1505 : Commande des portes sculptées de la cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence
Ces portes « en cœur de noyer bien sec » furent commandées aux frères Raymond et Jean Bolhit, ouvriers sur bois, pour le prix de « 4.000 florins, quatre salmées de blé et douze millerolles de vin ».
Les frères Bolhit s’adjoignirent Jean Guiramand, de Toulon, qualifié fustier, c’est-à-dire ouvrier qui travaille le bois : c’est lui qui exécuta, en deux ans, la sculpture des deux vantaux, dont les dimensions sont de 4,70 mètres sur 2.
Les vantaux des portes, en bois rougeâtre, sont recouverts de volets de protection, ce qui explique leur étonnant état de conservation : on y voit, au milieu d’une décoration encore gothique et déjà Renaissance, les prophètes Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel, « vêtus à la judaïque », et les douze Sibylles, chacun surmonté d’un dais en grande saillie.
Chaque vantail est encadré et coupé dans sa largeur par des guirlandes de fleurs et de fruits : les Prophètes et les Sibylles sont vêtus comme les contemporains de Louis XII.
Cathédrale Saint-Sauveur d’Aix
1667 : Visite de Louis XIV à la Manufacture des Gobelins
« Les Gobelins » sont « des Ateliers de tapisserie, établis par Colbert en 1662, sous la direction de Charles Le Brun, dans l’hôtel d’une célèbre famille de teinturiers, les Gobelins, faubourgs Saint-Marcel, à Paris. La manufacture royale des meubles lui fut adjointe en 1662 et l’entreprise, qui a gardé son organisation et ses procédés en s’adjoignant plusieurs autres manufactures de tapisseries célèbres, travaille exclusivement pour l’Etat. » (Michel Mourre).
M A N U F A C T U R E D E S T A P I S S E R I E S G O B E L I N S
Louis XIV visite la Manufacture, 15 octobre 1667. Tapisserie de la série « L’histoire du Roi », Musée national du Château de Versailles. Le ministre Colbert accompagne le Roi. Des esquisses très précises de Le Brun, qui s’est représenté lui-même à gauche, montrant un vase d’orfèvrerie, ont servi à peindre le carton d’après lequel cette tapisserie a été tissé, entre 1673 et 1678.
La tapisserie expliquée
1805 : Début de la bataille d’Ulm
Pendant la campagne d’Allemagne les troupes françaises s’emparent du village bavarois de Michelsberg. Situé au dessus de la ville d’Ulm, ce village est un point stratégique car il permet de prendre la ville d’assaut.
Les 40.000 soldats autrichiens du général Mack, retranchés dans la ville, devront se rendre et capituler le 20 octobre (ci dessous).
Mais ce brillant succès occulte un désastre, annonciateur du désastre final.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVII, Le Consulat et l’Empire:$
« …Le lendemain de la capitulation des Autrichiens à Ulm, Villeneuve tentait de sortir de Cadix, où Nelson le tenait bloqué. La flotte anglaise, bien qu’elle fût inférieure en nombre, détruisit la flotte franco-espagnole, après un terrible combat, en vue du cap Trafalgar (20 octobre 1805). Les appréhensions de Villeneuve n’étaient que trop justifiées. Après cette catastrophe, le projet d’une descente en Angleterre n’était plus réalisable, Napoléon l’effaça de son esprit, n’y pensa même plus. La défaite de Trafalgar eut le même effet que celle de La Hougue : la France se désintéressa de la mer, l’abandonna aux Anglais. Tout promettait à Napoléon un triomphe sur les puissances continentales, et il alla le chercher, comptant, après sa victoire, trouver l’Angleterre conciliante. Comme il l’avait dit, il avait battu les Autrichiens avant leur jonction avec les Russes. Les Russes étant venus offrir la bataille, il remporta encore sur eux et sur une autre armée autrichienne, la plus éblouissante de ses victoires, celle d’Austerlitz (2 décembre). En quelques semaines, la troisième coalition avait été écrasée. À la tête de la Grande Armée, Napoléon, maître de Vienne, pouvait imposer sa loi à l’Europe. Dirigées par une seule main, celle d’un génial capitaine qui était en même temps dictateur, les forces de la France semblaient invincibles.
Il fallait seulement choisir le parti qu’on tirerait de ce triomphe militaire. Talleyrand conseillait une réconciliation avec l’Autriche. C’était un retour à l’idée de Louis XIV, de Choiseul, de Vergennes : l’Autriche pouvait servir de contrepoids. Étendue vers l’Orient, le long du Danube, elle serait un élément de conservation et d’équilibre, contiendrait la Russie et, par là, s’opposerait à elle. Napoléon avait d’autres idées. Il comprenait peut-être mieux que d’autres que ses victoires étaient fragiles, aussi fragiles que les conquêtes territoriales de la Révolution qu’il avait pour mission de défendre. Tant que l’Angleterre ne serait pas à sa merci, rien ne serait durable et il avait renoncé à la mer. Un autre projet s’était emparé de son esprit. Il revenait à la conception dont avait procédé l’expédition d’Égypte : atteindre la puissance anglaise et la faire capituler par l’Orient, peut-être par la prise de Constantinople. La paix de Presbourg, signée par l’Autriche accablée, marquait une extension considérable de l’Empire napoléonien vers l’Est. Napoléon avait déjà changé la présidence de la République italienne contre la couronne de la Lombardie. À la place des Bourbons de Naples, il installait son frère Joseph. Il reprenait Venise à l’Autriche et les anciennes possessions de la République vénitienne jusqu’à l’Albanie. L’Autriche assujettie, considérablement réduite, expulsée d’Allemagne, n’était plus qu’un chemin de communication vers Constantinople. C’était là que Napoléon voulait frapper les Anglais.
Alors commençait la tâche impossible. Pour exécuter un si vaste projet, il fallait dominer toute l’Europe. Partie de la conquête de la Belgique, la Révolution était conduite à des entreprises démesurées. Ni le génie militaire de Napoléon ni ses combinaisons politiques ne devaient y suffire… »
1815 : Napoléon arrive à Sainte-Hélène
Il vient d’effectuer une traversée de 72 jours à bord du Northumberland.
Il mourra dans sa résidence de Longwood House le 5 mai 1821.
C’est son imperfection en politique qui est la cause de ses échecs, selon Chateaubriand, qui l’explique ainsi, dans une page lumineuse :
Jugement sur Bonaparte (Livre vingt-quatrième, chapitre cinq).
Au moment où Bonaparte quitte l’Europe, où il abandonne sa vie pour aller chercher les destinées de sa mort, il convient d’examiner cet homme à deux existences, de peindre le faux et le vrai Napoléon : ils se confondent et forment un tout, du mélange de leur réalité et de leur mensonge…
De la réunion de ces remarques, il résulte que Bonaparte était un poète en action, un génie immense dans la guerre, un esprit infatigable, habile et sensé dans l’administration, un législateur laborieux et raisonnable. C’est pourquoi il a tant de prise sur l’imagination des peuples, et tant d’autorité sur le jugement des hommes positifs. Mais comme politique ce sera toujours un homme défectueux aux yeux des hommes d’Etat. Cette observation échappée à la plupart de ses panégyristes, deviendra, j’en suis convaincu, l’opinion définitive qui restera de lui; elle expliquera le contraste de ses actions prodigieuses et de leurs misérable résultats. A Sainte-Hélène, il a condamné lui-même avec sévérité sa conduite politique sur deux points : la guerre d’Espagne et la guerre de Russie; il aurait pu étendre sa confession à d’autres coulpes. Ses enthousiastes ne soutiendront peut-être pas qu’en se blâmant il s’est trompé sur lui-même. Récapitulons :
Bonaparte agit contre toute prudence, sans parler de nouveau de ce qu’il y eut d’odieux dans l’action, en tuant le duc d’Enghien : il attacha un poids à sa vie. Malgré les puérils apologistes, cette mort, ainsi que nous l’avons vu, fut le levain secret des discordes qui éclatèrent par la suite entre Alexandre et Napoléon, comme entre la Prusse et la France.
L’entreprise sur l’Espagne fut complètement abusive : la péninsule était à l’empereur; il en pouvait tirer le parti le plus avantageux : au lieu de cela, il en fit une école pour les soldats anglais, et le principe de sa propre destruction par le soulèvement d’un peuple.
La détention du pape et la réunion des États de l’Eglise à la France n’étaient que le caprice de la tyrannie par laquelle il perdit l’avantage de passer pour le restaurateur de la religion.
Bonaparte ne s’arrêta pas lorsqu’il eut épousé la fille des Césars, ainsi qu’il l’aurait dû faire : la Russie et l’Angleterre lui criaient merci.
Il ne ressuscita pas la Pologne, quand du rétablissement de ce royaume dépendait le salut de l’Europe.
Il se précipita sur la Russie malgré les représentations de ses généraux et de ses conseillers.
La folie commencée, il dépassa Smolensk; tout lui disait qu’il ne devait pas aller plus loin à son premier pas, que sa première campagne du nord était finie, et que la seconde (il le sentait lui même) le rendrait maître de l’empire des czars. (Illustration : Sur l’ilot rocheux de Sainte-Hélène, la résidence de l’ex empereur, Longwood House).
…Mais il perdit l’Europe avec autant de promptitude qu’il l’avait prise; il amena deux fois les alliés à Paris, malgré les miracles de son intelligence militaire. Il avait le monde sous ses pieds et il n’en a tiré qu’une prison pour lui, un exil pour sa famille, la perte de toutes ses conquêtes et d’une portion du vieux sol français.
C’est là l’histoire prouvée par les faits et que personne ne saurait nier. D’où naissaient les fautes que je viens d’indiquer, suivies d’un dénouement si prompt et si funeste ? Elles naissaient de l’imperfection de Bonaparte en politique. » (Mémoires d’Outre-tombe, la Pléiade, tome 1, pages 995/996/997).
1917 : Exécution de Mata Hari
La danseuse d’origine hollandaise Margaretha Geertruida Zelle est accusée d’espionnage au service de l’Allemagne. Elle avait fait ses débuts à Paris pendant la Belle Époque. Elle prit le surnom de Mata Hari (l’oeil de l’aurore) du nom d’une princesse javanaise.
Danseuse de charme, Mata Hari, avait selon les juges accepté de collaborer avec l’Allemagne en échange de 20.000 marks. Elle s’en défendit, affirmant que c’était le prix de ses faveurs.
15 octobre 1917 Mata Hari est fusillée pour espionnage
1931 : Parution du « Napoléon » de Jacques Bainville
« Je n’ai jamais écrit un livre « dans la joie ». Celui-ci m’aura donné le plus de peine », écrit Jacques Bainville à Frédéric Delebécque, qu’il a chargé de l’aider à revoir et corriger son « bouquin », « le monstre », comme il le lui dit au cours de leurs nombreux échanges, qui nous permettent de suivre la gestation de l’ouvrage, et que Frédéric Delebécque a raconté dans sa contribution au recueil d’hommage, Le souvenir de Jacques Bainville, paru chez Plon, juste après la mort de celui-ci.
On trouvera ces échanges et trois photos sur cet ouvrage, avec leurs commentaires, dans notre album Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville. : « 15 octobre 1931 : Parution du Napoléon (I/III), « 15 octobre 1931 : Parution du Napoléon (II/III) » et « 15 octobre 1931 : Parution du Napoléon (III/III).
Les dernières pages du « Napoléon » constituent par ailleurs notre XXXème Grand Texte
S’il est évidemment totalement vain – et même absurde – de prétendre dire quel est, ou quels sont, les meilleurs ouvrages de Bainville, il n’en demeure pas moins tout à fait sûr qu’avec son « Histoire de France » (voir l’éphéméride du 7 mai) et son « Histoire de deux peuples » (voir l’éphéméride du 10 août), son Napoléon forme une trilogie qui, à elle seule, suffit à faire de Bainville l’un des plus grands historiens de tous les temps.
1934 : Mort de Raymond Poincaré
Académie française.Raymond Poincaré
1998 : Inauguration et mise en service de METEOR
Il s’agit, en fait, de la ligne 14 du Métro parisien, entre Madeleine et Bibliothèque François Mitterrand.
Ligne la plus récente du réseau – et la première ligne des seize que compte le métro parisien à conduite intégralement automatisée – elle est aussi connue sous son nom de projet, Meteor, pour MÉTro Est-Ouest Rapide.
Elle relie aujourd’hui la station Saint-Lazare à la station Olympiades en traversant le centre de Paris selon une diagonale nord-ouest / sud-est, après avoir été prolongée de Madeleine à Saint Lazare (en décembre 2003) puis de BFM à Olympiades (en juin 2007).
Une serre dans le Métro…
2009 : Mort de Paul Barba-Negra
Paul Barba-Negra est né en Roumanie en 1929. Après des études de médecine, il suit les cours de l’Institut d’Art Théâtral et Cinématographique de Bucarest et réalise à partir de 1957 des films documentaires.
En 1964, il s’exile en France. Il est principalement connu pour la réalisation d’une série de douze films documentaires pour la télévision française Architecture et géographie sacrées, diffusée de 1978 à 1985.
Paul Barba Negra éléments de biographie
2O15 : Inauguration du nouveau Musée de l’Homme
Installé en 1937 dans l’aile Passy du Palais de Chaillot, le « premier » Musée de l’Homme était l’héritier du Musée d’ethnographie, fondé en 1882 par Ernest Hamy.
Il fut imaginé et conçu par des militants très durs, qui avaient un esprit totalement imprégné des idéaux « de gauche » : l’effondrement du Régime dans le désastre de la défaite ne leur laissa pas le temps d’exploiter le Musée comme ils l’entendaient. Puis, la paix revenue et d’autres préoccupations bien plus immédiates et vitales qu’un Musée s’imposant, le Musée s’endormit, en quelque sorte, offrant au visiteur et au touriste le curieux paradoxe d’un lieu aux richesses prodigieuses, dans un environnement assez poussiéreux; tout en accueillant le public par la belle devise de Paul Valéry (ci contre) :
Dans ces murs voués aux merveilles
J’accueille et garde les ouvrages
De la main prodigieuse de l’artiste
Égale et rivale de sa pensée.
L’une n’est rien sans l’autre.
Les collections de ce Musée endormi furent littéralement pillées sur ordre de Jacques Chirac, alors président de la République, désireux d’ouvrir « son » Musée des Arts premiers, quai Branly (voir l’Ephéméride du 20 juin).
Ensuite, il ferma pendant plusieurs années, pour de très importants travaux, et ne rouvrit qu’en 2015, mais toujours dans un très grand esprit de militance (« à gauche », bien entendu…). Michel Boyancé, alors directeur de l’Institut de philosophie comparée, a pu écrire, à propos de l’esprit qui a présidé à la conception de cette rénovation, cette condamnation sans appel : « …On ne prend pas le temps de dégager la militance de la science, en distinguant certitudes, hypothèses, questions… »
2016 : Inauguration de l’Esplanade Jean-Paul II à Marseille
A la suite de la délibération du conseil municipal du 10 octobre 2014, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, inaugure, ce samedi 15 octobre, l’Esplanade Jean-Paul II sur la place de la Major, en présence de Son Eminence le Cardinal Jean-Louis Tauran, président du conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, et de Monseigneur Georges Pontier, Archevêque de Marseille.
Véritable belvédère, cette Esplanade – idéalement située… – met en valeur l’ensemble architectural de la cathédrale et de la Vieille Major, composante majeure du patrimoine marseillais.
C’est en 1947 – il était alors âgé de vingt-sept ans – donc bien avant d’être Pape, et alors qu’il n’était encore qu’un simple jeune prêtre polonais, que Karol Wojtyla avait effectué son premier « voyage » en France : c’était à Marseille, et il s’était notamment arrêté à Notre-Dame-de-la-Garde (voir l’éphéméride du 7 juillet).
Jouxtant la cathédrale, elle domine tout le port moderne de la ville : l’Esplanade Jean-Paul II, à Marseille..
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• la Table des Matières des 366 jours de l’année (avec le 29 février des années bissextiles…),
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Éphémérides, pourquoi, dans quels buts ?
Les 366 éphémérides de l’année
Sur Mata Hari, je ne vois pourquoi on en parle ici. Il s’agissait d’une espionne extrêmement médiocre, « grillée » dès le début de son action et fusillée par une armée française en mal de bonnes nouvelles. Le délicieux blogue de l’Odieux Connard (sic) en a très bien parlé.
Comme Jean Giraudoux, je n’aime pas Raymond Poincaré , patriote républicain, avec cette atmosphère absurde de revanche , — en fait d e l’idéologie républicaine des guerres de révolution ce qui ne justifie en rien par symétrie les prétentions allemandes- qui a poussé à la guerre en 1914 par son voyage en Russie. et n’a pas corrigé la folie du Traité de Versailles. La hauteur de vue de Bainville est loin. En république sa lucidité est restée lettre morte.
Espionne? Cette pauvre Mata hari était une génisse sacrifiée au Moloch de l’opinion publique, par des fonctionnaires en uniforme au coeur sec et à la servilité abjecte. Le seul secret qu’elle ait divulgué était le type de caleçon que portaient ses clients.
C’est tout mon propos, je ne vois donc pas ce qu’elle vient faire ici.
Tout à fait d’accord avec le commentaire d’Antiquus .
Pourquoi tant parler de cette Mata Hari sans importance ? Elle est notée dans l’article ? Qu’elle y reste ou qu’elle en sorte, je trouve ça indifférent.
Mata Hari eût assez d’importance pour se faire fusiller, »privilège » rare pour une femme.
Elle avait bien été » grillée » dès le début , où à la fin (les services allemands se seraient rendu compte de son double jeu et l’auraient laissé prendre ?)
Ce n’est pas très glorieux pour les deux parties utilisatrices.
C’est plus piteux encore : Mata Hari avait en effet été engagée par les services secrets allemands, mais était tellement mauvaise espionne qu’elle fut brûlée très vite par les Français. Ces derniers voulurent la retourner, mais son manque de talent était tel que les Allemands se rendirent compte de sa défection. « Grillée » dans les deux camps, elle fut ignorée pendant quelques temps, jusqu’à ce que les Français, en mal de bonnes nouvelles, décidèrent de la faire passer pour un grand agent secret afin de la fusiller, et faire ainsi tourner la propagande. Il est évident qu’elle ne méritait pas la mort pour avoir été une si médiocre espionne.
Bref, comme le disait Antiquus, elle fut sacrifiée au Moloch de l’opinion public sans avoir rien fait de vraiment répréhensible sur le plan militaire.
En effet.
Merci d’avoir apporté de la précision à propos de cette affaire ; affaire peut être minime dans le cadre de la Grande Guerre , mais qui participe du climat de cette époque au même titre que l’affaire Caillaux, l’assassinat de Jaurès au Café du Croissant et cette ambiance de « grandes vacances » que Radiguet disait avoir vécu en 14 -ce dont il s’excusait- et dont il fit commencer « Le diable au corps ».