1337 : Début de la Guerre de Cent Ans
Á l’abbaye de Westminster, le roi d’Angleterre, Édouard III, revendique officiellement le trône de France, le contestant à son cousin, Philippe VI de Valois.
Édouard III est le fils d’Isabelle (fille du roi de France Philippe le Bel) et du défunt roi d’Angleterre, Édouard II. Et les trois garçons du même Philippe le Bel viennent de régner, l’un après l’autre, sans postérité mâle : comme le dit Jacques Bainville ce fut la fin de « l’honorable famille capétienne » qui, pendant 340 ans avait régné « de père en fils » (éphéméride du 1er février).
Mais c’est Philippe VI de Valois que les Grands du royaume ont choisi pour roi, en 1328, à la mort de Charles IV, et non le fils d’Isabelle, pourtant plus proche héritier de son grand-père que Philippe, un lointain cousin : les Français ne voulaient pas d’un roi Anglais, et là est la cause réelle et profonde de cette Guerre de Cent ans.
Le roi d’Angleterre aura, cependant, attendu presque dix ans avant de manifester publiquement sa contestation.
Les prétentions anglaises ne se concrétiseront finalement jamais, mais les choses semblèrent parfois désespérées pour la France, comme le montre la carte ci dessus : au début de son règne, Charles VII Le Victorieux ou Le Bien Servi, qui devait justement mettre fin à cette Guerre, ne semblait vraiment pas en mesure de l’emporter.
À lire … À voir…
Dans notre album L‘aventure France racontée par les cartes , voir la photo « Guerre de Cent ans (1/4) : premier effondrement » et les trois suivantes.
1461 : Mort de Jean Poton de Xaintrailles
Les registres du Parlement de Bordeaux disent de lui : « Un des plus vaillants capitaines du royaume de France, qui fut cause avec La Hire de chasser les Anglais » (sur la mort de La Hire, voir l’éphéméride du 11 janvier).
De Michel Mourre (Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, page 4799) :
XAINTRAILLES Jean Poton, seigneur de (Bordeaux, 1461). Maréchal de France. Compagnon de Jeanne d’Arc, il contribua à la victoire de Patay (1429) et fit prisonnier Talbot, qu’il renvoya sans rançon; peu après, il fut pris lui-même par les Anglais, qui le traitèrent aussi généreusement. Il prit part à la libération finale de la France, conquit la Guyenne de 1451 à 1453 et fut fait maréchal en 1454. Portrait en pied par Raymond Quinsac Monvoisin, copie d’après un original conservé au château de Beauregard, commandé par Louis-Philippe 1er pour le musée historique de Versailles en 1844.
(De Michel Mourre, idem) : « Jean Poton était surtout un brillant chevaucheur et un risque-tout. Quand les Anglais, contraints à lever le siège d’Orléans, cherchèrent à garder les bords de Loire, il fut des meilleurs artisans de la campagne qu’au printemps 1429 Jeanne d’Arc mena contre eux. C’est grâce à lui que Jeanne put avoir le dialogue suivant avec le duc d’Alençon, inquiet de la faiblesse des effectifs français : « Combattrons-nous, Jeanne ? – Avez-vous de bons éperons ? – Quoi donc, Jeanne, est-ce que nous prendrons la fuite ? – Non, ils serviront à poursuivre les Anglais. En nom Dieu, chevauchez hardiment contre eux, quand ils seraient pendus aux nues, nous les aurons. Mon conseil m’a dit qu’ils seront tous nôtres. » Ainsi fut-il fait le 18 juin à Patay, où le grand Talbot dut remettre son épée à Xaintrailles. »
1666 : Louis XIV signe l’édit royal ordonnant la construction du Canal des Deux-Mers
Classé en 1996 au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, ce Canal, le plus ancien d’Europe encore en fonctionnement, a nécessité 14 ans de travaux, et ne fut achevé que quelques mois après la mort de Pierre-Paul Riquet qui l’a conçu, voulu et réalisé.
L’idée de réunir l’Atlantique à la Méditerranée, en « économisant » les 3.000 km du contournement de l’Espagne et du passage par Gibraltar, combinait les aspects pratiques, économiques, militaires et diplomatiques.
Il fut considéré comme la prouesse technique du XVIIe siècle :
240 km de long; 20 à 24 m de large au « miroir » (à la surface) et de 5 à 10 m « au plafond » (au fond); 63 écluses; 130 ponts construits pour rétablir les voies terrestres coupées; 7.000.000 de m3 de terre tassée retirés: si l’on voulait en faire une pyramide à base carrée, elle serait plus haute que la Tour Eiffel.
1725 : Naissance de Nicolas Cugnot
Il est le père du fardier, la première automobile :
En 1988, le Lycée N.J. Cugnot a réalisé une copie du Fardier à l’échelle 1/2 avec la collaboration de l’Etablissement Régional du Matériel, le Lycée Hanzelet et le Lycée Loritz.
C’est sans conteste l’un des plus beaux exploits de Surcouf. Ce jour-là, à bord de son « tout petit » La Confiance (24 canons et 190 hommes), et après un combat acharné, Surcouf s’empare de la majestueuse frégate anglaise, le Kent (40 canons et 437 hommes) :
Ci-dessus, La Confiance prend le Kent, tableau de Ambrois-Louis Garneray, Musée de Saint Malo
Cet exploit est à l’origine du célèbre chant de marine « Au 31 du mois d’août... », quoique l’on doive, à ce sujet, faire quelques petites mises au point.
Si ce chant traditionnel de la Marine raconte bien l’histoire véritable d’un petit navire français qui vainquit un navire anglais bien plus gros que lui, plusieurs incertitudes et contradictions entourent ce chant. En fait, tel que nous le connaissons aujourd’hui, il s’agit probablement d’une sorte de mélange, d’une reprise, d’une fusion de plusieurs textes; et surtout d’une confusion de date évidente si on attribue ce chant à la prise du Kent par Surcouf, puisque celle-ci n’eut pas lieu « au 31 du mois d’août » mais le 7 octobre.
Et, en 1800, s’il y avait bien un roi légitime en France – Louis XVIII, frère et oncle des deux derniers rois martyrs – ce roi était malheureusement en exil et celui qui « régnait » en France, et deviendra l’Empereur, n’était « que » Premier Consul, et pas encore à vie d’ailleurs…
Il semblerait donc que ce chant ait été écrit sous la Restauration, ce qui expliquerait alors la référence au roi de France. Par ailleurs, depuis ses origines, et de nos jours encore, la Marine est très fréquemment surnommée « la Royale« ; les partisans de la Royauté y ont toujours été nombreux (que l’on pense à Charette) et cela pourrait donc apporter une seconde explication à la référence royale.
L’air est, quant à lui, un air de chasse à courre, composé certainement bien plus tôt.
Ces quelques précisions étant apportées – la rigueur et la recherche de l’exactitude étant bien la moindre des choses lorsqu’on se propose de rédiger des éphémérides – il n’en demeure pas moins que, bien entendu, l’essentiel est « la chose même », à savoir l’authentique exploit de Surcouf et de ses marins, et la superbe victoire des Français sur les Anglais.
1948 : Citroën présente la 2CV au Salon de Paris
Après la présentation de la TPV en 1939, Citroën peut enfin faire aboutir son projet de voiture économique, désormais dénommée 2 Chevaux, en référence à la puissance fiscale voulue sur le cahier des charges.
Le succès est immédiat et dépasse Citroën : face aux commandes, l’attente atteint rapidement les trois à cinq ans.
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