Selon l’expression riche de sens divers de Stéphane Giocanti, « Maurras est un continent ». Poète de l’École Romane dans sa jeunesse, félibre dans le sillage de Mistral, régionaliste ardent, fédéraliste militant dans ses premières années parisiennes, « savant critique » littéraire, philosophe, esthète amoureux d’Athènes, de Delphes et du trésor des Grecs à l’heure des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, puis, peu à peu, « entré en politique comme on entre en religion », il est devenu le chef du grand combat « pour une Patrie, pour un Roi, les plus beaux qu’on ait vus sous le ciel », combat qui fut celui de l’Action Française, sans que Maurras ait jamais oublié ni abandonné aucun des engagements de ses origines. À commencer par son enracinement provençal.
À la fin de sa vie, il avait lancé à ceux qui prétendaient le « juger » : « J’ai mes livres, j’ai mon œuvre, j’ai mes disciples, j’ai l’avenir devant moi. » C’est ainsi que, comme il le faisait lui-même chaque mois de septembre, en venant se recueillir sur la tombe des siens au cimetière de Roquevaire, ses amis, disciples, compagnons, Provençaux, gens du Midi et autres, puis, au fil du temps, nombre de jeunes gens, ont continué de faire de même après sa mort, en 1952.
Ce rendez-vous d’hommage, de souvenir et de volonté politique maintenue de défendre la Patrie française et la civilisation qu’elle porte s’est renouvelé hier, samedi, à Roquevaire, sur la tombe de Charles Maurras, d’ailleurs indignement vandalisée par de dérisoires « adversaires ». Ce rendez-vous a été conduit par Antoine de Crémiers, actuel président de la Fédération Royaliste Provençale, et en présence, notamment, d’Henri Bec, président de l’Action Française – Restauration Nationale. ■ JSF – LA RÉDACTION
Les photos présentées sont reprises d’Action Française Provence.