1435 : Mort d’Isabeau de Bavière
Isabeau de Bavière – Cire peinte, Musée d’Orsay
Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne, tuteur de Charles VI, lui donna pour épouse la fille du duc de Bavière, Elisabeth de Bavière, dite Isabeau par ses sujets français.
La folie du roi – folie « épisodique » – qui se déclara en 1392, fera d’elle la régente du royaume. Elle se trouva alors au centre de toutes les querelles et intrigues entre Armagnacs et Bourguignons. Exilée à Tours par les Armagnacs, elle se lia alors avec le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, qui la délivra.
À la fin de 1417, elle organisa à Troyes un gouvernement étroitement contrôlé par les Bourguignons : Isabeau et Philippe le bon, duc de Bourgogne, signèrent le désastreux traité de Troyes, qu’Isabeau fit accepter au pauvre roi, fou par intermittence, Charles VI : Henri V devenait héritier du trône de France, Charles était déshérité… Il se réfugia à Bourges – d’où son son surnom de roi de Bourges.
En 1420, pour sceller le traité, Isabeau maria sa fille Catherine à Henri V.
Considérée comme une traitresse, elle se réfugiera dans son hôtel de Saint-Pol ou elle mourra en 1435, seule et honnie de tous.
Sans excuser en rien ses agissements, il faut cependant bien reconnaître que, mariée à quatorze ans à un prince qui devint fou, par intermittence, sept ans plus tard; seule et sans pouvoir dans un royaume en proie à la guerre étrangère et à la guerre civile, la situation, pour elle n’était pas facile.
Vivre au Moyen-Âge : Isabeau de Bavière
1715 : Mort de Dom Pérignon
C’est en 1668, alors âgé de trente ans, qu’il avait rejoint l’abbaye Saint-Pierre d’Hautvillers. Jusqu’à sa mort en 1715 il y avait tenu la charge de cellérier-intendant, qui lui donnait la haute main sur les vignes et les pressoirs de l’abbaye.
Attestée dès 1668, sa première innovation consista à assortir systématiquement, avant de les pressurer, les raisins de diverses origines.
Dom Pérignon eut, de plus, l’idée de remplacer les chevilles de bois garnies d’étoupe imbibée d’huile (les « bouchons » de l’époque !) en coulant de la cire d’abeille dans le goulot des bouteilles, leur assurant ainsi une parfaite herméticité. Au bout de quelques semaines, la plupart des bouteilles explosèrent : il comprit vite que le sucre contenu dans la cire d’abeille avait provoqué, en tombant dans le vin, une seconde fermentation, entraînant une soudaine effervescence…
Un heureux hasard lui avait permis de découvrir la fermentation en bouteille. La « méthode champenoise » ou, plus simplement, « le champagne » venait de naître…
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Les Grandes Marques de Champagne
1724 : Établissement de la Bourse de Paris
L’arrêt du Conseil d’État du Roi qui l’institue l’installe alors à l’Hôtel de Nevers.
Le roi espère ainsi rétablir un semblant d’ordre au sein de l’économie française, bouleversée par la banqueroute de Law, et la Bourse est ainsi soumise à une stricte réglementation, qui stipule, entre autre, qu’aucune femme ne peut y accéder.
En 1808, Napoléon Ier pose la première pierre du Palais Brongniart, La Bourse de Paris, qui a été construite par les architectes français A.-T. Brongniart et E. Labarre (ci dessous).
Le bâtiment sera finalement inauguré sous la Restauration, le 4 novembre 1826.
1790 : En Martinique, début de la bataille de l’Acajou, remportée par les royalistes sur les républicains
A l’époque, on vit heureux dans la France d’Outre-Mer – comme dans la France métropolitaine, qui – malgré les difficultés de l’existence, très largement pires ailleurs… – semble ne plus connaître son bonheur, et pour qui celui-ci semble aller de soi : « Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789, ne sait pas ce que c’est que la douceur de vivre », disait Talleyrand.
Les idéologues révolutionnaires, terroristes et fanatiques, vont se charger de changer tout cela… A la « douceur de vivre » vont succéder l’échafaud et le Génocide, les prétendues « Lumières » sur lesquelles se fonde la Révolution et la jeune République faisant très vite naufrage dans la Terreur et le Totalitarisme.
Dans les îles, lointaines, les événements de métropole sont, évidemment, connus avec retard. Ils n’y provoquent cependant pas moins la même cruauté, la même folie et la même guerre civile. Donatien Rochambeau – le fils du grand soldat à qui Louis XVI avait confié l’armée qui écrasa les Anglais et donna leur indépendance aux Insurgents – fut l’homme des « coupeurs de têtes » de la Terreur et de la Révolution. Face à lui se levèrent ceux qui, là-bas aussi, sauvèrent l’honneur, par leur résistance au Totalitarisme : Bernard Percin, dit Percin-canon, appelé « le Charette de la Martinique », chef de cette Vendée créole, mais aussi Dubuc de Marcoussy ou Montlouis Jaham, et surtout leurs compagnies d’hommes de couleur, blancs, mulâtres et noirs unis dans une même résistance à la barbarie révolutionnaire (ci contre, localisation de l’Acajou, l’un des quartier du Lamentin).
C’est leur combat, et leur victoire totale – le 22 mars 1794 – contre Donatien de Rochambeau, incarnation d’une république sanguinaire honnie qui a été racontée par Odile de Lacoste Lareymondie (descendante de Percin-canon)…
Le moment le plus intense de cette révolte – et de cette victoire… – contre les terroristes envoyés sur l’île par les révolutionnaires de Paris fut cette Bataille de l’Acajou, qui s’étendit sur deux jours, et durant laquelle Bernard Percin, chef des royalistes (« habitants – c’est-à-dire créoles – et hommes de couleurs« ) acquit son surnom :
« …Bernard décharge ses deux pistolets à la fois sur tout ce qui bouge, il brise son épée en combattant puis se lance à la cravache sur les canons: corps à corps, les artilleurs défendent leurs pièces, Lacoste saute sur un soldat, Percin prend l’autre et lui casse la tête à coup de crosse de son pistolet puis s’empare du canon. Il le point contre l’ennemi et en abat 22…
…Le gouverneur en les voyant arriver avec leur trophée s’adresse à Bernard :
– Bernard, vous êtes le plus remarquable des chefs du parti de la campagne, grâce à votre courage, vous avez pris un canon, seul, à la cravache. Nous vous devons la victoire. Cette bataille de l’Acajou va galvaniser nos troupes.
– Vive Percin, vive Percin-canon, crie la foule des femmes et des enfants… »
(Ci dessus, le blason des Percin : Parti : 1) d’azur au cygne d’argent nageant sur des ondes du même, accompagné en chef de 3 molettes d’or – 2) d’or au lion de gueules. Devise : Candore et fortitudine, pureté et courage).
(voir notre brève relation du livre d’Odile de Lacoste-Lareymondie dans notre note Martinique, « Vendée créole » : la victoire des royalistes sur les républicains en 1794.
Et, dans notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerre de Géants« ... voir la photo Antilles : la Vendée créole de Bernard de Percin
1853 : La Nouvelle Calédonie devient française
Au nom de Napoléon III, le contre-amiral Febvrier-Despointes prend officiellement possession de l’archipel, découvert par l’anglais James Cook en 1774 :
Prise de possession de l’archipel
En ce qui concerne plus particulièrement l’Île des Pins, ce fut le grand chef des Kuniés, Kaoua Vendégou, qui signa, le 29 septembre 1853, l‘acte de la prise officielle de l’île par la France.
1870 : Naissance de Georges Claude
Georges Claude devait devenir un grand savant, qui honore la science et la Culture française (par ses travaux et découvertes, il est par exemple aux origines de l’Air liquide, mais il a aussi inventé le néon..).
Il eut aussi un parcours politique qui mérite d’être signalé : on se contentera de rappeler, ici, que, aux heures sinistres de l’Epuration, lorsque la prise d’un grand nombre de pouvoirs de fait par les révolutionnaires dénatura et souilla la Libération du territoire, il n’hésita pas à faire parvenir sa propre pelisse à Charle Maurras, injustement emprisonné à Clairvaux, après sa non moins injuste – et aberrante… – condamnation.
De l‘Encyclopedia universalis :
« Inventeur industriel et praticien remarquable par l’étendue et la diversité de ses travaux. Chimiste de formation (ancien élève de l’École de physique et chimie), Georges Claude commence sa carrière de technicien par ses travaux sur la dissolution de l’acétylène dans l’acétone (cette découverte a conduit à l’utilisation industrielle de ce gaz). Indépendamment de Carl von Linde, il met au point dès 1902 un procédé industriel de liquéfaction de l’air (les brevets qu’il prend à cette occasion sont à l’origine de la société L’Air liquide) et préconise dès 1910, mais en vain, l’utilisation de l’oxygène liquide en sidérurgie. Ce procédé ne sera adopté qu’après la Seconde Guerre mondiale.
Poursuivant ses travaux sur les gaz rares, qu’il a obtenus par distillation de l’air liquide, Claude met à profit l’émission lumineuse qui accompagne le passage de la décharge électrique dans un tube à gaz : la mise au point d’enduits fluorescents le conduit ainsi, en 1910, à la réalisation de l’éclairage au néon, d’abord utilisé dans les enseignes lumineuses. Il découvre également, en 1913, avec d’Arsonval les propriétés explosives de l’air liquide, qui seront utilisées pendant la Première Guerre mondiale (mines à l’air liquide et au noir de fumée), et un procédé de synthèse de l’ammoniac sous haute pression… »
Sur ce très grand savant que fut Georges Claude, grand ami de l’Action française, voir l’éphémérides du 23 mai (jour de sa mort), l’éphéméride du 3 décembre (présentation de son invention du Néon) et l’éphéméride du 19 janvier (le Néon traverse l‘Atlantique)
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Isabeau de Bavière ( 1417), Aliénor d’Aquitaine ( 1154), De Gaulle ( 1962), 3 personnages historiques qui, sans défaite militaire, amputèrent notre territoire national par pure décision personnelle. Dans quelques siècles , c’est ce qui restera de ce drame dans les livres d’histoire français, avec l’exécution de Bastien -Thiry à rapprocher de celle éternelle d’Antigone par Créon.
Le désarmement des « harkis » avec l’ouverture des frontières dès la signature d’Evian, l’ordre inique de ne pas les ramener avec nos troupes et , pire, le refoulement de ceux que certains officiers avaient réussi à récupérer, et qui étaient égorgés sur les quais de Philipeville sous les yeux de notre armée l’arme aux pieds sur ordre, sont une des pages honteuses de notre Histoire. Je rappelle que le terme » Harkis » est un terme générique qui englobe bien d’autres « supplétifs » FSNA ( français de souche nord africaine, déclarés « Français à part entière » par le même chef d’Etat en 1958) de notre armée ( Les GMPR: Groupe mobile de police rurale, les GMS: groupe mobile de sécurité , les employés de SAS à calot rouge) sans compter les FSNA de notre armée ( tirailleurs essentiellement) qui participaient aux combats. N’oublions pas aussi les élus « arabes » qui durent se réfugier en métropole et eurent une triste fin comme Mlle Sid Cara , le Bachaga Boualem et Ali Mallem.
Pour ceux qui désirent comprendre la honte des Accords d’Evian, lisez ce qu’en écrivait notre prix Nobel Maurice Allais dans « L’Algérie d’Évian », Les Éditions de l’Esprit nouveau, Juillet 1962, pourtant peu favorable au maintien de l’Algérie française mais scandalisé par ce « Traité » dont nous subissons encore la nocivité puisqu’Eric Ciotti député LR demande l’abrogation , le18 09 2021 !
Personne ne pourrait dire tout cela mieux que toi P B M..
..Merci pour tous ces malheureux à qui tu redonnes vie.
En ce moment d’écriture si vraie….j’ai également une pensée émue pour tous ceux de nos camarades militaires ou serviteurs de la France lassés par tant de duplicité dont les vies ont été prises…dont les carrières ont tournée court….ceux qui n’ayant plus rien à prouver…ont tout risqué…et sacrifié pour ne pas renier leur serment de fidélité à la France et à l’Algérie Française…!