303 : Martyre de Saint Caprais
Fils d’un fonctionnaire romain d’Aginnum, aujourd’hui Agen, Caprais devait en devenir le premier évêque, puis mourir martyr, décapité lors de la grande persécution de Dioclétien, entre 303 et 304.
La cathédrale Saint Caprais d’Agen
1677 : Naissance de Stanislas Leszczynski
Roi détrôné de Pologne, il se trouva être à l’origine, tout à fait involontairement et à la suite de développements passablement compliqués, de la réunion de la Lorraine à la France.
Le hasard le servit une première fois lorsque, exilé et sans le sou, le mariage de sa fille Marie avec le tout jeune Louis XV apparut aux personnes en charge des affaires à Paris comme la moins mauvaise des solutions.
Mais la chance ne devait pas l’abandonner là. La situation en Pologne se détériorant, toujours dans des circonstances extrêmement compliquées, on trouva finalement un moyen honorable d’arriver à la paix entre les puissances belligérantes, lasses de la guerre : Stanislas, qui avait encore des partisans en Pologne, renonçait à son trône. Il recevait en échange, à titre de compensation et en viager, le Duché de Lorraine, dont il était convenu qu’à sa mort il serait réuni à la France (voir l’&phéméride du 23 février).
Depuis qu’elle avait acquis définitivement les Trois Evêchés (Metz, Toul et Verdun) aux Traités de Westphalie, et l’Alsace aux Traités de Ryswick, la France n’avait pas encore trouvé le moyen de mieux fermer le pré carré. La réunion de la Lorraine permettait aussi d’amarrer solidement et définitivement l’Alsace – jusqu’alors trop en pointe – à la France (ci contre).
Doublement chanceux, donc, même s’il ne fut chaque fois pour rien dans les événements heureux qui lui arrivèrent, Stanislas se trouva donc deux fois être au bon moment au bon endroit, et chaque fois celui qui, involontairement, arrangeait tout le monde.
Pour la paix qu’il apporta, en Lorraine et en Europe, et pour les embellissements magnifiques dont il fut à l’origine à Nancy et ailleurs, Stanislas fut appelé « le bienfaisant ».
Les gastronomes non plus n’oublient pas qu’ils lui doivent beaucoup : il est aussi aux origines du… Baba au rhum, ce qui n’est pas rien.
On aura un aperçu des embellissements qu’a voulu Stanislas pour sa bonne ville de Nancy en cliquant ci-dessous.
1805 : Fin de la bataille d’Ulm
1827 : Victoire de Navarin, indépendance de la Grèce
La France, la Grande Bretagne et la Russie s’opposent aux Ottomans, et appuient la cause nationaliste des Grecs. Elles envoient une flotte près de Navarin après qu’Ibrahim Pacha ait rejeté leurs propositions.
Au bout de quelques heures de bataille, la flotte turco-égyptienne est anéantie. Ibrahim Pacha quittera la Grèce, qui redeviendra indépendante après presque cinq siècles de domination musulmane.
De Jacques Bainville, dont on sent dans cet extrait toute la méfiance pour le romantisme philhellène guerrier de l’opinion publique en général et de Chateaubriand en particulier qui fut la mouche du coche de la Restauration – Histoire de France, chapitre XVIII, La Restauration).
« …Les Grecs s’étaient révoltés contre la domination ottomane et nous avons peine à comprendre aujourd’hui l’enthousiasme philhellène de la France d’alors. Villèle avait envoyé une escadre pour surveiller et contenir la Russie, empêcher l’ouverture de la question d’Orient. La bataille de Navarin (1827) où la flotte turque fut détruite s’engagea contre son gré, contre ses instructions. Cette journée détermina la chute de Villèle. Celui qui fut battu, ce fut encore moins le sultan que le ministre français, trop pacifique pour ceux, de droite et de gauche, qui confondaient avec la cause romantique de la Grèce celle de la gloire et de la liberté.
On a pu dire que la victoire de Navarin fut chez nous celle de l’opinion publique. Elle entraîna une nouvelle orientation au-dedans et au-dehors. Navarin est d’octobre. En novembre, Villèle était battu aux élections, et les libéraux ne furent pas seuls à triompher de sa chute. On s’en réjouit aussi chez certains royalistes, et Chateaubriand, toujours partisan d’une action grandiose en Europe, accabla le ministre trop raisonnable qui voulait « retenir cette nation au sol, l’attacher en bas »… »
Ci-dessus : La bataille, par Ivan Konstantinovitch Aiwasowskij
1854 : Naissance d’Arthur Rimbaud
Fantin-Latour – Arthur Rimbaud – 1872
Lire aussi dans JSF, de Rémi Hugues Rimbaud, la passion des « voyelles »
Le bateau ivre · Gérard Philipe Les plus beaux poèmes de la langue française
1854 : Naissance d’Alphonse Allais
A part sa Complainte amoureuse, amusante illustration du Passé-simple et du Subjonctif imparfait – qui méritent, certes, d’être défendus – y a-t-il un véritable intérêt à se souvenir de cet humoriste, qui eut son heure de gloire en son temps : la Belle Epoque ?
Un groupe le pense, qui s’intitule Les Amis d’Alphonse Allais, et souhaite perpétuer l’esprit de calembour de celui qui suggérait, par exemple, de construire les villes à la campagne, car l’air y est plus pur.
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