709 : Aubert, évêque d’Avranches, préside la dédicace de la première église du mont Tombe, futur Mont Saint Michel
C’est à partir de l’édification de ce bien modeste édifice, situé en contrebas de l’Abbaye, et qui apparaît aujourd’hui presque comme un appendice, un lieu de seconde catégorie en quelque sorte, que le mont Tombe va changer de nom et devenir le Mont-Saint-Michel-au-péril-de-la-mer; et que, peu à peu, va s’élever l’Abbaye que nous connaissons aujourd’hui.
Pour suivre et comprendre cette extraordinaire aventure, voir notre album Racines (II) : Le Mont Saint Michel.
1620 : Naissance de Pierre Puget
Ci dessous, La Cour Puget au Louvre. (Cliquer sur l’image pour en savoir plus).
Son Milon de Crotone
Et, pour plus d’informations sur ce génial artiste, voir notre éphéméride du 2 décembre.
1628 : Mort de François Malherbe
C’est lui qui composa, en 1605, la Prière pour le roi Henri le Grand se rendant en Limousin (extrait : les cinq derniers vers sont inscrits au fronton du Lycée Malherbe, de Caen).
La terreur de son nom rendra nos villes fortes,
On n’en gardera plus ni les murs ni les portes,
Les veilles cesseront aux sommets de nos tours :
Le fer mieux employé cultivera la terre,
Et le peuple qui tremble aux frayeurs de la guerre,
Si ce n’est pour danser n’orra plus de tambours.
La foi de ses aïeux, ton amour, et ta crainte
Dont il porte dans l’âme une éternelle empreinte,
D’actes de piété ne pourront l’assouvir :
Il étendra ta gloire autant que sa puissance :
Et n’ayant rien si cher que ton obéissance,
Où tu le fais régner il te fera servir.
Tu nous rendras alors nos douces destinées :
Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années,
Qui pour les plus heureux n’ont produit que des pleurs :
Toute sorte de biens comblera nos familles,
La moisson de nos champs lassera les faucilles,
Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Poésie française – François de Malherbe
François de Malherbe : Biographie
Écouter un des plus beaux poèmes de la langue française
Dit par Denis Podalydès de la Comédie Française
1760 : Mort du Chevalier d’Assas et du sergent Dubois
Capitaine au Régiment d’Auvergne, le chevalier tomba avec son sergent, au cours d’une reconnaissance, sur une colonne ennemie qui avançait dans la nuit pour surprendre les français.
Menacés de mort s’ils disaient un mot, Dubois n’hésita pas à sauver l’armée en s’écriant : « A moi, Auvergne, ce sont les ennemis ! ».
La mort du Chevalier d’Assas, le 16 octobre 1760.
Voir notre album Drapeau des Régiments du Royaume de France (463 photos).
1760 : Louis XV, aux origines de la Cristallerie de Baccarat
Musée Baccarat, Paris
1793 : Assassinat de Marie Antoinette. Midi et quart
• Écouter : Michel Legrand – Gabriel Faure . Requiem op.48 Libera me (paroles et traduction du Libera me : Libera me)
• Lire : la dernière lettre de Marie Antoinette : Dernière lettre de la Reine Marie Antoinette.pdf
• Voir : le document : Marie-Antoinette derniere lettre
Condamnée à quatre heures du matin, la Reine est conduite à l’échafaud et assassinée à midi et quart. Âgée de trente-huit ans (Louis XVI en avait 39 le 21 janvier), elle en paraissait alors soixante : depuis le retour de Varennes, ses cheveux étaient devenus blancs.
Un témoin oculaire, un nommé Lapierre, écrit à la société populaire de Carentan que la reine, qu’il appelle d’une injure qui ne déshonore que lui et que nous ne répéterons pas ici « a été à l’échafaud avec une fermeté incroyable, sans broncher ».
A voir aussi …
1. Malgré quelques niaiseries et mensonges selon la « vérité officielle » qu’il véhicule, ce court extrait (9’50″) est instructif :
2. Et, pour l’émotion :
1813 : Début de la bataille et défaite de Leipzig
Souvent appelée « la bataille des Nations », elle durera trois jours, et se soldera par une cuisante défaite, la première « personnelle » de Napoléon :
« …Revenu sur Leipzig, pour empêcher les coalisés de s’y réunir, Napoléon y livra une bataille de trois jours, au cours de laquelle nos auxiliaires saxons passèrent à l’ennemi. Cette immense bataille perdue et toute l’Allemagne avec elle, il fallut se replier sur le Rhin. En novembre, ce qui avait été la Grande Armée entrait à Mayence après avoir dû s’ouvrir un passage à Hanau sur les Bavarois qui avaient trahi à leur tour… » (Bainville).
Napoléon à Leipzig avec Josef Poniatowski, qui trouva la mort dans la bataille
De Jacques Bainville, Napoléon (pages 516/517) :
« …A Leipzig, du 16 au 19 octobre, se livre cette « bataille des nations », où, du côté des Français, tout manque, le nombre, les munitions, la confiance. Il a été dit mille fois qu’on n’y avait pas reconnu Napoléon, qu’il n’avait pas été égal à lui-même, malade, selon les uns, et, selon les autres, occupé par trop d’affaires, les détails du gouvernement de l’Empire venant le distraire et l’absorber dans les moments où il avait besoin de ne penser qu’à son « échiquier ». N’était-il pas sans confiance lui-même, s’étant laissé imposer ce qu’il n’eût pas voulu ?…
…Avec quelle rapidité les choses vont maintenant se défaire ! Cette débâcle d’une armée est celle d’un système, l’écroulement de ce qu’avaient édifié vingt ans d’effort. Les Saxons, qui au milieu de la bataille retournent leurs canons contre les Français, c’est l’Allemagne qui se lève, qui renverse la Confédération du Rhin, la barrière des rois créés par Napoléon pour protéger les frontières conquises par la République. Jérôme et son royaume de Westphalie vont disparaître en quelques jours. Des alliances de famille à peine moins hautes que celles de l’Empereur n’auront pas sauvé le jeune frère. Et voici, après le canon des Saxons, celui de Bernadotte, soldat de la Révolution et roi élu. La bataille de Leipzig est une sorte de jugement dernier où se venge le passé, où se mêlent les vivants et les morts, où apparaît ce qui était caché, la faiblesse du Grand Empire construit sur du prestige et sur des illusions. « Froid, réfléchi, concentré », Bonaparte apprend les tristes nouvelles en laissant à peine lire un découragement sur son visage. Cent mille Français dont les munitions sont épuisées devant trois cent mille ennemis. Il ordonne la retraite, et, comme au retour de Moscou, ce n’est pas encore la fin des malheurs. La panique commence. Les sapeurs font sauter le pont de l’Elster avant que toute l’armée ait passé, et Poniatowski se noie, symbole de la Pologne vainement confiante et vainement fidèle. C’est bien de ce 19 octobre qu’il faut dater la fin de l’Empire… »
1902 : Première utilisation des empreintes digitales
Criminologue, Alphonse Bertillon (ci dessous) avait fondé en 1870 le premier laboratoire de police scientifique d’identification criminelle.
Il inventa l’anthropométrie judiciaire (aussi appelée « système Bertillon » ou « Bertillonage« ), un système d’identification rapidement adopté dans toute l’Europe, puis aux Etats-Unis, et utilisé jusqu’en 1970.
1919 : Consécration de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre
1970 : Création de cinq Parcs Naturels Régionaux
• Morvan
• Vercors
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« Si ce n’est pas un sujet de remords, ce doit être au moins un bien grand sujet de regret pour tous les cœurs français que le crime commis dans la personne de cette malheureuse reine. Il y a une grande différence entre cette mort et celle de Louis XVI, quoique, certes, il ne méritât pas son malheur. Telle est la condition des rois, leur vie appartient à tout le monde ; il n’y a qu’eux seuls qui ne peuvent pas en disposer ; un assassinat, une conspiration, un coup de canon, ce sont là leurs chances ; César et Henry IV ont été assassinés, l’Alexandre des Grecs l’eût été s’il eût vécu plus longtemps. Mais une femme qui n’avait rien que des honneurs sans pouvoir, une princesse étrangère, le plus sacré des otages, la trainer d’un trône à l’échafaud à travers tous les genres d’outrages! Il y a là quelque chose de pis encore que le régicide ! »
Napoléon Ier.