien un jour remplacer nos centrales nucléaires dans la production d’électricité.
Mais le laser c’est aussi un espoir immense pour les médecins et notamment les cancérologues : un jour, ils seront peut-être en mesure de détruire une tumeur sans avoir recours au bistouri.
enseignementsup-recherche.gouv.fr/petawatt-aquitaine-laser-petal
.cea.fr/technologies/les lasers au cea/les lasers a haute energie
2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons
Le prince Charles-Henri de Lobkowicz a souhaité réunir des représentants de tous les Bourbons du monde, à cette occasion, dans leurs terres ancestrales du Bourbonnais, près de Bourbon-l’Archambault, à Souvigny, Besson et dans le château de Bostz : plusieurs fois cousin des Bourbons-Orléans, l’actuelle Famille de France, le prince a donc reçu des membres de toutes les branches de cette prolifique famille, depuis les yougoslaves (prince Michel de Yougoslavie) et les Habsbourgs (son altesse impériale et royale l’Archiduc Carl Christian) jusqu’aux brésiliens et aux Bourbons d’Espagne (prince Luis-Alfonso et Prince Francisco de Bourbon, duc de Séville représentant du roi d’Espagne Felipe VI).
C’est autour de Bourbon-l’Archambault que s’est construit le duché de Bourbon, au cœur de la France, en Auvergne : ici, le Bourbonnais dans ses limites du XVIIIe siècle, et les communes et départements actuels.
Six de nos Ephémérides se proposent de mieux faire connaître l’histoire, forcément complexe, d’une famille si prolifique, et qui a noué tant d’alliances matrimoniales :
1 : (7 février) « 1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd’hui Famille de France »
2 : (18 juillet) « 1523 : Trahison du Connétable de Bourbon » (et 19 août) « 1524 : Les « Dames » de Marseille repoussent l’assaut des Impériaux…
4 : (21 septembre) « 1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l’origine de l’actuelle Famille de France… »
5 : (5 septembre) « Louis XIV, aux origines des Bourbons d’Espagne… »
6 : (10 janvier) « 1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d’Espagne, abandonne le pouvoir…
2O15 : Lancement du projet de reconstruction de la flèche de Saint-Denis
En l’année 2015, la façade de la basilique vient d’être rénovée : elle a retrouvé la blancheur de ses pierres, ses inscriptions dorées et sa très originale horloge dont les aiguilles sont en forme de serpent. Mais, depuis un siècle et demi, il manque à la basilique sa tour nord, surmontée d’une flèche (croquis ci dessous).
Jusqu’au XIXe siècle, les deux éléments culminaient à 86 mètres au-dessus du parvis. Frappés par la foudre puis déstabilisés par une tornade, ils avaient dû être démontés en 1846. Une intervention – pense-t-on à l’époque – provisoire.
Fin 2015, un Comité de parrainage du projet de reconstruction de la tour nord et de sa flèche, présidé par l’académicien Erik Orsenna se crée, appuyé par la mairie : « Cette basilique fait partie de notre histoire. Elle est inscrite dans les gènes d’une ville qui s’est édifiée autour d’elle. C’est l’une de nos grandes fiertés, et il est temps de lui redonner le visage qu’elle a eu pendant des siècles. » (Didier Paillard, le maire PCF de Saint-Denis)
L’idée portée par la municipalité et les parrains du projet est d’installer un chantier médiéval en pleine ville, le visiteur étant ainsi plongé dans les techniques de l’époque, tout à côté de la cathédrale, découvrant comment sont façonnés les éléments de la tour, observant le travail des artisans (tailleurs de pierre, forgerons, charpentiers…), découvrant les méthodes de transport de l’époque, exactement comme cela se passe au château de Guédelon, édifice construit aujourd’hui selon les méthodes utilisées au Moyen-Âge (éphéméride du 20 mai).
L’horloge de la Basilique est une superbe rosace de 4,50 mètres de diamètre, restituée avec ses très curieuses – et très originales… – aiguilles en forme de serpent.
Pour en savoir plus sur la Basilique de Saint-Denis, voir
• notre album La Basilique de Saint-Denis, nécropole royale.
• et notre évocation : Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale.
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Je voudrais m’adresser au sympathique « colonel Ollrik »(qui est peut-être général ou caporal-chef,les 2 grades les plus prestigieux de l’armée française et que je respecte!)Quoi qu’il en soit,ce n’est pas lui qui m’apprendra que le prince Luis de Borbon a obtenu que le ministère de l’Intérieur de la république Française lui concède un passeport français bien qu’il n’ait jamais vécu en France,en raison avouée que sa grand-mère paternelle,née Dampierre mais divorcée de son grand-père-le duc de Ségovie-était française.C’est d’ailleurs ce dernier qui est le responsable de la naissance du parti soit-disant « légitimiste »français dont les origines sont fondamentalement espagnoles.Ce n’est d’ailleurs qu’en 1940 que le duc de Ségovie,fils aîné du roi d’Espagne Alphonse XIII,mais sourd-muet et dans l’incapacité de régner,renonça solennellement à ses droits à la couronne d’Espagne pour lui et sa descendance.C’est ce moment qu’il choisit. pour faire valoir des droits sur la couronne de France, droits inexistants depuis les renonciations de son ancêtre,Philippe V,petit-fils de Louis XIV,exigées par toutes les cours d’Europe,parties prenantes au règlement de la succession d’Espagne (1701-1714) et dirigées par la cour d’Angleterre.
Pour faire bon poids,le propre fils du duc de Ségovie se mit à porter illégitimement le titre de duc d’Anjou,propriété de la Couronne de France, dont le dernier titulaire légitime ne fut autre que Louis XV,avant qu’il ne devienne roi.Ce faux duc d’Anjou,sujet espagnol,devint même ambassadeur d’Espagne auprès de la cour de Suède à Stockholm pendant 5 ans,puis chef de la délégation espagnole auprès du CIO.Comme chacun sait,c’était le propre père de Luis de Borbon,qui vit aujourd’hui à Caracas avec son épouse vénézuélienne.De plus,ajoutons ici qu’il faudrait se livrer à des contorsions généalogiques- avec retour en arrière même- pour assurer la douteuse filiation invoquée par nos capétiens d’Espagne ! Laissons donc là ces prétentions controuvées, nuisibles à l’unité nécessaire et qui ne servent que la cause républicaine.Et restons à la loi salique invoquée par le roi de France Philippe V ( en 1316),avec son fameux tripode : primogéniture mâle,catholicité et francité.De cette manière,aucun prince étranger ne peut monter sur le trône de France (ni être prince consort).Pour être roi chez nous,il faut appartenir à la famille royale de France,ce qui ne s’invente pas sur un coup de tête.