52 Avant Jésus-Christ : L’armée de secours gauloise échoue devant Alésia
Vercingétorix capitulera sept jours plus tard.
L’oppidum d’Alesia
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir les trois photos « Campagnes de César », « I : La Gaule et la conquête de César »,et « II : Alésia, conséquences heureuses d’une défaite ».
Voici la transcription des trois petits textes explicatifs – assez difficilement lisibles – de cette très bonne illustration du siège d’Alésia :
• l’oppidum, place-forte naturelle : Construite sur un lieu sur-élevé, protégée par un mur d’enceinte, la ville des Mandubiens est un site exceptionnel par son importance stratégique, mais aussi politique et religieuse. Vercingétorix et ses 80.000 fantassins, contraints de s’y réfugier début août 52, ont de quoi tenir trente jours.
• le dispositif de César : Il érige une double ligne de siège avec pièges et redoutes : la contrevallation pour empêcher les assiégés de sortir, et la circonvallation pur protéger ses arrières. Ses troupes représentent 70.000 fantassins.
• l’armée de secours : Pas moins de 240.000 fantassins et 8.000 cavaliers. Mais elle arrive après soixante jours de siège. Dans un premier combat de cavalerie, les Germains font pencher la victoire du côté de César. Une tentative de nuit pour percer les défenses romaines se solde par un échec. Baroud d’honneur : la grande bataille rangée, qui se termine par un massacre.
Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l’influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l’Antiquité : voici le rappel des plus importantes d’entre elles, étant bien entendu qu’un grand nombre d’autres éphémérides traitent d’autres personnalités, évènements, monuments etc… de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s’appelle : la France.
En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que « le divin Jules » avait été appelé à l’aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s’opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes – en 58 avant J.C – pour s’établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d’Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l’avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome… Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l’actuelle Orléans), en 52 (éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (éphéméride du 28 novembre); mais, moins d’un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l’échec de l’armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (éphéméride du 26 septembre).
Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n’eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s’opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet).
Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l’on peut trouver dans nos éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois éphémérides traitant de :
• la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : éphéméride du 17 janvier);
• l’assassinat de Jules César en 44 Avant J-C (éphéméride du 15 mars);
• notre évocation de Massalia, sa puissance et son rôle à l’époque (éphéméride du 11 avril).
1715 : La France colonise l’île Maurice
Comme l’Île Bourbon, l’Île Maurice avait déjà été découverte avant l’arrivée des Français, et, même, les Hollandais y avaient installé des établissements.
En septembre 1715, la France, déjà bien établie depuis 1665 dans l’Île Bourbon, voir l’éphéméride du 9 juillet, et dont le commerce avec les Indes était harcelé par la piraterie, envoya un bateau de guerre stationner à Maurice et en prendre le contrôle, les Hollandais ayant presque totalement quitté l’île en 1710.
Le malouin Guillaume Dufresne d’Arsel fut chargé de cette mission par le Secrétaire d’État à la Marine, Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain, et prit possession de l’île au nom de Louis XIV, le 20 septembre. Dès lors, Maurice fut rebaptisé « l’Ile de France ».
Il ne s’agissait pas pour la France de faire de l’île une colonie de peuplement mais de disposer d’une base arrière afin de sécuriser les transports commerciaux avec l’Inde. En 1721, l’administration de Maurice fut confiée à la Compagnie française des Indes orientales – fondée en 1644, (éphéméride du 27 août) – qui prit possession de l’île dans le but de la coloniser.
Mais il fallut attendre l’arrivée d’un nouveau gouverneur, le comte Mahé de La Bourdonnais, pour que la nouvelle colonie commence à prospérer. Son arrivée en 1735 marque le début de la période de suprématie française dans l’océan Indien.
tlfq.ulaval.ca/afrique/maurice
1898 : Le premier vol dirigé relie Saint-Cloud à Paris
L’ingénieur et aéronaute brésilien Albert Santos-Dumont réussit à faire voler son dirigeable équipé d’un moteur à explosion de Saint-Cloud, sur le terrain du siège de l’aéro-club français, jusqu’à Paris, aller-retour.
Connu pour sa personnalité excentrique, Santos-Dumont se rendait en dirigeable à des rendez-vous mondains sur les Champs-Elysées et accrochait son véhicule volant aux lampadaires.
Ci dessous, la reconstitution de son prototype, le 14 Bis :
1910 : Aux origines de l’assurance-chômage
Une conférence internationale se tient à Paris – à La Sorbonne – afin d’appréhender ce phénomène nouveau, apparu à la suite de la grande dépression des années 1890.
Elle propose la création d’une assurance chômage dans chaque pays industriel.
1916 : Naissance de Pierre Boutang
• Dans notre Catégorie Grands Textes, voir les deux qui lui sont consacrés :
Grands Textes : Reprendre le Pouvoir (Postface).
Grands Textes : Qui sera le Prince ?
• Consulter également notre page : Reprendre le pouvoir, selon Pierre Boutang, qu’est-ce à dire ?
• Enfin, écouter ce rarissime document : une conférence de plus d’une heure et demie, donnée à Marseille, le 31 mars 1988.
Pierre BOUTANG L’horizon politique Le Prince chrétien © Union Royaliste Provençale
Son Ontologie du secret a fait l’objet d’une soutenance de thèse d’Etat en Sorbonne, le 27 janvier 1973. Au cours de son intervention le philosophe Gabriel Marcel, qui avait accepté d’être membre du jury, s’adressa en ces termes à l’auteur :
« Je pense, sans aucune exagération, que c’est là un des ouvrages les plus considérables et profondément originaux que nous ayons pu lire depuis des années ; c’est un « monument ». et ceci de bien des manières : par la richesse de l’analyse, par la profondeur de la méditation, et surtout par quelque chose d’autonome qui est exceptionnel. Et, en même temps, cette autonomie n’est pas présomptueuse : on sent que vous êtes toujours heureux de pouvoir vous référer aux plus grands philosophes, à Platon, certes, à Aristote quelquefois, mais aussi à d’autres plus modernes comme Nicolas de Cuse et Vico. Vous ne vous référez pas seulement aux philosophes, mais aussi aux poètes, et il est extrêmement important de noter que ces poètes — je pense à Blake, à Rimbaud — ont joué un rôle absolument positif dans le développement de votre pensée.
… J’ai dit que votre thèse est un monument ; je le maintiens, bien que le mot convienne assez mal à quelque chose qui est en effet un itinéraire, le récit d’un voyage; et ici nous pouvons penser à ce qu’a pu être, par exemple, l’Odyssée de la conscience pour Schelling… Mais Schelling, comme Fichte, a cru à la possibilité de définir un périple de « la conscience en général » (même si ces mots ne se trouvent pas chez lui) ; cela ne me semble pas du tout conforme à votre manière de penser : nous sommes ici plutôt en présence d’un voyage, je dirais presque une aventure, qui a été vécue. Le mot indique par lui-même ce qu’il y a quelquefois d’un peu hasardeux, de toujours intrépide dans votre démarche. »
On pourra consulter également, avec profit :
. Le dialogue entre George Steiner et Pierre Boutang
. Les Dossiers H – Pierre Boutang
1920 : Jacques Bainville nommé Chevalier de la Légion d’honneur
Jacques Bainville est reconnu, respecté et honoré par le Pays légal : quand éclate la Guerre, il se rend en Russie, avec un ordre de mission du ministère des Affaires étrangères, dans le cadre de la Maison de la Presse et de la section de propagande, dirigée par Philippe Berthelot.
Là bas, il a pour mission d’apprécier l’esprit public et l’opinion qu’on y a de la France.
Il est, de fait, spectateur des dernières heures du régime tsariste.
Jacques Bainville était bien, comme le dit Dickès, « le lien entre la République et le Roi ».
Ce royaliste convaincu, qui écrivait chaque jour dans L’Action française, fut nommé Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 20 septembre 1920, pris sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, Alexandre Millerand.
Bainville était déjà commandeur de la Couronne d’Italie et de celle de Roumanie, chevalier de l’Ordre de Léopold, l’ordre militaire et civil le plus important de Belgique : dans ses « Détails sur les services extraordinaires rendus par le candidat« , son dossier stipule qu’il s’est révélé « un de nos publicistes les plus éminents et (qui) occupe une une situation des plus en vue dans le monde la presse, aussi bien en France qu’à l’étranger. Spécialisé dans les questions de politique extérieure où il écrit depuis plus de quinze ans, a publié dans L’Action française, dans La Liberté et dans Excelsior des articles remarqués. Dirige La Revue universelle, écrit dans La Revue des Deux Mondes et dans d’autres périodiques des écrits de grande valeur. A publié plusieurs ouvrages de politique extérieure où il a toujours fait preuve d’une compétence éprouvée et s’est montré écrivain de grand talent. »
Voir notre album (181 photos) Maitres et témoins… (II) : Jacques Bainville
1946 : Première édition du Festival de Cannes
La fête du cinéma ouvre ses portes sur la Croisette, après une tentative avortée en 1939. La mobilisation générale et la guerre avaient en effet contraint les organisateurs à repousser leur projet.
Pour sa deuxième naissance, le Festival accueille cette année-là 18 nations. Le prix du jury, ainsi que le prix de la mise en scène – il n’y avait pas encore de Palme d’or – reviennent au réalisateur français René Clément, pour « La Bataille du rail ».
1975 : Mort de Saint-John Perse
Prix Nobel de Littérature 1960 (de son vrai nom Alexis Léger).
2014 : Ouverture de l’année de festivités du Millénaire de la Cathédrale de Strasbourg
L’archevêque de Strasbourg, Mgr Jean-Pierre Grallet, a d’abord célébré une messe solennelle – le dimanche 7 septembre – qui fut le coup d’envoi spirituel de douze mois de festivités visant à célébrer le millénaire des fondations de la cathédrale de Strasbourg (spectacles musicaux, conférences, visites guidées…)
Des représentants du préfet et de la plupart des collectivités locales assistaient à la célébration religieuse, dans une cathédrale bondée : « Soyez les bienvenus pour ce jubilé du millénaire », a dit l’archevêque, évoquant « 1.000 ans de foi, d’ardeur, de talent, d’espérance »…
La date retenue pour ce jubilé ne concerne pas le monument gothique actuel – construit de 1180 à 1439 – mais l’église romane antérieure, dont les fondations semblent avoir été posées en 1015. Cette église d’origine, beaucoup moins haute que l’actuelle, avait toutefois une emprise au sol comparable.
Quinze jours près la messe d’ouverture pastorale, eut lieu la soirée de lancement des festivités, le samedi 21, à 20h30, sur la place du Château. Intitulé « Elevation », le spectacle se composait de quatre actes qui, en lumière et en musique, célébrèrent les mille ans de Notre-Dame.
Ce spectacle fut suivi de près de 500 manifestations diverses, étalées sur une année, de septembre 2014 à septembre 2015.
Un moment du spectacle « La Cathédrale de toute éternité »
Avec ses quatre millions de visiteurs annuels, la cathédrale Notre-Dame – où se maria Louis XV – est le deuxième monument cathédrale le plus visité de France.
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Petite précision sur Saint John Perse, enterré chez moi, presqu’île de Giens. Son nom était Alexis Leger, prononcé « leuger », il insistait lui même sur cette prononciation.