1369 : Du Guesclin nommé connétable
Remise de l’épée de connétable à Bertrand du Guesclin. Miniature des Grandes Chroniques de France attribuée à Jean Fouquet, vers 1455-1460, BnF, Fr.6465.
Charles V, le Sage, fait ainsi de lui le commandant suprême de l’armée française.
Le mot vient du latin comes stabuli, qui désigne le comte de l’étable (aussi appelé grand écuyer).
Toujours fidèle, Du Guesclin obtiendra le privilège rarissime d’être inhumé à côté de ces Rois qu’il aura si fidèlement servis, dans la Basilique de Saint-Denis (ci dessous, son gisant).
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VI : « La Guerre de Cent Ans et les révolutions de Paris« :
« …D’armée, Charles V n’en a pas. Il est si loin d’en avoir une que son célèbre et fidèle connétable, Du Guesclin, n’a été d’abord que le capitaine d’une de ces bandes qui guerroient un peu partout. Le roi s’attache Du Guesclin, rallie par lui quelques-unes des grandes compagnies, en forme peu à peu des troupes régulières. Les Navarrais, toujours poussés en avant par l’Angleterre, sont battus à Cocherel : petite victoire, grandes conséquences. Le roi de Navarre comprend qu’il n’a plus rien à espérer, que l’ordre revient que le temps des troubles est fini.
Charles le Sage transige avec Charles le Mauvais, en attendant mieux. Il transige partout, selon sa maxime qu’il faut savoir céder aux gens pervers. Il transige même avec les aventuriers irréductibles des grandes compagnies. Du Guesclin, par un trait de génie, conduit les réfractaires en Espagne, à la solde d’Henri de Transtamare, pour combattre Pierre le Cruel soutenu par les Anglais. Après des péripéties nombreuses Henri de Transtamare l’emportera et sera un utile allié de la France… »
En février 1357, les troupes anglaises du duc de Lancaster assiègent Dinan, défendu par Bertrand Du Guesclin. Au cours d’une trêve, son jeune frère, qui s’était aventuré à l’extérieur des remparts, est capturé par Thomas de Canterbury. Offensé, Du Guesclin provoque celui-ci en combat singulier.
Pendant l’affrontement qui se déroule place du Champ, il descend de cheval, tue la monture de son adversaire, qui se trouve désarçonné, mais ne l’achève pas. Les Anglais lèvent alors le siège de Dinan et se dirigent vers Rennes, qui résiste.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Guerre de Cent ans (2/4) : premier rétablissement »
Il met en cause du Guesclin : à propos du chant de guerre AN ALARCH, « Voici le cygne de Montfort ».
En 1532, soit en gros un siècle et demi plus tard, la Bretagne deviendra française (voir l’éphéméride du 13 août). Mais, pour en arriver là, il aura fallu du temps, de nombreuses péripéties et, surtout, une politique suivie de mariages entre les héritiers de la Couronne de France et les héritières du Duché.
Breton, du Guesclin ne cessera jamais de servir le roi de France, y compris lorsque cela le mènera à lutter contre d’autres bretons, quitte à être traité de « traître » par eux, ce qui – on le sait – le blessera profondément, mais ne le fera jamais varier dans son attachement au roi de France : c’est en effet de du Guesclin qu’il s’agit dans la phrase « Traîtres, songez au châtiment…!«
Tout commence le 12 avril 1365, par le traité de Guérande : en 1341, le duc Jean III était mort, sans héritier après la mort sans héritier. Une véritable guerre de succession s’engagea entre sa nièce – Jeanne de Penthièvre – alliée aux Français, et son demi-frère, Jean de Montfort, qui finit par s’emparer du pouvoir et fut reconnu comme le duc Jean IV. Charles V, roi de France, contestant cette situation, envahit la Bretagne en 1372, ses troupes étant commandées par du Guesclin.
Le duc s’enfuit alors chez son allié, le roi d’Angleterre. En 1379, la noblesse bretonne le rappela, mais en lui imposant de s’éloigner des anglais. Il débarqua à Dinard, le 3 août 1379, pour lutter contre un autre Breton à la tête des armées françaises, Bertrand Du Guesclin.
Le second traité de Guérande (du 4 avril 1381) fit de Jean IV le vassal du Roi de France.
1535 : Jacques Cartier découvre le site où s’élèvera Montréal
Au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, il trouve une île peuplée par des Indien Hurons. Appelée « Hochelaga » par ses habitants, il la baptisera « Mons realis« , Mont royal en latin.
Cette île deviendra le 17 mai 1642, la ville de Montréal.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, , voir les deux photos « Navigateurs (II) : Jacques Cartier (I/II)et« Navigateurs (III) : Jacques Cartier (II/II) »
1754 : Naissance de Louis-Gabriel de Bonald
« La France, premier-né de la civilisation européenne, sera la première à renaître à l’ordre ou à périr »
• Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n’est pas de faire son devoir, mais de le connaître. (Considérations sur la Révolution française)
• Rapprocher les hommes n’est pas le plus sûr moyen de les réunir.
• Il faut, quand on gouverne, voir les hommes tels qu’ils sont et les choses telles qu’elles devraient être.
• Depuis l’Evangile jusqu’au Contrat Social, ce sont les livres qui ont fait les révolutions. (Mélanges littéraires, politiques et philosophiques)
• La révolution a commencé par la déclaration des droits de l’homme : elle ne finira que par la déclaration des droits de Dieu. (Législation primitive)
Louis de Bonald : le sacre du social
1851 : Naissance de Ferdinand Foch, futur Maréchal de France, de Grande Bretagne et de Pologne
S’exprimant presque comme Jacques Bainville, et prévoyant comme lui les effets funestes du mauvais traité de Versailles, il dira en 1920 : « Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans ».
On appréciera aussi cette pensée de lui : « Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir… »
Histooire par l’image, le maréchal Foch
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , voir la photo « Foch, commandant unique des Armées Alliées »
1853 : Mort de François Arago
1892 : Mort d’Ernest Renan
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« Qu’est-ce qu’une Nation ?«
(Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
Qu’est-ce qu’une nation ? par Ernest Renan
2018 : Gérard Mourou reçoit le Prix Nobel de Physique
Avec la Canadienne Donna Strickland, il est récompensés pour la mise au point d’une méthode pour générer des impulsions ultracourtes et à haute intensité à l’aide d’un laser : il s’agit des impulsions laser les plus intenses et les plus courtes jamais mises au point par l’humanité.
Sciences et avenir, Prix Nobel de Physique 2018
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