105 Avant Jésus-Christ : les Cimbres et les Teutons détruisent deux armées romaines à Orange.
L’année 113 avant Jésus-Christ, de graves désordres climatiques se produisirent dans toute la région de l’actuel Jutland, entendue dans un sens très large, tout autour des régions sud de la mer Baltique. Les populations de ces contrées, où la vie était déjà très difficile, décidèrent, alors, de les quitter pour toujours, et de migrer vers le sud, pour s’installer sous des cieux plus cléments, des climats moins rigoureux, dont les marchands, venus précisément du sud, avec leurs caravanes, leur avaient parlé.
Dès leur retour, ces marchands et les espions/informateurs qui les accompagnaient avaient bien informé le Sénat romain de cette formidable et inédite migration de population (on parle d’un million deux-cent mille personnes au total, dont 3 à 400.000 combattants), mais personne ne les prit au sérieux, et, d’une façon insensée, on laissa cette masse immense descendre, certes très lentement, vers le sud, et cela pendant plusieurs années.
Ce n’est qu’en 105 – huit ans de perdus !… – et lorsque cette masse arriva près d’Orange (alors appelée Arausio), après avoir massacré trois légions romaines déjà, que le Sénat et le peuple se rendirent enfin compte du danger mortel encouru par Rome.
Le Sénat avait pourtant, par trois fois, pensé réagir suffisamment, en envoyant une première armée; puis une autre; puis une troisième : trois armées romaines au total, donc, anéanties chacune, à tour de rôle.
Et la marche des barbares ne s’arrêtait pas.
On attribua chacune de ces défaites à l’incurie de chacun des généraux, mais, lorsque les barbares arrivèrent à Orange, alors il devint enfin clair pour tout le monde qu’on n’avait pas affaire à de simples hordes de barbares mais à un danger mortel.
Deux légions furent donc envoyées : l’une confiée au consul Mallius Maximus et l’autre au proconsul Servilius Caepo. Mais les deux généraux ne s’entendaient pas entre eux.
Ils étirèrent leurs troupes sur un front de 7,5 kilomètres de long et 450 mètres de profondeur (la zone « occupée » par leurs troupes couvrant, au total, 150 kilomètres carrés). 80.000 légionnaires et 40.000 auxiliaires firent face à 100.000 barbares : il faudra attendre la folle aventure napoléonienne pour revoir une telle concentration de troupes !
Le désastre romain fut complet : plus de 100.000 tués en une seule journée ! Les historiens (Plutarque, Orose…) avancent le chiffre de 3.000 survivants, à peine. Profitant à plein des dissensions entres les deux généraux romains, les barbares (ci dessous) utilisèrent la tactique du « coup de faux », rabattant les légionnaires vers le Rhône, où ils se noyèrent en masse, ou bien furent facilement exterminés.
La bataille d’Orange (105 av. J.-C.)
Orose écrit (Histoires V, 16, 5-7) : « …Les ennemis, maîtres des deux camps et d’un énorme butin, anéantirent tout ce dont ils s’étaient emparés, dans un sacrifice expiatoire. Les vêtements furent déchirés et abandonnés, l’or et l’argent jetés dans le fleuve, le cuirasses des combattants mises en pièce, les chevaux eux-même noyés, les hommes pendus aux arbres ou jetés dans des combes, si bien que le vainqueur ne fit aucun butin et que le vaincu ne connut aucune miséricorde… »
L’ensemble de l’immense événement que fut la migration des Cimbres et des Teutons ; le danger mortel qu’ils représentèrent pour notre Civilisation à peine naissante; et leur anéantissement total par le Consul Caïus Marius (ci contre), qui sauva Rome et lui permit de poursuivre son épanouissement à peine entamé, est raconté dans notre éphéméride du 17 janvier, intégralement consacrée à l’évocation de ce grand général, oncle par alliance de Jules César, à l’occasion du jour de sa mort.
1773 : Naissance de Louis-Philippe
Louis-Philippe, par Winterhalter
« Il ne lui a manqué que d’avoir accepté le suffrage universel. En 1851, c’est en l’offrant au peuple que Louis-Napoléon réussira son coup d’Etat. Louis-Philippe l’eût-il fait – j’aime à le croire – sans doute serait-il mort aux Tuileries » (Alain Decaux).
Faisons un petit effort d’originalité, et tâchons d’aborder ce Roi et ce règne sous un angle pas toujours suffisamment étudié. Et faisons pour une fois un peu d’uchronie, cette chose vaine et insensée que Bainville nous recommandait justement de ne jamais faire. Et imaginons ce qui se serait passé si avant, pendant et après la Révolution on avait demandé son avis au peuple.
Centrons donc notre réflexion sur un seul point : l’attitude erronée de l’ensemble des périodes royales qui ont précédé (pour Louis XVI) et suivi la Révolution et l’Empire (pour la Restauration et la Monarchie de Juillet) vis à vis du suffrage universel.
Voici un passage du tout début du chapitre XIX de l’Histoire de France, qui permet de comprendre beaucoup de choses – et de nourrir beaucoup de regrets – ; un passage dans lequel Bainville offre, comme d’habitude, une explication judicieuse et pertinente :
« …Louis-Philippe, ne pouvant se réclamer de la légitimité comme Louis XVIII, ne s’appuyait pas non plus sur le plébiscite comme Napoléon. C’est le point essentiel pour l’éclaircissement de ce qui va suivre, car c’est sur la question du droit de suffrage que la monarchie de juillet, au bout de dix-huit ans, est tombée.
Les théories sont changeantes et il paraît surprenant que d’authentiques libéraux aient été aussi obstinément hostiles au suffrage universel. En général, cette hostilité est attribuée à un esprit de méfiance et de crainte à l’égard des masses populaires, à l’idée que des électeurs bourgeois, des « citoyens qui possèdent », sont plus conservateurs que les autres. Cette opinion était sans doute en faveur chez ceux qui considéraient le suffrage universel comme une force révolutionnaire, et le suffrage restreint comme un moindre mal, en quoi ils se trompaient beaucoup. Il est surprenant qu’après l’expérience orageuse du système parlementaire sous la Restauration, un esprit aussi pénétrant que celui de Louis XVIII, un caractère entreprenant et même aventureux comme celui de Charles X, une intelligence aussi subtile que celle de Louis-Philippe, n’aient pas discerné cette erreur. Mais les libéraux raisonnaient autrement et, à leur point de vue, ils raisonnaient mieux. Le suffrage universel leur apparaissait comme un poids immobile, sinon comme une force rétrograde. Ils étaient dans les mêmes sentiments que les Constituants de 1790 qui avaient divisé les Français en citoyens actifs, ceux qui votaient, et en citoyens passifs, indignes de voter par leur condition. Robespierre lui-même avait refusé le droit de suffrage aux « domestiques », de manière à écarter surtout les salariés agricoles. Or, la France était en grande majorité rurale. Il semblait impossible aux libéraux de conduire une politique neuve, hardie, généreuse avec ce peuple de terriens, nécessairement attachés à leurs intérêts matériels, bornés à l’horizon de leur village. Pour comprendre et pour aimer le progrès, pour pratiquer le régime de discussion, il fallait des hommes affranchis des préoccupations vulgaires de la vie, inaccessibles aux considérations mesquines comme aux influences que subissent les ignorants et les besogneux. On ne vote selon des principes que si l’on est indépendant. Et d’où vient l’indépendance, sinon de la fortune ? En vertu de cet axiome, on en arrivait à considérer que ceux qui étaient soldats, faute d’argent pour acheter un remplaçant, ne devaient pas décider par leur vote de la paix et de la guerre, leur jugement n’étant pas libre.
Cependant Louis-Philippe allait pratiquer, à l’extérieur, la même politique de paix que la Restauration. Comme elle, il sera accusé d’humilier la France, d’être l’esclave des traités de 1815. La Révolution de 1830 avait relevé les trois couleurs qui signifiaient les frontières naturelles, l’affranchissement des peuples, la revanche, la gloire : d’où le nom de « trois glorieuses », donné aux journées de juillet. Edgar Quinet dira plus tard : « La Révolution a rendu son épée en 1815; on a cru qu’elle allait la reprendre en 1830 » Là encore, un sentiment fut froissé, un espoir déçu. Les hommes qui avaient fait cette Révolution voulaient l’action, le « mouvement » au-dedans et au-dehors. Louis-Philippe, qui connaissait l’Europe, se rendit compte du danger, qui était, par une politique extérieure téméraire, de réunir les Alliés et de remettre en vigueur le pacte de Chaumont. Il prit le parti de la modération, de l’ordre, de la prudence, qu’on appela la « résistance » par opposition au « mouvement ». Sortie d’une poussée révolutionnaire, c’est-à-dire (car les deux choses se confondaient) belliqueuse, la monarchie de juillet sera conservatrice et pacifique. Elle donnera satisfaction au besoin de tranquillité, aux intérêts matériels qui dominent le plus grand nombre. Mais elle mécontentera les esprits ardents qui vivaient sur les souvenirs de la République et de l’Empire, et elle ne pourra pas compter, pour défendre cette politique, sur les masses, surtout rurales, à qui cette politique devait plaire, car, de la guerre, c’étaient elles qui payaient les frais encore plus alors que de nos jours.
Ainsi, en s’obstinant à repousser le suffrage universel, la monarchie de juillet se privait d’une base large et solide, celle qui avait déjà manqué à la Restauration… »
1789 : Sur Versailles habité par le roi régnant, le soleil se lève pour la dernière fois
1682 : Louis XIV s’installe définitivement à Versailles, le Roi, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s’installer là où, pendant tout son règne, le Roi-Soleil, va faire de son château un triple poème humaniste, politique et chrétien.
Pendant un peu plus d’un siècle, jusqu’au 6 octobre 1789, Versailles abritera le roi régnant et sa famille, ne cessant d’être le siège du pouvoir que durant la courte éclipse de la Régence, de 1715 – date de la mort de Louis XIV – au 15 juin 1722 – date du retour de Louis XV dans le cher château de son enfance.
Le 6 octobre 1789, à 1h25, le cortège royal quittera Versailles pour Paris. Louis XVI demandera, en partant, à La Tour du Pin, ministre de la Guerre, de lui « préserver son pauvre Versailles« .
Pourtant, Chateaubriand l’a bien dit : « Le trône, si près de sa chute, semblait n’avoir jamais été plus solide. »; et « Louis XVI a pu vingt fois sauver sa couronne et sa vie » (Mémoires d’Outre-Tombe, Livre Quatrième).
Que s’est-il donc passé, ce 6 octobre 1789, pour que Louis XVI accepte de se laisser emmener de force hors de son palais, pour n’y plus jamais revenir, et connaître le destin que l’on sait ?
On serait tenté de répondre : presque rien.
Sauf que Louis XVI, pénétré d’esprit chrétien inconscient des horreurs qui allaient suivre à court et à long terme, obstiné de ce fait dans son refus de faire usage de la force, se refusa, ce jour-là comme les autres, à agir en roi, faisant acte d’autorité, et laissa la place libre à l’émeute de quelques centaines seulement d’agitateurs, alors que le peuple de France, aux dires d’Alain Decaux, était de « vingt-six millions de royalistes ».
En 1789, la France était la première puissance du monde et, bien que suivie de près par l’Angleterre, elle disposait de la prééminence absolue, dans les domaines démographiques et économiques, militaires, culturels. Elle était « la grande Nation« , et démographiquement parlant, si l’on peut dire, « la Chine de l’Europe ».
Cependant, la révolution industrielle venant tout juste de commencer, elle était encore, essentiellement, un pays agricole, et les masses étaient paysannes, donc très concernées par les aléas climatiques.
Or, l’année 1789 fut très mauvaise, de ce point de vue : un hiver très rigoureux, et, au printemps et durant l’été, de mauvaises récoltes. La disette régna donc à Paris (illustration : Louis XVI distribuant des aumônes aux pauvres de Versailles, hiver 1788).
Le 5 octobre, un groupe de femmes décida de se rendre à Versailles. Après quatre heures de marche, sous la pluie, les Parisiennes arrivèrent finalement sous les grilles du château. Un petit groupe se rendit à l’Assemblée constituante afin d’y faire une déclaration, et un premier affrontement se déroula à coup de pierres entre les femmes et les gardes de Versailles. Louis XVI, qui avait été prévenu alors qu’il chassait, rentra à Versailles en toute hâte. Le commandant des gardes du corps décida alors de laisser passer une délégation, composée de six femmes désarmées. Le roi, touché par la détresse des Parisiennes, accepta alors de distribuer de la farine dans la capitale. Les femmes se retirèrent soulagées, criant « Vive le roi ! ».
Mais le 6 octobre, alors que le calme semblait être rétabli, une foule de quelques centaines d’émeutiers arriva après minuit à Versailles; vers six heures du matin, ils décidèrent d’envahir le château. Alors que les émeutiers cherchaient la chambre de la reine, tuant deux serviteurs, Marie Antoinette, réveillée en sursaut, se réfugia dans les appartements du roi. Au même moment, la foule massée sous les murs du château acclamait – comme par hasard – le duc d’Orléans. On sait que le cousin du roi le détestait, souhaitait ouvertement le remplacer sur le trône, et fomentait des émeutes contre lui. Des témoins oculaires rapportent que des hommes, même, s’étaient grossièrement déguisés en femmes pour exciter la petite foule.
Insultant d’abord la reine, cette petite foule réclama que le roi se rendît à Paris. Le couple royal, accompagné par La Fayette, apparut alors au balcon de la Cour de marbre (ci contre), parvenant tant bien que mal à calmer les insurgés. Puis Louis XVI, après avoir longtemps hésité, et au lieu de réagir vigoureusement, accepta finalement de se rendre à Paris, où la famille royale arriva dans l’après-midi, après avoir quitté le palais à 1h25.
Le roi fut – bien – accueilli par le maire, Bailly, qui lui remit les clefs de la ville sous les acclamations des Parisiens, et s’installa avec sa famille aux Tuileries. Mais il y était, de fait, prisonnier, même si, à de multiples occasions, il aurait pu, par la suite, se sortir du mauvais pas où l’avait placé sa trop grande confiance en la bonté humaine.
Mieux que de longs discours, la lecture des deux courts textes suivants de Jacques Bainville éclairera – comme d’habitude avec cet immense historien – sur les raisons profondes de la catastrophe finale que fut la Révolution :
1. L’erreur intériorisée de Louis XVI : il ne fut en vérité ni « rousseauiste » ni « rousseauisé » mais plutôt sous l’empire de sentiments chrétiens hérités de Fénelon, que lui prêchaient les ecclésiastiques de son entourage.
(Journal de Jacques Bainville).
2. Louis XVI, auteur de la Révolution : tel est le titre du chapitre VI du dernier livre de Jacques Bainville, Les moments décisifs de l’Histoire de France :
Louis XVI auteur de la Révolution I – II – III.
A ces deux textes de Bainville, on pourra ajouter, avec profit, la lecture du chapitre « Louis XVI » du court ouvrage écrit par Balzac en 1837, Rois de France :
Les erreurs de Louis XVI face à la Révolution
1815 : Mort de Christophe Oberkampf
Industriel allemand d’origine, naturalisé français, Christophe Oberkampf a fondé la Manufacture royale de toiles imprimées de Jouy-en-Josas, où était fabriquée la célèbre toile de Jouy (ci-dessous).
En 1756, à 18 ans, le jeune Oberkampf entra comme graveur dans une manufacture de Mulhouse et, trois ans après, en 1759, il proposa à Antoine Guernes, Suisse au service du roi de France, de s’associer pour la création d’une manufacture de toiles imprimées avec des planches de bois gravées, à Jouy-en-Josas.
Les premières toiles furent imprimées en mai 1760 et, en 1770, Oberkampf fut naturalisé français. Il remplacera vite les planches de bois par des plaques de cuivre, gravées également, mais souples, qui vont pouvoir être fixées sur des tambours cylindriques : l’entreprise entra, ainsi, dans l’ère de la mécanisation.
En 1783, la fabrique reçut du roi Louis XVI le titre de Manufacture royale et en 1787, Oberkampf reçut du roi le titre d’écuyer, ainsi que le droit d’utiliser des armoiries et sa devise Recte et vigilanter (droiture et vigilance).
Lui et son entreprise traverseront la Révolution sans dommage, et, le 20 juin 1806, à l’occasion d’une visite des ateliers, Napoléon lui décernera la Légion d’honneur.
1914 : Mort du Comte Albert de Mun
C’est lui qui est à l’origine de la législation du travail en France.
C’est lui qui a déposé le premier projet de loi sur les syndicats (il s’agissait de créer des syndicats mixtes où auraient coopéré ouvriers et patrons) ; c’est à lui, et non aux députés républicains, trop souvent partisans du statu quo, que nous devons aussi des lois, voire des premières propositions de loi :
• sur le repos dominical (1883),
• sur le salaire minimum légal (1888-1909),
• sur la réglementation de la durée du travail (1889),
• sur la suppression du travail de nuit des enfants et des femmes (1891),
• sur les retraites (1886),
• sur les assurances sociales (1892),
• sur les accidents du travail (1893),
• sur le patrimoine syndical (1895), etc.
Avec La Tour du Pin (voir l’éphéméride du 1er avril), Le Play (voir l’éphéméride du 5 avril) et d’autres, il fait partie de ces Légitimistes trop souvent ignorés aujourd’hui, et injustement traités, à qui Michel Mourre a rendu justice, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Légitimistes (page 2624, extrait) :
« …Ce serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps ; bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de la Monarchie de Juillet. Leur force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100 élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se réunirent avec les orléanistes dans le « parti de l’Ordre » . Fermement hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale élue en février 1871.
Ils incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre les abus du capitalisme… »
Malheureusement, Albert de Mun accepta de se rallier à la République nouvelle : il le fit avec réticence, et déclara publiquement, mais trop tard, à la fin de sa vie, qu’il le regrettait amèrement… : il n’empêche, ce grand royaliste – son cas restant d’ailleurs isolé – suivit la politique du Ralliement (voir l’éphéméride du 16 février), follement prôné par le pape Léon XIII.
Pourtant, les royalistes lui conservèrent leur admiration et leur sympathie, comme en témoignent ces lignes écrites par Jacques Bainville, dans son Journal de l’année 1914.
Académie française – Les immortels – Albert de Mun
2008 : Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier reçoivent le prix Nobel de médecine
Avec l’Allemand Harald zur Hausen, « pour leurs travaux sur le virus du Sida« .
Mais sans le professeur Jean-Claude Chermann, l’explication officielle étant que le Prix ne peut être attribué à plus de trois personnes.
Comment les chercheurs ont découvert le virus HIV
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Le commentaire sur le Roi Louis-Philippe est intéressant et
lorsqu’il est question de l’attitude erronée de l’ensemble des
périodes royales qui ont précédé (pour Louis XVI) et suivi la
révolution et l’Empire (pour la Restauration et la Monarchie de
Juillet), sachons tirer les leçons de l’histoire pour ne pas être
à la remorque de ce que devrait être une révolution royale
tant institutionnelle, qu’économique et sociale.
La monarchie parlementaire arbitrale, « participative », à
l’écoute des corps intermédiaires, pour relever la décrépitude
de la Vème république, et le défi d’une « VIème » république.
La reconquête d’une souveraineté mieux maîtrisée, dans une
Europe à repenser, pour faire face aux méfaits de l’ultra
libéralisme.
erreur curieuse de Marc Menant sur C News concernant le Roi Louis Philippe. Il déclare que son père Philippe Egalité , ci devant duc d’Orléans était le frère de Louis XVI ! Un frére qui aurait voté la mort de Louis XVI ! et qui le paya très cher puisque guillotiné le 6 novelnbre 1793. En réalité, Philippe Egalité était le fils de Louis Philippe d’Orléans dit le Gros ( 1725-1785) lui même fils de Louis d’Orléans dit le Pieux ( 1703 -1752) fils du Régent Philippe d’Orléans ( 1674-1723), .lequel régent est le neveu de Louis XIV. Il s’agit donc d’un cousinage très éloigné entre Philippe Egalité et Louis XVI.