1066 : Victoire d’Hastings
Guillaume le Bâtard triomphe de Harold, le dernier roi anglo-saxon, et devient Guillaume le Conquérant.
Un épisode du « Telle du Conquest » (communément appelé « Tapisserie de la reine Mathilde »), présenté dans notre éphéméride du 21 septembre, jour de l’embarquement du duc à Saint-Valéry-sur-Somme (moins d’un mois avant sa victoire complète, à Hastings).
1670 : Première du Bourgeois Gentilhomme
Le roi est alors à Chambord, avec toute la Cour : comme d’autres pièces de Molière, il s’agit d’une comédie ballet, dont la musique est écrite par Lully, avec qui il travaille depuis la création de L’Illustre Théâtre, en 1643 (voir l’éphéméride du 13 juin) :
« C’est là un des plus heureux sujets de comédie que le ridicule des hommes ait jamais pu fournir. » (Voltaire).
Molière a 47 ans, et c’est l’une de ses dernières pièces. Il mourra trois ans plus tard, sur scène.
Ecouter : le Menuet (1’28)
Le Bourgeois Gentilhomme de Molière : Résumé
1710 : Louis XIV institue la seconde Capitation.
« Louis XVI eût-il réussi, financièrement et psychologiquement, la même opération en 1780 – au cœur de la guerre d’Amérique – la monarchie capétienne était sauvée… » (François Bluche)
(Pour la première Capitation, instaurée le 18 janvier 1695, voir l’éphéméride du 18 janvier)
De François Bluche, Louis XIV, Fayard, pages 817/818 :
Chacun paiera l’impôt
…Au milieu de la guerre précédente, Louis XIV avait admis le principe d’une imposition révolutionnaire, l’avait fait accepter par un argentier réticent, M. de Pontchartrain. Cette capitation, interrompue en 1698, avait été rétablie en 1701. Aujourd’hui, même additionnée aux tailles, aux aides, aux traites, à la gabelle, elle ne suffit plus à alimenter les caisses du Trésor. Le roi se résoud donc à l’instauration d’une taxe fixe sur les revenus. Sa déclaration du 14 octobre 1710 met en place l’impôt du dixième denier, en abrégé le dixième. Comme à l’occasion de la capitation, le clergé est épargné, qui consent une augmentation de son « don gratuit ». Mais, comme pour la capitation, l’imposition nouvelle ne connaît plus de distinction entre roturiers et privilégiés : tout le monde est taxable. C’est une mobilisation générale des énergies, une contribution globale à l’effort de guerre.
Le Roi ne s’y rallie pas sans réflexion, ni réticences. Non qu’il ait scrupule à associer les nobles aux sacrifices financiers nécessaires, mais il sait que les humbles paient déjà à la limite du supportable. Aussi, comme en 1695, l’acte de création de l’impôt nouveau comporte, par la volonté du souverain, un long préambule explicatif, qui en appelle à l’esprit public, au civisme et au patriotisme du peuple français. Cosigné par Nicolas Desmarets, il n’en exprime pas moins les sentiments et la pensée du monarque, portant au reste la marque de son style. Comme le 12 juin 1709, Louis rappelle ses efforts pour terminer la guerre; comme en 1709, il montre que la paix ne s’éloigne qu’en raison de la foi punique des alliés :
« Le désir sincère que nous avons de faire une paix convenable à toute l’Europe nous a porté à faire les démarches qui pouvaient prouver que nous n’avons rien plus à coeur que de procurer le repos à tant de peuples qui le demandent… mais l’intérêt de ceux qui veulent perpétuer la guerre et rendre la paix impossible a prévalu dans les conseils des princes et Etats de nos ennemis… Dans cette situation, nous ne pouvons plus douter que tous nos soins pour procurer la paix ne servent qu’à l’éloigner, et que nous n’avons plus de moyens pour y porter nos ennemis que celui de faire véritablement la guerre. »
Pour cela, Sa Majesté s’est décidée à mettre en place cette imposition du dixième : à compter du 1er octobre 1710 (la déclaration est du 14), chaque sujet du Roi versera pour la cause commune le dixième de ses revenus. La chose concerne tous les laïcs, « nobles ou roturiers, privilégiés ou non privilégiés ». Ces dix pour cent d’impôt frapperont les revenus fonciers, les droits seigneuriaux, les propriétés urbaines, les charges, les rentes publiques ou privées, les profits marchands, etc… Un mois plus tard, Desmarets fera prélever le dixième par retenue à la source, dans le cas des gages, appointements, pensions et rentes.
Nous avons oublié, de nos jours, quelle brèche la volonté royale ouvrait, en ce 14 octobre 1710, dans la muraille déjà lézardée des privilèges. Louis XVI eût-il réussi, financièrement et psychologiquement, la même opération en 1780 – au coeur de la guerre d’Amérique – la monarchie capétienne était sauvée. Dans l’affaire du dixième denier, le Grand Roi console les pauvres en leur montrant qu’il fait d’abord payer les riches. Il associe chacun à l’oeuvre de l’énergie nationale : l’obole du gagne-petit contribue autant, dans l’ordre moral et politique, au salut du royaume que le gros versement imposé à M. Crozat, financier, ou à M. de Saint-Simon, duc et pair…
…sa réforme fiscale, exécutée en deux étapes (1695 et 1710), justifiée par le temps de guerre, acceptable et acceptée par les plus humbles des Français, diminuait les privilèges sans trop blesser les privilégiés. Si les Bourbons en avaient usé aussi courageusement et intelligemment au siècle des Lumières, y aurait-il eu révolution en 1789 ? «
1793 : Ouverture du pseudo « procès » de Marie Antoinette
Les « choses » ne se passant pas de la façon souhaitée par les révolutionnaires, les avocats de la Reine, Chauveau-Lagarde et Tronson du Coudray, seront arrêtés en pleine séance : ce n’est que l’un des épisodes les plus significatifs de cette parodie de procès où, de toute façon, il fallait se hâter de faire mourir la Reine, car elle était atteinte d’un mal qui allait l’emporter; or, la Convention souhaitait, comme pour Louis XVI, envoyer un nouveau « message » (!) au monde.
Plus encore que celui de Louis XVI, ce pseudo-procès fut un monument d’iniquité.
Napoléon lui-même déclarera que ‘La mort de la Reine fut un crime pire que le régicide ».
Minutes du soi-disant procès (extrait) :
« …Hébert accuse Marie-Antoinette d’avoir conspiré jusque dans sa prison. Il insiste sur la dépravation du petit Capet. Calme, elle écoute les mots de mensonge et d’ordure qui veulent la souiller et n’atteignent pas l’ourlet de sa robe. Pas un tressaillement, pas une rougeur. Dégoûté sans doute, le président Herman n’ose relever l’imputation d’immoralité. Un juré la rappelle :
– Citoyen président, je vous invite à vouloir bien observer à l’accusée qu’elle n’a pas répondu sur le fait dont a parlé le citoyen Hébert, à l’égard de ce qui s’est passé entre elle et son fils.
La reine alors se lève et, le bras tendu vers l’auditoire, elle dit d’une voix plus haute et qui frappe les murs avant de frapper les coeurs :
– Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature se refuse à répondre à une pareille question faite à une mère… J’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici.
Sans l’avoir cherché, elle a atteint le sublime. Le public frémit, crispé, palpitant, retourné. Herman, Fouquier et les juges se regardent. Hébert blémit et se tait. Les débats s’arrêtent un moment… »
Adieu de Marie-Antoinette à ses enfants, inscrit sur son livre de prière – Bibliothèque de Châlons-sur-Marne.
Lire, ci après, le très bel article de Juliette Mondon : « J’en appelle à toutes les mères !… »
Enfin, très étonnant : mis en ligne par le Ministère de la Justice lui-même, le « procès » de Marie-Antoinette, où l’on voit bien que « le dossier est vide :
1806 : Victoire d’Iéna
1. Jean-Albert Sorel, dans ses Scènes et Tableaux du Consulat et de l’Empire (p.126/127), a bien raconté cet « écrasement complet » et le « délire de terreur » qui s’empara des Prussiens après Iéna :
« …Au mois d’août 1806, alors que Napoléon croyait la paix assurée, un esprit de vertige, suivant son expression, s’était emparé de Berlin. La reine Louise, en uniforme, avait passé la revue de son régiment de dragons, et lui avait adressé une harangue enflammée : les officiers décelèrent sous ce travesti de pantomime une héroïne nationale, et crièrent à la guerre : ils s’en vinrent, par fanfaronnade, aiguiser leurs sabres sur les marches de l’ambassade de France. L’armée de Frédéric étaient, proclamaient-ils, la première du monde, et « Bonaparte était indigne d’être caporal dans l’armée prussienne ».
Désavouant sa signature, le scrupuleux Frédéric, secondé par sa vertueuse épouse, adressait le 7 octobre 1806 à Napoléon un ultimatum : la France, sous peine de guerre immédiate, devait évacuer l’Allemagne et commencer dès le lendemain cette opération : « On nous donne un rendez-vous d’honneur pour le 8, dit l’Empereur; jamais un Français n’y a manqué : je serai demain en Saxe. » Le 24, il n’y avait plus d’armée prussienne et les Français étaient à Berlin (ci contre, entrée de Napoléon à Berlin).
L’écrasement de la Prusse à Iéna et Auerstaedt (14 octobre 1806) est une des capitulations les plus complètes que l’Histoire ait connue. Un « délire de terreur » s’était emparé de l’armée prussienne. Le roi et ses gentilshommes fuyards, escortant la reine Louise en larmes, avaient gagné la Prusse orientale. Frédéric-Guillaume n’avait plus – suivant le mot d’un de ses conseillers – à « demander, mais à mendier la paix ». Il ordonnait, dans sa terreur, à l’un de ses ministres, « de veiller à ce que Napoléon fût bien accueilli dans les demeures royales où il lui plairait de résider, de l’y traiter en invité et de l’héberger aux frais du trésor prussien », et il écrivait à son vainqueur : « Vous êtes trop grand pour que le résultat d’une seule journée puisse vous porter à m’apprécier moins… ». A défaut de loyauté, la Cour de Prusse avait le sens de l’humiliation… »
2. Pourtant, Jacques Bainville a bien expliqué, dans le chapitre XVII (Le Consulat et l’Empire) de son Histoire de France, la vanité et, finalement, l’inutilité de tant et tant d’aussi brillantes victoires :
« ….La réplique de Napoléon fut foudroyante. Avant que la Russie fût en mesure de la secourir, l’armée prussienne, qui vivait encore sur la réputation de Frédéric, fut écrasée à Iéna (octobre 1806), comme les Autrichiens l’avaient été à Ulm (ci contre, par Horace Vernet, Napoléon passant les troupes en revue avant la bataille). En quelques semaines, Napoléon fut maître de la plus grande partie de la Prusse, soudainement effondrée, tandis que son roi et sa reine se réfugiaient à Kœnigsberg. Il était déjà entré à Vienne et il entrait à Berlin.
Puisque la Prusse refusait de servir sa politique, il ferait de l’Allemagne du Nord ce qu’il avait fait de la Confédération du Rhin : une annexe de son Empire, il fermerait lui-même les ports de la Baltique et, avec eux, toute l’Europe au commerce anglais; c’est de Berlin que fut daté le blocus continental (voir l’éphéméride du 21 juin, ndlr), destiné à venir à bout de l’Angleterre et qui ne conduirait la France qu’à des efforts démesurés sans que rien fût jamais résolu. Après Ulm, il avait fallu Austerlitz; après Austerlitz, Iéna. Après Iéna, il fallut s’enfoncer plus loin à l’est, passer la Vistule, aller chercher les Russes qui, cette fois, n’offrent pas la bataille… »
Du 24 au 26 octobre suivant (voir l’éphéméride du 24 octobre), Napoléon couchera à Sans-Souci, le palais du roi de Prusse, et fera son entrée triomphale à Berlin. Il n’avait qu’à siffler, dira Jacques Bainville, pour rayer la Prusse de la carte; mais, il ne sifflera pas.
Dans notre album Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville. , voir la photo « Iéna »
1831 : Mort de Jean-Louis Pons
Ayant intégré l’observatoire de Marseille en 1789, comme simple concierge, il y obtient le poste d’astronome adjoint en 1813, et reste, pour l’Histoire, celui des astronomes qui a découvert le plus grand nombre de comètes : 37, entre 1801 et 1827, plus que n’importe qui d’autre dans toute les annales de l’astronomie.
Jean-Louis Pons, l’aimant des comètes
1839 : Invention du mot « Algérie »
C’est le 14 octobre 1839 que, par décision du Ministre de la Guerre, le nom d’ « Algérie » est donné aux territoires d’Afrique du Nord que la France vient de conquérir :
L’Algérie une oeuvre Française.pps
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir les trois photos « Conquête de l’Algérie (I) », »Conquête de l’Algérie (II) » et « Conquête de l’Algérie (III) ».
1899 : Début des cérémonies du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
Affiche officielle, conçue par David Dellepiane
Sur le rôle et l’importance de Massalia, depuis ses origines, voir notre Evocation dans l’éphéméride du 11 avril.
Deux auteurs Anciens, le Grec Aristote – dans « La constitution de Marseille« – et le Romain Trogue Pompée (natif de Vaison-la-Romaine, et contemporain du premier empereur, Auguste) ont raconté la fondation de la ville de Massalia, par le mariage entre Gyptis, la fille du roi local, Nann, et le beau Protis, chef de l’expédition grecque venue de la lointaine Phocée. Malheureusement, leurs textes sont perdus, et nous ne possédons que des citations de ces textes par d’autres auteurs :
• Aristote a été cité par Athénée – dans ses Deipnosophistes – mais bien plus tard (au IIème siècle après J-C); Athénée fournit donc un texte, intéressant, certes, mais parasité par des informations « externes », et mal transmis; il donne d’autres noms à Gyptis (qu’il appelle Petta) et Protis (qu’il appelle Euxène), et semble confondre celui-ci avec son fils…
• Trogue Pompée, lui, a été repris et abrégé par Justin, dans ses « Epitoma Historiarum Philippicarum » (Abrégé des histoires philippiques)
Telles quelles, cependant ces deux sources, bien qu’indirectes et donc forcément déformées, sont précieuses car elles « valident » et confirment les autres sources historiques concernant la fondation de la plus ancienne ville de France.
I : le texte tiré d’Aristote
« Les Phocéens, qui pratiquaient le commerce en Ionie fondèrent Massalia. Euxène, le Phocéen, était l’hôte du roi Nanos (tel était son nom). Ce Nanos célébra les noces de sa fille alors que par hasard Euxène était présent. Il l’invita au banquet. Le mariage se faisait de cette manière : il fallait qu’après le repas l’enfant entre et donne une coupe de boisson tempérée à qui elle voulait des prétendants présents. Et celui à qui elle aurait donné la coupe, celui-là devait être son époux.
L’enfant entre donc et, soit par hasard soit pour une autre raison, donne (la coupe) à Euxène. Le nom de l’enfant était Petta. À la suite de cet événement, comme père acceptait qu’il eût la jeune fille en pensant que le don avait été fait avec l’accord de la divinité, Euxène la reçut pour femme et cohabita, changeant son nom (à elle) en Aristoxène. Et il y a à Massalia une famille issue de cette femme, encore maintenant, appelée Prôtiades. Car Prôtis fut le fils d’Euxène et d’Aristoxène. » (illustration : buste d’Aristote)
II : le texte tiré de Trogue Pompée
(ce beau texte est inscrit en grandes lettres dorées à l’entrée du Parc du XXVIème centenaire, édifié un siècle après).
« Temporibus Tarquinii regis ex Asia Phocaeensium iuventus ostio Tiberis invecta amicitiam cum Romanis iunxit; inde in ultimos Galliae sinus navibus profecta Massiliam inter Ligures et feras gentes Gallorum condidit, magnasque res, sive dum armis se adversus Gallicam feritatem tuentur sive dum ultro lacessunt, a quibus fuerant antea lacessiti, gesserunt.
Namque Phocaeenses exiguitate ac macie terrae coacti studiosius mare quam terras exercuere: piscando mercandoque, plerumque etiam latrocinio maris, quod illis temporibus gloriae habebatur, vitam tolerabant.
Itaque in ultimam Oceani oram procedere ausi in sinum Gallicum ostio Rhodani amnis devenere, cujus loci amoenitate capti, reversi domum referentes quae viderant, plures sollicitavere. Duces classis Simos et Protis fuere. Itaque regem Segobrigiorum, Nannum nomine, in cuius finibus urbem condere gestiebant, amicitiam petentes conveniunt.
Forte eo die rex occupatus in apparatu nuptiarum Gyptis filiae erat, quam more gentis electo inter epulas genero nuptum tradere illic parabat. Itaque cum ad nuptias invitati omnes proci essent, rogantur etiam Graeci hospites ad convivium.
Introducta deinde virgo cum juberetur a patre aquam porrigere ei, quem virum eligeret, tunc omissis omnibus ad Graecos conversa aquam Proti porrigit, qui factus ex hospite gener locum condendae urbis a socero accepit.
Condita igitur Massilia est prope ostia Rhodani amnis in remoto sinu, velut in angulo maris. Sed Ligures incrementis urbis invidentes Graecos adsiduis bellis fatigabant, qui pericula propulsando in tantum enituerunt, ut victis hostibus in captivis agris multas colonias constituerint. »
« Sous le règne de Tarquin, de jeunes Phocéens venus de l’Asie abordèrent à l’embouchure du Tibre, et firent alliance avec les Romains ; puis dirigeant leurs vaisseaux vers l’extrémité de la mer des Gaules, ils allèrent fonder Marseille, entre la Ligurie et la terre sauvage des Gaulois : ils se distinguèrent, soit en se défendant contre les peuples barbares, soit en les attaquant à leur tour (illustration : buste de Justin).
Bornés à un sol étroit et aride, les Phocéens étaient plus marins qu’agriculteurs ; ils se livraient à la pêche, au commerce, souvent même à la piraterie qui alors était en honneur.
Ayant ainsi pénétré jusqu’aux dernières bornes de ces mers, ils arrivèrent à ce golfe où se trouve l’embouchure du Rhône : séduits par la beauté de ces lieux, le tableau qu’ils en firent à leur retour y appela une troupe plus nombreuse. Les chefs de la flotte furent Simos et Prôtis. Ils allèrent trouver le roi des Ségobriges, nommé Nannus, sur le territoire duquel ils désiraient fonder une ville, et lui demandèrent son amitié.
Justement ce jour-là le roi était occupé à préparer les noces de sa fille Gyptis, que, selon la coutume de la nation, il se disposait à donner en mariage au gendre choisi pendant le festin. Tous les prétendants avaient été invités au banquet; le roi y convia aussi ses hôtes grecs.
On introduisit la jeune fille et son père lui dit d’offrir l’eau à celui qu’elle choisissait pour mari. Alors, laissant de côté tous les autres, elle se tourne vers les Grecs et présente l’eau à Prôtis, qui, d’hôte devenu gendre, reçut de son beau-père un emplacement pour y fonder une ville.
Marseille fut ainsi fondée près de l’embouchure du Rhône, au fond d’un golfe, et comme dans un coin de la mer. Jaloux des progrès de sa puissance, les Liguriens lui firent une guerre sans relâche; mais les Grecs repoussèrent ces attaques avec tant de succès, que, vainqueurs de leurs ennemis, ils fondèrent de nombreuses colonies sur le territoire qu’ils leurs enlevèrent. »
A Marseille, sur l’un des quais du Vieux-Port, à même le sol
1992 : Georges Charpak reçoit le Prix Nobel de Physique
« Pour l’invention et le développement de détecteurs de particules ».
Canal Académie. Georges Charpak (sept extraits d’émissions passionnantes sur lui !)
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