Elections en Géorgie : quand la démocratie dérange. Un bref billet géopolitique de Radu Portocala

« Ainsi, la présidente appelle une partie de la population à se dresser contre l’autre, celle qui n’a pas voté selon ses souhaits progressistes. »

La présidente de la Géorgie, ancienne diplomate française acquise aux idéaux de l’Union européenne, aux principes du Forum de Davos et aux initiatives de George Soros, se montre insatisfaite des résultats des élections qui se sont tenues dimanche dernier dans son pays.

Les électeurs ont réélu le parti actuellement au pouvoir, que les cercles bien-pensants qualifient de « pro-russe ». Mais pourquoi « pro-russe » ? Parce que ce parti refuse, à la différence de l’Ukraine de Zelensky, d’entrer en conflit avec son puissant voisin du Nord ; parce qu’il s’oppose à la diffusion de la propagande LGBT+ auprès de la jeunesse ; parce qu’il ne tolère pas les ONG occidentales, souvent porteuses de révolutions colorées.

Ainsi, la présidente appelle une partie de la population à se dresser contre l’autre, celle qui n’a pas voté selon ses souhaits progressistes. Autrement dit, au nom de la démocratie (!), elle refuse d’accepter la volonté de la majorité et incite ses partisans à déclencher un mouvement qui pourrait bien dégénérer en guerre civile.

Dans le monde étrange qui se façonne autour de nous – et qui prend de plus en plus la forme d’une cage –, contester les résultats électoraux et refuser d’en tenir compte au nom de la lutte contre l’extrême droite ou de la condamnation obligatoire de la Russie semble devenir chose courante. Les nouveaux « idiots utiles » s’en réjouissent.   ■ RADU PORTOCALA

Ce billet – comme toujours si bien écrit ! – est paru le 28 octobre sur la page FB de son auteur.