1793 : La République n’a pas besoin de rhinocéros !
Victime collatérale de la Révolution (!), le Rhinocéros de la Ménagerie de Versailles est tué par un sans-culotte : la République, qui n’avait déjà pas besoin de savants (voir l’éphéméride du 16 février, sur l’exécution de Lavoisier), n’avait – semble-t-il – pas besoin, non plus, d’animaux exotiques !… :
«…le rhinocéros mourut à Versailles d’une pointe de sabre qui pénétra dans la poitrine, le matin du 2 vendémiaire de l’an II de la République (23 septembre 1793)…»
Le rhinocéros de Louis XV
Pourtant , pendant 22 ans, ce « rhinocéros de Louis XV » avait fait la gloire de la Ménagerie royale.
L’Express : Versailles ramène sa science
1814 : Début des conversations préliminaires du Congrès de Vienne
Le Congrès sera ouvert officiellement le 1er novembre.
« Quand on voit s’approcher le moment où nous allions être renfermés dans notre ancien territoire, on se demande à quoi donc avait servi le bouleversement de l’Europe et le massacre de tant de millions d’hommes » (Chateaubriand).
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « L’Europe issue du Congrès de Vienne », les deux précédentes et les trois suivantes.
1870 : Mort de Prosper Mérimée
Ecrivain, historien et archéologue, une de ses nouvelles a inspiré l’opéra Carmen, de Georges Bizet.
En 1834 il devint d’inspecteur général des Monuments historiques : c’est à ce moment qu’il demanda à Viollet le Duc d’effectuer une de ses premières restaurations d’édifice en France.
C’est lui également qui, à partir de 1834, commença à faire recenser sur l’ensemble du territoire français les ensembles architecturaux remarquables. En son honneur et en sa mémoire, le Ministère de la Culture et de la Communication a créé la base Mérimée, qui recense l’ensemble des monuments historiques et, au-delà, le « patrimoine architectural remarquable ».
C’est à la monarchie de Juillet que l’on doit la création en 1830, à la demande de François Guizot, alors ministre de l’Intérieur, d’un poste d’Inspecteur général des monuments historiques chargé de s’assurer sur les lieux de l’importance historique ou du mérite d’art des édifices du royaume et de veiller à leur conservation (voir l’éphéméride du 21 octobre, « Aux origines des Monuments historiques »).
Ce poste fut d’abord confié au jeune historien Ludovic Vitet puis à Prosper Mérimée, en 1834.
Ce dernier va poser les bases de ce qui deviendra le Service des Monuments historiques, en mettant en place la Commission des Monuments historiques.
Créée le 29 septembre 1837, elle effectue un travail d’inventaire, de
classement et de répartition des fonds consacrés par l’État à la sauvegarde des monuments jugés intéressants.
1877 : Mort d’Urbain Le Verrier
D’abord chimiste, c’est par hasard qu’il découvrit l’astronomie et plus particulièrement la mécanique céleste. Son plus grand succès reste la découverte de Neptune par le « simple » calcul.
La planète Uranus présentant des irrégularités par rapport à l’orbite qu’elle aurait dû avoir suivant la loi de gravitation universelle de Newton, Le Verrier pressent que ces irrégularités sont le fait d’une planète non encore découverte.
Il se lance dès 1844 dans le calcul de ses caractéristiques.
Le 31 août 1846, il communique à l’Académie des Sciences ses calculs sur la position de cette planète. Et le 23 septembre, Johann Galle (de l’Observatoire de Berlin), observe la « nouvelle » planète le jour même où il reçoit sa position, par un courrier de Le Verrier : Neptune est découverte !…
Arago déclara à l’académie des sciences :
« Mr Le Verrier a aperçu le nouvel astre sans avoir besoin de jeter un seul regard vers le ciel; il l’a vu au bout de sa plume ».
La Royal Society décerne la médaille Copley à Le Verrier, avec cet éloge :
« …un des plus grands triomphes de l’analyse moderne appliqué à la théorie de la gravitation… ».
Ci dessous, orbite théorique et orbite observée avant la découverte de Neptune (Crédit : CNRS).
1913 : Roland Garros survole la Méditerranée en avion
Parti de Saint-Raphaël, il se pose, huit heures plus tard, dans un champ près de Bizerte en Tunisie.
1981 : Inauguration du TGV
Le voyage inaugural du Train à Grande Vitesse s’effectue en présence du Président François Mitterrand et de plusieurs de ses ministres.
La mise en circulation pour le public se fera le 27 septembre. Grâce à la construction d’un réseau ferré adapté, Paris n’est plus qu’à 2h40 de Lyon. Cette durée sera ramenée à deux heures en 1983.
1984 : Premières « Journées Portes Ouvertes dans les Monuments Historiques »
Ces Journées sont devenues, au fil du temps, les Journées du Patrimoine, et leur succès n’a fait qu’augmenter d’année en année, le concept étant repris par des dizaines de pays européens.
Elles témoignent de la passion Histoire des Français, de leur désir de retrouver leurs Racines vraies, et sont comme une réponse populaire à cette Révolution iconoclaste qui a détruit entre le quart et le tiers de ce Patrimoine culturel, dont le monde entier nous envie les restes que les vandales révolutionnaires ont bien voulu nous laisser !
Grand royaliste, et grand amateur d’art, Alexandre du Sommerard – aux origines des musées de Cluny et d’Ecouen (voir l’éphéméride du 31 août) – était consterné par l’entreprise de destruction systématique du Patrimoine national entrepris par la Révolution : directement ou indirectement, la Révolution – puis l’Empire et la IIIème République naissante… – ont fait disparaître entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique : « Les Vandales du Vème siècle n’ont jamais brisé tant de chefs-d’œuvre. » disait-il, hélas à juste titre.
Consolation : la ruée des millions de Français qui, chaque année, se pressent de plus en nombreux pour admirer et « se nourrir » de notre Patrimoine est la plus belle des condamnations que l’on pouvait rêver de la bêtise, du vandalisme et de la barbarie révolutionnaire
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