1483 : Pierre Tarisel est nommé maître maçon de la ville d’Amiens
Né vers 1442 et mort en août 1510, Pierre Tarisel fut d’abord maître-maçon du roi de France.
En 1475, il inspecta la cathédrale de Noyon , qui se détériorait, puis, en 1477, il passa à Arras. Le 4 novembre 1483, Tarisel fut nommé maître maçon de la ville d’Amiens : il devait s’illustrer dans son poste en sauvant la cathédrale de l’effondrement.
Il se rendit rapidement compte que les piliers du transept étaient déformés par le poids des arches latérales, et comprit qu’une catastrophe imminente se préparait, et allait causer l’écroulement de la cathédrale : il n’avait pas oublié le désastre de Beauvais, en 1284, lorsque la voûte du chœur de la cathédrale Saint Pierre s’était effondrée? douze ans seulement après son achèvement.
Et donc, après des premiers travaux de confortement, il entreprit les travaux d’urgence nécessaires : il fit poser des arcs-boutants supplémentaires pour renforcer les arcs-boutants de la nef et du transept, mais surtout, s’étant rendu compte que les gros piliers de la croisée du transept bouclaient sous l’effet de la poussée des grandes arcades s’élevant à 42,3 mètres, il eut l’idée de génie qui allait sauver la cathédrale d’un effondrement certain : il décida de cercler presque tout l’édifice d’un chaînage en « fer d’Espagne », réputé le meilleur à l’époque. Ce chaînage, qui court dans le triforium de la nef et des transepts, est toujours en place aujourd’hui.
Il ne fallut guère plus d’un an à Pierre Tarisel pour régler, ainsi, et définitivement le problème.
Augustin Rodin qualifia la cathédrale d’Amiens – et ses 200.000 mètres cube d’espace intérieur, qui en font la plus vaste des cathédrales françaises – d’ « empire absolu de l’élégance suprême« .
1577 : Naissance du Père Joseph
Capucin français, conseiller de la Reine Marie de Médicis, il se lia avec Richelieu dès 1616 et devint son collaborateur intime, ce qui lui valut le surnom d’Eminence Grise.
Sans jamais occuper de fonctions officielles, il exerçait une influence profonde sur la politique de son temps.
Il venait d’être nommé cardinal lorsqu’il mourut : Richelieu lui même vint le soigner dans ses derniers jours.
cdlm.revues.org/index968.
1765 : Naissance de Pierre-Simon Girard : aux origines du Canal de l’Ourcq
Depuis des siècles, Paris manquait d’eau potable.
Certes, la Seine traversait la ville (l’empereur Julien l’Apostait écrivit que son eau était bonne à voir et à boire !…) et les Parisiens disposaient de plusieurs fontaines. Cependant, au fil du temps, l’eau potable, également utilisable pour le nettoiement des rues et l’assainissement par les égouts se mit à manquer cruellement. De très nombreux projets furent envisagés, et même Léonard de Vinci travailla sur la première écluse à réaliser… sur la rivière Ourcq, à moins de cent kilomètres au nord-est de Paris.
Ce fut finalement Napoléon qui chargea Pierre-Simon Girard de réaliser l’ouvrage que nous connaissons aujourd’hui : l’eau arrivant au Bassin de La Villette est acheminée par deux Canaux en amont (par le Canal Saint Martin) et en aval (par le Canal Saint Denis) de la capitale.
Il faut du temps pour réaliser les grands ouvrages : c’est sous Louis XVIII que la première pierre de l’ouvrage fut posée, le 3 mai 1822 (voir l’éphéméride du 3mai); et ce sera Charles X qui l’inaugurera, en 1825.
aufildelourcq.org/histoire
1793 : Mort de Lescure
Dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerres de Géants », voir les trois photos « Lescure (I) » , « Lescure (II) : Blason… » » et « Lescure (III) : Calvaire des Besnardières »
1793 : Adam Lux est guillotiné
Né le 27 décembre 1765 à Obernburg-am-Main, philosophe, docteur de l’université de Mayence, Adam Lux est l’auteur d’un Avis aux Français et d’un panégyrique de Charlotte Corday.
Ayant adhéré avec enthousiasme au « grand mouvement de 1789 », il demande et obtient la nationalité française et devient député extraordinaire de l’éphémère République de Mayence, qui proclama sa séparation du Saint-Empire romain germanique et demanda sa réunion à la France.
Adam Lux fut chargé, avec Georg Forster, de se rendre en France afin de transmettre cette demande. Il se rangea du côté des Girondins et prit la défense de Charlotte Corday, ce qui lui valut d’être condamné à mort et guillotiné.
Stefan Zweig, excellent connaisseur de la Révolution française (Marie-Antoinette, Fouché), ne pouvait qu’être séduit par cette figure hors du commun : il en a tiré une « biographie dramatique » dont la dernière version connue date de 1928.
Interrogation fondamentale sur le devenir des révolutions dévorant leurs propres enfants, cette pièce illustre la vision pessimiste, mais lucide, d’un écrivain qui refuse énergiquement de sacrifier l’homme à l’idéologie.
1826 : Inauguration du Palais Brongniart
Napoléon confia la réalisation de cet édifice, destiné à abriter la Bourse de Paris, à Alexandre Théodore Brongniart dès 1808. Ce dernier élabora les plans du monument mais mourut en 1813, avant son aboutissement.
Achevée par Labarre, son œuvre architecturale abritera les activités boursières françaises pendant plus d’un siècle.
Les échanges à la criée disparaîtront au cours du XXème siècle. Le 13 juillet 1987, l’immense corbeille sera démontée, laissant la place à l’informatisation.
1830 : La Belgique proclamée indépendante
Suite à la révolution belge du 25 août 1830, une conférence réunit à Londres l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse, la Russie et la France.
Ces grandes puissances reconnaissent alors officiellement l’indépendance de la Belgique vis-à-vis des Pays-Bas. Les Pays-Bas espagnols et les Provinces-Unies étaient en effet unis depuis 1815.
Le 20 janvier de l’année suivante, un protocole renforcera encore le statut d’indépendance du pays et établira sa neutralité perpétuelle.
Pour Jacques Bainville, c’est le dernier bienfait, le dernier cadeau de la monarchie.
Il évoque ainsi cette indépendance, dans le chapitre XIX de son Histoire de France :
« …Déjà, une grave question était posée. Avant les journées de Juillet, les Belges s’étaient soulevés contre la domination hollandaise. Les événements de Paris les avaient encouragés à se délivrer de leurs maîtres et ils étaient portés à chercher aide et protection du côté de la France. Le moment n’était-il pas venu de terminer, dans les meilleures conditions, une des plus grandes affaires de notre histoire, celle qui n’avait jamais pu être résolue, celle des Flandres ? N’était-ce pas l’heure de réunir la Belgique, puisqu’elle semblait le demander ?
Mais pas plus alors qu’en 1792 ou à n’importe quelle autre date, l’Angleterre n’eût permis cette annexion, et si la foule méconnaissait cette loi, comme la Révolution l’avait méconnue, Louis-Philippe ne l’ignorait pas. Il avait tout de suite envoyé comme ambassadeur à Londres l’homme que Louis XVIII avait choisi pour le Congrès de Vienne : Talleyrand devait encore trouver la solution, concilier la paix avec la sécurité et la dignité de la France. Tâche rendue difficile par le « parti ardent » qui agitait Paris. On a comparé avec raison la diplomatie de Louis-Philippe et de Talleyrand à celle de Fleury qui, un siècle plus tôt, malgré les cabales, l’indignation, les mépris, avait sauvegardé la paix…. »
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Belgique : le dernier cadeau de la monarchie »
1838 : Stendhal commence La Chartreuse de Parme
Le manuscrit sera achevé le 26 décembre et paraîtra en deux volumes en mars 1839.
armance
1870 : Début du siège de Belfort
Les armées prussiennes entoureront la ville pendant plus de 100 jours. Celle-ci reste le symbole de l’héroïsme de Denfert-Rochereau, qui organisa la résistance.
Il se rendra seulement après un ordre du gouvernement.
Sur la place qui porte son nom, à Paris, est érigée, en hommage à son courage, le « Lion de Belfort« , réplique de celui que domine la citadelle, à Belfort (ci dessous).
herodote.net/18 fevrier 1871-evenement-18710218
1924 : Mort de Gabriel Fauré
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :