1010 : Charte de fondation de l’Abbaye de Solesmes
D’après les Actes des évêques du Mans, Saint Thuribe aurait, au 5ème siècle, organisé le culte dans la villa gallo-romaine de Solemnis.
Au début du 9ème siècle, cette propriété de l’Église du Mans était tenue en bénéfice par un leude de Charlemagne, mais les raids normands allaient maintenir dans des mains laïques l’église et le domaine.
Raoul de Beaumont en fit don aux moines de la Couture, antique monastère manceau, par une charte qu’on date, par conjecture, du 12 octobre 1010 :
1160 : Maurice de Sully devient évêque de Paris
Sur l’église de Sully sur Loire
Il le restera jusqu’à sa mort, en septembre 1196 (voir l’éphéméride du 11 septembre).
On sait fort peu de choses sur lui, si ce n’est qu’il était d’origine très modeste, mais doté d’une grande intelligence et d’une remarquable énergie.
C’est lui qui fait entreprendre les premiers travaux de l’édification de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, en 1163, en remplacement de l’ancienne cathédrale Saint Etienne, probablement bâtie – comme beaucoup d’édifices chrétiens… – sur un ancien temple païen…
C’est de cette même famille des Sully que sortira, plus tard, Sully le Grand, le ministre d’Henri IV.
• Notre-Dame de Paris, chiffres et anecdotes
1428 : Début du siège d’Orléans par les Anglais
1769 : Naissance d’Aimée de Coigny
Anne-Françoise-Aimée de Franquetot de Coigny, duchesse de Fleury puis comtesse de Montrond, royaliste, fut inquiétée durant la Révolution, et emprisonnée pendant la Terreur. C’est en prison qu’elle fut la muse d’André Chénier, qui l’immortalisa sous le nom de la Jeune Captive.
Echappant à la guillotine, elle est la Mademoiselle Monk de Maurras :
Femme de beaucoup d’esprit, elle a laissé un Journal où l’on trouve des jugements qui « méritent le détour » :
• M. de Robespierre aimait peut-être le peuple, l’humanité, etc. mais guère les hommes et pas du tout les femmes.
• M. de Talleyrand n’est devenu si riche que pour avoir toujours vendu ceux qui l’achetaient.
Eminemment sympathique à la cause royale, il est cependant difficile d’évaluer avec certitude et exactitude le rôle qu’elle a joué dans la restauration des Bourbons, et l’influence qu’elle a véritablement exercée sur Talleyrand :
Talleyrand retour des Bourbons
1793 : Début de la deuxième vague de profanation des tombeaux de la basilique de Saint-Denis
1. On aura un aperçu de ce que fut cette horreur en consultant :
• notre album : La Basilique de Saint Denis, nécropole royale
• notre Vidéo
2. Pour ce qui est du détail des jours et des tombes profanées :
Profanations de Saint-Denis, par Hubert Robert
« Saint-Denis est désert, l’oiseau l’a pris pour passage, l’herbe croît sur ses autels brisés; au lieu du Cantique de la mort qui retentissait sous ses dômes, on n’entend plus que les gouttes de pluie qui tombent par son toit découvert, la chute de quelques pierres qui se détachent de ses murs en ruine ou le son de son horloge qui va roulant dans les tombeaux ouverts et les souterrains dévastés. » (Chateaubriand, Génie du Christianisme, Livre II, chapitre 9).
1793 : Décret de la Convention : Lyon s’appellera désormais Ville Affranchie
Le 11 octobre, les représentants décident la destruction des murailles de la ville.
Voici le décret (ci-contre, article III) : « …la ville de Lyon sera détruite… »
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « La France contre la Convention (II) » et la précédente.
Le lendemain, Barère fait décréter par la Convention que :
« Lyon perdra son nom, elle sera appelée Ville-Affranchie. Elle sera détruite. Tout ce qui fut habité par le riche sera démoli, il ne restera que la maison du pauvre, les habitations des patriotes égarés ou proscrits, les édifices spécialement employés à l’industrie et les monuments consacrés à l’humanité et à l’instruction publique. Il sera élevé sur les ruines de Lyon une colonne qui attestera à la postérité les crimes et la punition des royalistes de cette ville avec cette inscription : Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n’est plus. »
La ville de Lyon résistera héroïquement, durant deux mois, sous les ordres du grand Précy, aux assauts des terroristes révolutionnaires, dont la violence sanguinaire se déchaîna en cette occasion comme en tant d’autres : voir l’éphéméride du 8 août.
1903 : Inauguration de la statue équestre de Vercingétorix à Clermont-Ferrand
Clermont-Ferrand, statue de Vercingétorix
De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre I, « Pendant 500 ans, la Gaule partage la vie de Rome » :
« …Les Français n’ont jamais renié l’alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l’âme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire. Jadis, leurs expéditions et leurs migrations les avaient conduits à travers l’Europe, jusqu’en Asie Mineure. Ils avaient fait trembler Rome, où ils étaient entrés en vainqueurs. Sans vertus militaires, un peuple ne subsiste pas; elles ne suffisent pas à le faire subsister. Les Gaulois ont transmis ces vertus à leurs successeurs. L’héroïsme de Vercingétorix et de ses alliés n’a pas été perdu : il a été comme une semence. Mais il était impossible que Vercingétorix triomphât et c’eût été un malheur s’il avait triomphé… »
1918 : Mort d’Emile Guimet
Dans son musée, peint par F.Luigini (1898)
1924 : Mort d’Anatole France
De son vrai nom, Anatole Thibaud, il reçut le Prix Nobel de Littérature 1921.
Dans son roman historique Les Dieux ont soif, Anatole France – malgré son positionnement « à gauche »… – est très certainement celui qui aura le mieux disséqué la démence révolutionnaire; la folie pure et sans issue de ceux qui s’imaginent « régénérer » les autres; l’implacable logique qui conduit à sortir de l’humanité ceux qui prétendent faire le bonheur des autres, malgré eux et, surtout, contre eux : voir l’éhéméride du 15 janvier, sur la fin de la parution du roman en feuilleton.
1926 : L’Illustration publie l’article de Maurras, À Martigues.
Repris du site Maurras.net A Martigues
1931 : Inauguration de la statue du Christ Rédempteur de Rio
C’est dès 1859, sous le règne de l’empereur Pierre II du Brésil, que l’idée d’un monument religieux au sommet du mont Corcovado, qui domine la ville de Rio, avait été lancée.
La chute de l’empire, les aléas de la politique retardèrent le projet, qui fut réactivé à partir de 1921, dans le contexte du centenaire de l’indépendance du Brésil. En 1923, le projet sélectionné fut celui de l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa.
Celui-ci fit appel au sculpteur français Paul-Maximilien Landowski pour sa réalisation.
1947 : Tende et La Brigue deviennent française
Lors du plébiscite organisé à Tende et La Brigue, ces deux communes votent – pour la deuxième fois… – en faveur de leur intégration à la France, et deviennent françaises après 87 ans d’attente.
Lors du rattachement de Nice et de la Savoie, sous Napoléon III (voir l’éhéméride du 24 mars), ces deux communes avaient voté massivement, comme les autres, pour devenir françaises. Mais le roi d’Italie, qui venait chasser dans le Mercantour, avait demandé à conserver ses zones de chasse, dont ces deux communes faisaient partie, et cela lui avait été accordé.
Ce ne fut, donc, que partie remise.
Rattachement de Tende et La Brigue à la France (1947)
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes , voir la photo « Aux marges du Palais… (V) : Le Val d’Aoste« .
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