44 Avant Jésus-Christ : Fondation de Lyon
Du site officiel de la Ville de Lyon
« …L’histoire de Lyon, alors appelée Lugdunum, (nom qui signifierait Colline des Corbeaux ou Colline de la Lumière) commence au 1er siècle avant J-C : il est courant de fixer la naissance de Lyon à la fondation de la cité par un légat romain le 9 octobre 43 avant J.C. sur l’actuelle colline de Fourvière.
Pourtant, les premières traces d’occupation humaine remontent au premier âge du fer. Des découvertes récentes ont montré que des tribus locales organisées occupaient les bords de Saône avant l’arrivée des Romains.
Le Théâtre, adossé à la colline de Fourvière)
« …A la croisée du Rhône et de la Saône, Lugdunum se développe en érigeant forum, théâtre, temple de Cybèle, Odéon et thermes et devient rapidement, selon la volonté impériale, la capitale politique, économique, militaire et religieuse des Trois Gaules. Son territoire s’étend sur la Croix-Rousse (amphithéâtre) et sur la Presqu’île actuelle où se côtoient demeures, boutiques et ateliers. La cité se positionne au carrefour des grandes voies romaines de l’Occident. Elle est approvisionnée en eau par 4 aqueducs dont on trouve encore des vestiges dans la région. La Capitale des Gaules est également une ville d’art. Céramistes, bronziers, verriers lyonnais sont réputés dans tout l’Empire… »
L’histoire de la ville est marquée par plus d’un événement majeur, qui nous rattachent au coeur même de nos racines chrétiennes, comme par exemple le martyr de Pothin, Blandine et leurs compagnons (voir l’éphéméride du 2 juin) ou bien encore par la présence en ses murs, en tant qu’évêque mais surtout Primat des Gaules, de Saint Irénée (voir l’éphéméride du 28 juin).
L’un des épisodes les plus tragiques de cette riche histoire est évoqué dans notre Ephéméride du 12 octobre et dans l’ éphéméride du 8 juin : au moment où deux tiers des Départements nouvellement créés sont en guerre ouverte avec la Convention, le 8 juin marque le début d’un siège terrible mené par les terroristes révolutionnaires. La victoire sera malheureusement pour eux, et la ville, durement châtiée, deviendra « Ville affranchie » !
Les Armoiries de la ville de Lyon : « De gueules au lion d’argent, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or »
Et sa devise : « Virtute duce, comite fortuna » (Avec la Fortune pour compagne et le courage pour guide), donnée par Cicéron à Lucius Munatius Plancus, le fondateur de la ville.
Vers 272 : Martyre de Saint Denis
Patron de Paris et de la Seine-St Denis, et premier évêque de la capitale, il est enseveli là où s’élève l’actuelle basilique de Saint Denis.
A côté de l’évocation de ses deux compagnons, Eleuthère, le prêtre, et Rustique, le diacre, les récits anciens rapportent qu’après sa décapitation le saint aurait marché, en portant son chef, depuis Montmartre jusqu’à l’actuel emplacement de St Denis.
Le nom de saint Denis apparaît vers 520, dans « la Vie de Sainte Geneviève », qui témoigne de la dévotion de la sainte envers l’évêque martyr, son père dans la foi.
Elle obtint du clergé parisien l’érection d’une église sur sa tombe au « vicus Catulliacus » situé à huit kilomètres au nord de la Seine, l’actuelle basilique Saint Denys, rue Catullienne. C’est l’historien Grégoire de Tours qui a rapporté le premier que, vers 250, le pape de Rome avait envoyé Denis en Gaule avec six autres évêques pour y porter l’Evangile. Celui-ci se fixa à Lutèce où il ne tarda pas à être mis à mort, probablement sous la persécution de Dèce (250) ou de Valérien (258).
Saint Denis est l’un des cinq patrons de la France, avec Martin, Remi, Jeanne d’Arc et Thérèse de Lisieux.
Basilique Cathédrale de Saint-Denis
Introduction de notre album La Basilique de Saint Denis, nécropole royale.
1156 : Première Ostension de la Sainte Tunique d’Argenteuil
Moins souvent mise en avant que le Saint Suaire de Turin – dont le premier propriétaire attesté est Geoffroy de Charny (voir notre Ephéméride du 19 septembre) – la Sainte Tunique serait arrivée à Argenteuil dès les années 800, offerte par l’Impératrice Irène – ou par son fils – à l’Empereur Charlemagne.
Elle a pu traverser la Révolution grâce à une sorte de stratagème assez rocambolesque : le curé Ozet – pourtant assermenté, donc « jureur »… – l’a découpa en plusieurs petits morceaux, plus faciles à distribuer aux fidèles ou à cacher dans son jardin; après une peine d’emprisonnement, il put déterrer les morceaux cachés dans son jardin, et récupérer auprès des fidèles ceux qu’il leur avait confiés.
1721 : Naissance de Jean-François Oëben
Originaire d’Aix-la-Chapelle, il a cependant vécu principalement à Paris, où il est mort, le 21 janvier 1763.
Meilleur ébéniste de son temps, et maître de Riesener, c’est lui qui reçut commande de l’extraordinaire bureau à cylindre de Louis XV.
Oeben et Riesener, Bureau secrétaire à cylindres de Louis XV.
Ce bureau est l’un des meubles les plus prestigieux jamais réalisés. Il demanda 9 ans de travail à l’ébéniste Oeben (ci dessous, sa signature), puis à son élève Riesener. Son décor de marqueterie en bois précieux est complété par des bronzes dorés et des éléments en porcelaine de Sèvres. Il fut livré en 1769 à Louis XV qui désirait un bureau où il pouvait laisser ses papiers à l’abri des regards. C’est ainsi que naquît le secrétaire à cylindre.
Son élaboration fut longue : Jean-François Oeben le commença en 1760 et il ne fut achevé – et livré – que six ans après sa mort, en 1769, par son élève, Jean-Henri Riesener, qui deviendra l’ébéniste préféré de la reine Marie-Antoinette. Riesener en fut si fier si fier qu’il signa « Riesener 1769 » sur la marqueterie, ce qui est rarissime.
Payé 62.800 livres, c’est le meuble le plus coûteux réalisé pour Louis XV. Non seulement il présente un décor de tableaux en marqueterie de bois précieux encadrés de somptueux bronzes dorés, mais encore il dissimule un prodige de mécanique pour le fonctionnement des tiroirs à secrets. Seul le souverain en possédait la clef qui sert toujours, d’un quart de tour, à déverrouiller le cylindre et tous les tiroirs.
C’est le chef d’œuvre absolu :
Groupe de Recherche en Histoire de l’Art Moderne
Château de Versailles – Jean-Henri Riesener-1734-1806
Jean-Henri Riesener
Sur cette collaboration merveilleuse entre maître et élève, voir l’éphéméride du 6 janvier, jour de sa mort
1801 : Arrêté prescrivant la construction de la future Rue de Rivoli
Ce sont les deux architectes Percier et Fontaine qui en dresseront le plan, donnant là un superbe exemple de la fécondité de leur collaboration.
1860 : Ouverture au public du Jardin d’Acclimatation
Trois jours auparavant, il avait été inauguré en grande pompe par Napoléon III et par l’Impératrice Eugénie.
1890 : Premier vol de l’ « Eole »
A Armainvilliers, en Seine-et-Marne: l’ingénieur-pionnier Clément Ader parvient à décoller du sol, sur une distance de plus de quarante mètres à bord de son aéroplane.
Sa machine volante ressemblait alors à une grande chauve-souris dotée d’un moteur à vapeur de son invention et d’hélices en bambou. Les ailes, avaient une envergure de 14 m, et l’ensemble du dispositif pesait 295 kg.
Ader construisit quelques années plus tard l’Éole III, qu’il baptisa du nom d’Avion (formé à partir du latin avis, oiseau…).
Clément Ader (éphéméride du 3 mai, jour de sa mort)
Il a raconté lui-même son aventure :
« …Un saut de puce peut-être… un saut de cinquante centimètres, mais ce n’en était pas moins un vol… Le premier essai ne fut qu’à demi réussi. Les traces des roues sur la terre battue étaient sans doute au milieu du parcours extrêmement légères, mais je n’avais fait que me soulever. La démonstration n’était pas encore complète. Je fis appel à toute ma hardiesse en même temps qu’à toute ma prudence. Mon appréhension était extrême ; mon esprit était constamment hanté par cette limite de deux cents mètres qu’il ne me fallait pas dépasser sous peine d’aller me briser dans les arbres.
Enfin, revenu à mon point de départ, et après avoir recommandé à Vallier et à Espinosa d’apprécier la hauteur du soulèvement, je me préparai à repartir en donnant au moteur presque toute sa puissance. Je confesse que mon coeur battait à se rompre : de ce que j’allais faire dépendait la question de savoir si, oui ou non, l’homme monté sur une machine pouvait voler. Je m’élançai à vive allure : les soubresauts des roues sur le sol cessèrent presque aussitôt et, pendant quelques secondes, je me trouvai suspendu dans une sorte d’aise indéfinissable. Mais la fin de la piste était tout près et n’en permit pas davantage. J’ai arrêté tout de suite le moteur, et l’Eole reprit contact avec le sol… »
1934 : Assassinat du roi Alexandre 1er de Yougoslavie à Marseille
Vidéo malheureusement en anglais, la version française étant indisponible…
2012 : Serge Haroche, Prix Nobel de Physique
Collège de France – Serge Haroche
2013 : Réouverture, à La Ciotat, du premier cinéma du monde
Fermé en 1995, cent ans après avoir accueilli la première projection de l’histoire du cinéma par les frères Lumière, L’Eden ré-ouvre à La Ciotat…
C’est dans ce cinéma que les frères Louis et Auguste Lumière, Lyonnais passant régulièrement leurs vacances sur la côte méditerranéenne, au pied du Bec de l’Aigle tournèrent la première bobine de cinéma : « L’arrivée du train en gare de La Ciotat ». Sur les vingt premiers films tournés au monde, presque dix le furent à La Ciotat..
Entièrement rénové, le nouvel Eden reste cependant fidèle à ce qu’il était originellement, lors de son inauguration en 1889 : il pouvait accueillir des spectacles mais aussi des combats de boxe, ou des galas de lutte gréco-romaine ! Ce n’est qu’en 1889 qu’un projecteur y fut installé à demeure.
2014 : Patrick Modiano reçoit le Prix Nobel de Littérature
2015 : La rénovation du Château Borély de Marseille primée au Concours Rubans du Patrimoine
La famille de Borély est une des plus anciennes de la haute bourgeoisie de Marseille, où, originaire du Dauphiné, elle vint se fixer en 1571.
Antoine Borély se signala à l’époque des troubles de la Ligue par sa fidélité envers le roi Henri IV : il eut ses biens confisqués par Casaulx qui était à Marseille le chef du parti des Espagnols et de la Ligue.
Son arrière-petit-fils, Joseph Borély, fut premier échevin de Marseille; son fils aîné, Nicolas Borély, échevin de Marseille en 1747, puis premier échevin en 1748, fut anobli en mars 1750 par lettres patentes du roi Louis XV.
Cette famille d’armateurs et négociants acquit une fortune considérable : à Alexandrie, elle dirigeait un comptoir qui importait à Marseille du blé, du riz, de la soie et surtout de l’huile destinée à la fabrication du savon.
A l’instar de la famille d’un autre armateur marseillais richissime et fameux, Georges Roux, dit Roux de Corse, qui déclara – à titre personnel !… – la guerre au roi d’Angleterre (éphéméride du 12 mars), la famille Borély acquit elle aussi, grâce au négoce, une fortune considérable, et sut en faire – à l’occasion – un usage patriotique et qui montrait son attachement au monarque : Louis Borély offrit au roi Louis XVI un vaisseau de première ligne intégralement armé, pour participer à la Guerre d’indépendance aux Amériques !
C’est au XVIIIème siècle que Louis Borély fit construire aux portes de Marseille la belle résidence qui a conservé le nom de Château Borély (ci contre, les armes de la famille : de gueules à trois pals d’or; au chef aussi de gueules chargé de trois besants d’or).
Vaste bâtiment sur 3 niveaux, il est flanqué de deux pavillons, d’une vaste cour et un portail sur l’arrière. Le bâtiment principal possède plusieurs pièces richement décorées, et notamment – au premier étage – une très belle chapelle ovoïde.
Le château Borély, classé aux monuments historiques en 1936, sert d’écrin au Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode :
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la Croix-Rousse ne faisait pas partie de la colonie de Lugdunum : elle était une sorte de territoire fédéral commun aux soixante peuples de la Gaule Chevelue; il s’y élevait le temple de Rome et d’Auguste où les délégués de ces peuples se réunissaient le 1er août de chaque année à partir de l’an 12 avant notre ère pour constituer le « Concilium Galliarum »
La voiture du roi assassiné devant la Bourse de Marseille était donc immatriculée 6068 CA 6 …. et la Traction de mon père en 1948 portait le numéro 1012 CB 6. Les véhicules des BdR sont allés de CA 1 à CA 9 et de CB 1 à CB 7, je crois.