1235 : Dédicace de l’Abbaye de Royaumont
Voulue par Louis IX et sa mère, Blanche de Castille, l’ensemble vit son Abbatiale détruite à la Révolution, puis est devenue, de nos jours une Fondation.
1781 : Cornwallis capitule face aux indépendantistes américains
Les 7.500 soldats anglais de la base de Yorktown en Virginie se rendent aux Insurgents. Coupé de la mer par la flotte française du comte de Grasse, le général Charles Cornwallis (Portrait par Gainsborough, National Portrait Gallery) accepte la défaite face aux 16.000 Français et Américains de George Washington et de Rochambeau qui encerclent la ville de Yorktown.
Cette ultime bataille marque la fin réelle de la Guerre d’indépendance américaine : le Traité de Paris, signé deux ans plus tard, en 1783, consacrera cette indépendance (voir l’éphéméride du 3 septembre).
De Michel Mourre :
« …La campagne qui mit fin avec succès à la guerre d’indépendance américaine nécessita une coopération franco-américaine très étroite : coopération sur terre, où il s’agissait de savoir si l’on se battrait pour New York ou plus au sud, en Virginie. Coopération terre-mer, avec l’appui de la flotte française de l’amiral de Grasse. En juillet, l’armée de Rochambeau rejoignit celle de Washington au nord de New York, mais de Grasse préféra intervenir en Virginie. Secrètement, les deux armées se portèrent alors sur Yorktown, où le général britannique Cornwallis s’enferma. De Grasse non seulement intercepta victorieusement la flotte anglaise de secours, mais, remontant la baie de Chesapeake jusqu’à Baltimore, il transborda 9.000 hommes de Washington et 7.800 de Rochambeau jusqu’à Yorktown… »
Ironie de l’Histoire, et condamnation sans appel de la Révolution et de ses ravages en France : alors que la flotte française – on vient de le voir – était reine des mers sous Louis XVI, traversait l’Atlantique avec une armée, écrasait la flotte anglaise aux Amériques, puis rentrait tranquillement au pays, traversant une deuxième fois l’Atlantique sans la moindre difficulté, vingt ans plus tard, notre flotte était détruite, d’abord à Aboukir, puis achevée à Trafalgar (illustration : peinture de William Turner) ; et Napoléon se trouvait dans l’incapacité de faire franchir à son armée les malheureux trente petits kilomètres qui séparent la France de l’Angleterre, entre Calais et Douvres.
On mesure, par ce seul exemple, l’étendue de l’abaissement de la France qu’a représenté la Révolution.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XV, Louis XVI et la naissance de la Révolution :
« …Disons tout de suite que Necker, appelé aux finances sous le couvert d’un homme de paille, parce qu’il était étranger, trouva les moyens de financer la guerre contre les Anglais. Mais à quel prix ! Par ses combinaisons d’emprunt, terriblement onéreuses pour le Trésor, il légua à ses successeurs un fardeau écrasant dont ils ont porté l’impopularité. Ici encore, quelle peine on a à choisir : s’il n’est pas juste d’accuser Calonne et Brienne des fautes de Necker, l’est-il de reprocher à Necker, chargé de trouver de l’argent pour la guerre, de s’en être procuré par des moyens faciles, qui avaient l’avantage de ne soulever l’opposition de personne, mais par lesquels, bientôt, nos finances devaient culbuter ?
L’engouement du public pour la cause de l’indépendance américaine aida Necker à placer ses emprunts et Vergennes à réaliser ses projets. L’Amérique, en se soulevant contre l’Angleterre, faisait écho à l’idée de liberté que le dix-huitième siècle avait répandue. Le « bonhomme Franklin », au fond un assez faux bonhomme, qui vint à Paris plaider pour son pays, sut flatter la sensibilité à la mode et fut reçu comme un personnage de Jean-Jacques Rousseau. Cet enthousiasme se traduisait par le départ, sur lequel le gouvernement ferma les yeux, de La Fayette et de ses volontaires. Un peu plus tard, la France envoya, en Amérique, avec de nombreux subsides, des troupes régulières sous Rochambeau. Il n’est pas douteux que, sans notre concours militaire et pécuniaire, les insurgés américains eussent été écrasés… »
1812 : Début de la Retraite de Russie
De Michel Mourre :
« …Napoléon rassembla la plus grande armée qu’on eût jamais encore vue en Europe : au total plus de 600.000 hommes participèrent à l’invasion de la Russie…
Le 29ème Bulletin de la Grande Armée, daté de Molodetchno, le 3 décembre 1812, devait révéler à la France l’étendue du désastre…
De la campagne de Russie ne revinrent au total que 110.000 hommes; Napoléon avait perdu 500.000 hommes (100.000 morts au combat, dont 70.000 français; 200.000 morts de froid, de faim, de maladie; 50.000 blessés abandonnés au cours de la retraite; 50.000 déserteurs; 100.000 prisonniers de guerre) ».
Napoléon portera lui-même ce jugement sur cette désastreuse campagne :
» Cette guerre de Russie était une mauvaise affaire. Je me suis trompé non sur son but et son opportunité politique, mais sur la manière de la faire … Je suis allé à Moscou, j’ai cru y signer la paix. J’y suis resté trop longtemps. J’ai cru obtenir en un an ce qui ne devait être exécuté qu’en deux campagnes… ».
Et, comme s’il ne pouvait imaginer que le glas de l’Empire avait déjà commencé de sonner, il ajoutera : » J’ai fait une grande faute, mais j’aurai les moyens de la réparer « .
Un proche avenir allait lui enlever ses dernières illusions. Deux ans plus tard, succombant sous le poids de l’Europe entière coalisée contre lui, Napoléon était obligé d’abdiquer.
Le commencement de la fin.
Sur cette désastreuse Campagne de Russie – le « commencement de la fin » – voir aussi les éphémérides du 22 juin – Napoléon déclare la guerre à la Russie – du 7 septembre – bataille de la Moskova, ou de Borodino – du 15 septembre – l’incendie de Moscou – et du 26 novembre – le passage de la Bérézina.
Et, dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Hubris, démesure : le désastre de Russie »
1862 : Naissance d’Auguste Lumière
Avec son frère, Louis, il est l’inventeur du cinématographe
1916 : Naissance de Jean Dausset
1943 : Mort de Camille Claudel
Redécouvrez CAMILLE CLAUDEL (1988), film de Bruno Nuytten, avec Isabelle Adjani et Gérard Depardieu – Bande-annonce officielle.
1997 : Thérèse de Lisieux est proclamée Docteur de l’Eglise par Jean-Paul II
On sait que Maurras entretint pendant 16 ans (1936-1952) une correspondance assidue avec les carmélites de Lisieux qui devait aboutir à un émouvant échange de lettres entre lui-même et le Pape Pie XI qui l’avait condamné 10 ans avant (1926), puis, à la levée des sanctions frappant l’Action Française depuis cette année-là. Cette correspondance a fait l’objet d’une remarquable publication : Un chemin de conversion. Correspondance de Charles Maurras et deux carmélites de Lisieux, rassemblée par Xavier Michaux. Préface de Jean Sévillia. Téqui, 2022, 482 p., 28 €.
Thérèse de Lisieux
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Devons-nous nous féliciter de ce succès? La victoire des insurgents fut obtenue au prix de la banqueroute pour la monarchie française ; le gouvernement américain avait promis de rembourser notre effort de guerre sous dix ans. 220 ans plus tard, nous n’avons pas reçu un sou. La guerre d’indépendance américaine a occasionné d’autre part une grande fermentation des idées révolutionnaires qui ont été une des causes de la catastrophe de 1789. D’autre part l’irruption de cette nouvelle puissance a causé la perte des colonies françaises et espagnoles d’Amérique du nord et du sud. Pourtant nous avions été bien bons de ne pas tenir rigueur à Georges Washington de l’assassinat du lieutenant de Jumonville, officier parlementaire, dont le premier président des États-Unis s’était rendu personnellement responsable. Cet évènement était suffisamment grave pour avoir été une des causes de la guerre de Sept ans et justifié une lettre autographe de Louis XV à Georges III. En bref, cette victoire nous a coûté incommensurablement cher, et ne nous a rapporté que des satisfactions d’amour propre. Maurepas, un des pires ministres de la monarchie, aurait mieux fait de soutenir les insurgents sans leur donner d’avantage décisif, afin de laisser la plaie ouverte le plus longtemps possible. Telle aurait été une politique digne de nos plus grands rois.
Louis XVI a réussi à être un brillant stratège car ni Napoléon, ni Hitler ne réussiront à battre l’Angleterre sur terre et SURTOUT sur MER
Complètement d’accord mais Louis XVI n’était pas un cynique pour entretenir une plaie ouverte ; sa mort l’a grandi mais dans le climat de la fin du 18ème il n’était pas l’homme de la situation ni avant 89 ni sous la révolution .
~ Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, née en: (1873) à: Alençon & décédée en: (1897) à: Lisieux), cette grande sainte elle écrivit » Le bonheur pour ceux que j’aime !!! !! !« ;
§ Message d’un: « Royaliste-Lozérien ».