On commence à peine à se rendre compte de l’immense désastre culturel qu’a été l’abandon du latin (et des langues anciennes) à l’école, c’est à dire partout.
Une inégalité pire que celle supposée entre hommes et femmes s’est établie et perdurera entre ceux qui ont « fait du latin » et tous les autres. Car il y aura toujours des gens qui auront fait ou feront du latin. Et ceux-là auront sur les autres un atout déterminant.
Il en résultera une classe, une catégorie supérieure. Autrefois, ne serait-ce qu’en écoutant la messe ou en faisant sa prière, tout le monde savait un peu de latin. Et baignait plus ou moins dans les origines de notre langue, de notre être profond…
L’abandon du latin est une de ces erreurs qur lesquelles il faudrait revenir. Multa renascentur...
« Sans le latin la messe nous emmer.. » Brassens
On n’est pas obligé d’aller tous les dimanches à la messe, on peut ne pas croire béatement à l’histoire vraie ou fabriquée, mais elle a été rapporté par le latin et a formée notre langue latine et notre civilisation. Civilisation qui se perd quant on voit dans la forêt toute une famille chercher de champignons , le nez collé sur le smartphone qui parle un étrange Anglais, il y a du travail à faire.
Il ne faudrait pas oublier le grand responsable de cette minimisation des langues anciennes (qualifiées parfois par les sots de langues mortes) Edgar Faure. Le radical à géométrie variable qui répondait, lorsqu’il était traité de girouette, « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent qui change » ! Certains appellent cela de l’humour ; je trouve que c’est plutôt une forme de cynisme. Nommé Ministre de l’Education nationale et des Universités en septembre 1968; marié à une femme de gauche, il succomba aux sirènes soixantehuitardes en supprimant deux ans d’enseignement du latin et du grec sous les applaudissements d’une partie du clergé, aussi soixantehuitard, au moment où l’Eglise, de France en particulier, s’attaquait à la messe en latin.
Le plus ahurissant fut que cet individu passa l’Agrégation de Lettres qui demandait une culture gréco-latine et fut élu quelques années plus tard à l’Académie française ! Pin Pon Pin Pon !
IL est dommage que CLC le rédacteur du commentaire précédent n’ait pas eu connaissance des accords du participe passé !
Curieux, j’ai du mal à déchiffrer le verbiage de CLC…
la fatigue du week-end, sans doute.
@Noël Stassinet : je ne connais à Egar Faure que sa réussite (major) à l’agrégation de Droit romain ; j’ignore et ne trouve pas ans sa biographie trace d’un échec à l’agrégation de Lettres.
C’était un des esprits les plus encyclopédiques, les plus ductiles, les plus brillants qu’on ait connu. Mais aussi des plus légers et des plus volages. Il est bien triste qu’il se soit consacré à une carrière politique.