Jean-Philippe Chauvin, parfait connaisseur du secteur agricole, a sûrement raison de signaler combien la colère y enfle à l’approche de la Toussaint.
Nous sommes, annonce-t-il, « à la veille d’un nouvel automne chaud dans nos campagnes si le gouvernement reste sourd aux cris d’alarme et de détresse des agriculteurs français. »
Le Pays Réel doit vivre des revenus de son travail. La France a droit à la souveraineté alimentaire, industrielle, monétaire et autres ! ■ JE SUIS FRANÇAIS
Evidemment Jean Philippe Chazvin a raison : si le combat est économique et politique : « la France doit assurer sa souveraineté alimentaire », il est aussi social car touchant une part réduite mais bien identifiée des la population; et plus encore civilisationnel dans le mesure où cette population assure une trasmission culturelle. C’est bien sur ces socles que doit reposer une stratégie en direction du monde agricole en commençant par mobiliser nos cadres au sein de la profession et des syndicats agricoles. On se reportera utilement aux articles de Jérôme Besnard paraissant notamment dans les colonnes de l’Agence ACIP
Des années que les agriculteurs se révoltent.
Quelques décennies en arrière, c’étaient des excédents de choux qui étaient déversés devant les préfectures .
Et pour ceux que les moins de vingt ans n’ont pas connu, les ventes, à prix bradé du » beurre d’intervention » pour écouler les stocks de la surproduction de beurre ; au moins cela bénéficiait il aux consommateurs .
Et durant des décennies, le nombre de paysans n’a cessé de décroître. Que représentent – s’ils désormais ?
Peut être est-ce la marche du « progrès » . Il n’empêche : ce déclin de la paysannerie est allé de pair avec une modification de la civilisation française.
(Le livre de Patrick Buisson est fort bien fait à cet égard, qui en première partie – un tiers de son livre – en parle fort bien)
exact : le livre de Patrick Buisson pointe parfaitement les enjeux. Je vous conseille les articles de Jérôme Besnard chroniquet agricole particulièrement lucide