1260 : Dédicace de la nouvelle cathédrale Notre-Dame de Chartres
La rosace nord
La cérémonie a lieu en présence du roi Saint Louis, qui ouvre la semaine de festivités marquant l’événement, du 17 au 24 octobre.
L’histoire de l’édifice commence en 876, lorsque Charles le Chauve offre à l’Eglise de Chartres le « Voile » de la Vierge, d’où l’affluence de pèlerins et la construction d’une première cathédrale.
Ravagée par le feu, elle est reconstruite par Saint Fulbert, l’homme le plus éminent dont Chartres peut se glorifier : savant de renom, extraordinaire bâtisseur, c’est lui qui fut le maître d’oeuvre de la reconstruction de la cathédrale, après l’incendie du 7 septembre 1020 (voir l’éphéméride du 10 avril).
Mais cette reconstruction – en style roman – sera, à son tour, détruite par le feu en 1194 (voir l’éphéméride du 10 juin).
Dans sa Présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres, Péguy a célébré la cathédrale :
« …C’est la pierre sans tache et la pierre sans faute,
La plus haute oraison qu’on ait jamais portée,
La plus droite raison qu’on ait jamais jetée
Et vers un ciel sans bord la ligne la plus haute. »
1564 : Charles IX donne ses nouvelles armoiries à Salon
Afin de faire connaître le roi, son fils, aux différents peuples du Royaume, Catherine de Médicis a entamé, le 24 janvier, un véritable « tour de France », accompagnée du jeune roi Charles IX, alors âgé de quatorze ans, du duc d’Anjou (le futur Henri III), du duc d’Alençon, et également du petit cousin Henri de Navarre, futur Henri IV (éphéméride du 24 janvier).
Elle voulait aussi réconcilier catholiques et protestants.
Le 17 octobre 1564, la famille royale – et l’imposant cortège… – arrive à Salon, où elle restera également le 18. Catherine de Médicis, fervente adepte de tout ce qui est astrologie, prédictions, mages etc …rend visite à Nostradamus (voir l’éphéméride du 14 décembre), qu’elle nomme médecin et conseiller du roi.
C’est à cette occasion que le roi accorde à la ville de nouvelles armoiries :
« un léopard de sable rampant en champ d’or, tenant au milieu de ses pattes sans toutefois toucher, un écusson d’azur dedans lequel il y aura une fleur de lys d’or »
1610 : Sacre de Louis XIII
Le roi n’a que neuf ans lorsque son père est assassiné. Marie de Médicis exerce la régence: elle est l’une de ces six femmes – dont quatre d’origine étrangère – qui ont exercé la totalité du pouvoir sous la monarchie.
Son premier acte est de faire sacrer son fils d’urgence car…
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XI, Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la Maison d’Autriche :
« Au lendemain de la mort d’Henri IV, tout le monde craignit le recommencement des troubles. Crainte fondée : on était encore si près des guerres civiles et de la Ligue ! « Le temps des rois est passé. Celui des princes et des grands est venu. » Voilà, selon Sully, ce qui se disait après le crime de Ravaillac. Il y eut en effet un renouveau d’anarchie aristocratique et princière, de sédition calviniste. Mais la masse du pays tenait au repos dont elle venait de goûter. Elle était hostile aux ambitieux et aux fanatiques. Grâce à ce sentiment général, on passa sans accidents graves des années difficiles.
Les ministres d’Henri IV, qui continuèrent à gouverner au nom de la régente, jugèrent bien la situation. Ce n’était pas le moment d’entrer dans des complications extérieures, encore moins dans une guerre. Villeroy liquida honorablement la grande entreprise d’Henri IV. On se contenta de prendre la ville de Juliers, de compte à demi avec les Hollandais, pour qu’elle ne restât pas aux Impériaux, et de la remettre à nos alliés d’Allemagne. Pour s’assurer de l’Espagne, on réalisa un projet de mariage qui avait déjà été envisagé du vivant du roi et le jeune Louis XIII épousa Anne d’Autriche… »
1666 : Louis XIV pose la première pierre de la Colonnade du Louvre
Le roi utilise à cet effet une truelle dorée que lui présente François Villedo, Général des Bâtiments du Roi et des Ponts et Chaussées de France.
A cette époque, en effet, le palais du Louvre n’a toujours pas, côté « Paris », une façade extérieure telle que la désire Louis XIV.
Au projet du Bernin, le roi préféra celui de trois architectes français : Perrault, Le Vau et d’Orbay.
Donnant sur l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, cette majestueuse façade finalement achevée en 1811 (et qui a retrouvé en 1967, lors du creusement des fossés, sa véritable hauteur), illustre l’ordonnance classique du Grand Siècle.
Plus de détails sur cette superbe Colonnade, voir l’éphéméride du 10 octobre, sur la mort de Louis Le Vau
1793 : Défaite des Vendéens à Cholet
Peu de temps auparavant, les 1er Août et 1er Octobre, Lazare Carnot a fait adopter par la Convention les lois organisant le génocide vendéen.
Kléber et son armée de Mayence viennent d’entrer en Vendée, mais Kléber a été défait à Torfou, le 19 septembre (« L’armée de Mayence est une armée de faïence, et nous l’avons brisée.. » chantent les vendéens).
C’est le 17 octobre qu’aura lieu la bataille décisive: 35.000 Blancs rencontrent 32.000 Bleus. Ce sera la plus grande bataille des Guerres de Vendée et, selon le mot de Kléber, « un combat de tigres contre des lions ».
D’Elbée et Bonchamps blessés, l’armée se retire vers la Loire. Bonchamps expirera quelques heures plus tard.
Dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerres de Géants« , voir la photo Le dernier ordre de Bonchamps
1794 : Les cinq premières moniales de Valenciennes guillotinées
Les religieuses de Valenciennes virent leur couvent confisqué par la Révolution : elles furent 32 à se réfugier à Mons, aujourd’hui en Belgique, alors ville autrichienne. Après la bataille de Fleurus en 1794, où les Autrichiens furent vaincus, elles furent arrêtées. Les deux tiers s’échappèrent à temps, mais les onze restantes furent arrêtées pour « fanatisme, trahison, émigration et port d’habit prohibé ».
On en guillotina 5, le 17 octobre. « Elles y montèrent en riant », écrira l’une des 6 autres, qui furent guillotinées le 23.
Benoît XV les béatifia le 13 juin 1920.
1849 : Mort de Frédéric Chopin
Franco-polonais, il était d’origines lorraines par son père.
« Bach est un astronome qui découvre les plus merveilleuses étoiles. Beethoven se mesure à l’univers. Moi, je ne cherche qu’à exprimer l’âme et le cœur de l’Homme. »
1957 : Albert Camus reçoit le Prix Nobel de Littérature
Pour « L’ensemble d’une œuvre qui met en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes. ».
Cette attribution n’ajoute que fort peu aux mérites littéraires, sociaux et humains d’Albert Camus. Si ce n’est qu’elle lui donna l’occasion d’un discours marquant qui laissa une trace durable dans le monde des idées du XXe siècle. Le Nobel de littérature à Annie Ernaux en 2022 n’a fait que relativiser un peu plus cette Institution nordique internationale dont les partis-pris se sont révélés évidents en la circonstance.
Depuis les années sombres de la Seconde Guerre mondiale, Albert Camus poursuit son évolution, qui l’éloigne de plus en plus de ses premières amitiés politiques ; il n’a plus que trois ans à vivre (il mourra dans un accident de la route le 4 janvier 1960). Une semaine après avoir appris qu’il était lauréat du Nobel, il publiera sa Lettre ouverte sur Le sang des Hongrois (voir l’éphéméride du 23 octobre); et, deux mois après, il prononcera à Stockholm, lors de la réception de son prix, des propos décisifs sur le Terrorisme (voir l’éphéméride du 10 décembre).
Camus
1999 : Mort de Pierre Debray
Wikipedia propose une excellente page présentant Pierre Debray (Sadi Couhé de son vrai nom), fils d’une famille de Bleus de Vendée, qui devint par la suite défenseur résolu, intelligent et profond de la pensée maurrassienne.
Il est inutile d’y rajouter quoi que ce soit : vous y trouverez, par exemple, le tract annonçant cette réunion de Marseille, en février 1968, dont Debray était l’orateur, et qui fut « attaquée » par des trotskystes ultra violents, heureusement repoussés par les jeunes militants de l’URP, aidés par leurs aînés et… par Pierre Debray lui-même, qui vint faire le coup de poing à l’occasion…
Vous y trouverez aussi, et surtout, deux documents d’exception :
– la suite d’articles de Pierre Debray parus dans le mensuel Je Suis Français sur Une politique pour l’an 2000 et la série d’articles publiés dans Aspects de la France : Maurras et le fascisme. Ces deux séries – et d’autres – sont en ligne sur ce site.
– et aussi sept minutes d’un enregistrement audio (voir fin de note) réalisé lors du deuxième Rassemblement royaliste de Montmajour, en 1970 : Jacques Maurras passe la parole « à notre ami Pierre Debray », et Debray y redonne la clé de l’actuelle crise de l’Eglise (les sanctions vaticanes de 1926 contre l’Action française… voir l’éphéméride du 29 décembre) et y définit la Monarchie comme « la flèche du progrès », soulignant que notre combat est « sans nostalgie et sans folklore« , construite « en fonction des exigences d’un monde à refaire »…
Sur cette photo, l’homme « au petite chapeau » au centre, en arrière plan, est Michel de Saint-Pierre
Pierre Debray fut un orateur régulier et apprécié de la longue série des Rassemblements Royalistes de Montmajour et des Baux (éphéméride du 8 juin) organisés par l’Union Royaliste Provençale, fédération régionale active de l’Action Française d’aujourd’hui.
Il a collaboré pendant 10 ans – sa durée intégrale, sans manquer un numéro – à notre titre, Je Suis Français, lorsqu’il était mensuel papier à vocation nationale.
Photos de Pierre Debray © U.R.P.
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Bonjour,
je reviens sur les armoiries de Salon qui selon moi comportent soit une erreur dans le blasonnement soit une erreur dans le dessin.
La description plus exacte de l’écu dessiné serait: D’or au lion de sable armé et lampassé de gueules tenant ente ses pattes un écusson ovale (des dames) d’azur chargé d’une fleur de lys d’or.
Si le blasonnement est exact et qu’il s’agit d’un léopard rampant alors sa tête devrait être de face.https://fr.wikipedia.org/wiki/Lion_(h%C3%A9raldique)
Cordialement.
Votre remarque est juste,mais il s’agissait bien au départ d’un léopard rampant,auquel plus tard on a
substitué un lion,en transformant également l’écusson en un écu ovale.
Ceci est décrit dans Le système héraldique français de Rémi Mathieu (Paris,1946) planche XIII,page 208.