594 : Mort de Georges Florent dit Saint Grégoire de Tours
Evêque et historien, né en 538 à Augustonemetum (Clermont-Ferrand), Georgius Florentius est issu d’une famille sénatoriale.
À droite : Sacramentaire de Marmoutier à l’usage d’Autun, Tours, collégiale Saint-Martin
Ordonné diacre en 563, puis devenu évêque en 573, il assure la restauration de l’église Saint-Martin à Tours.
Historien, il laisse plusieurs ouvrages dont le plus important, qu’il compose à partir de 575, est l’Historia Francorum, l’Histoire du peuple franc, des origines à 591. Les six derniers volumes constituent la source d’informations historiques la plus intéressante sur l’époque mérovingienne.
Cosmovisions/GregoireTours
1667 : Première d’Andromaque
La pièce est jouée au Palais du Louvre.
1755 : Naissance de Louis-Stanislas Xavier, Comte de Provence, futur Louis XVIII
Pastel de Maurice Quentin de la Tour, Musée du Louvre
Il sera le roi pacificateur d’une France dévastée par la folie révolutionnaire, épuisée, vaincue et envahie, pour la première fois depuis plus d’un siècle et demi ; une France qui venait de perdre deux millions d’hommes, entre les morts des guerres napoléoniennes et les pertes de territoires. Il sera le créateur de la monarchie moderne, par la Charte « octroyée lors de la dix-neuvième année de mon règne » : voir l’éphéméride du 4 juin.
Sur le roi exceptionnel que fut le grand Louis XVIII, voir les éphémérides du 16 septembre (jour de sa mort) ; du 4 juin (Louis XVIII établit la Charte constitutionnelle) et du 8 juillet (retour définitif du roi à Paris) ; du 20 février et du 26 février sur l’échange de lettres entre le Roi et Napoléon ; du 21 novembre (jour où les troupes Alliées quittent définitivement la France : concrètement, jour de notre libération nationale).
1854 : Naissance d’Hubert Lyautey
« La joie de l’âme est dans l’action »
était sa devise personnelle.
De Michel Mourre :
« …Cultivé, attiré par les Lettres, ce royaliste légitimiste fut également séduit par le catholicisme social d’Albert de Mun (voir l’Ephéméride du 6 octobre). Dans son étude intitulée Du rôle social de l’officier dans le service social universel et publié en 1891 dans La revue des Deux-Mondes, il montra la noble conception humaine qu’il se faisait de son métier.
Après avoir servi en Algérie (1880-1882), il fut envoyé en 1894 au Tonkin, où il rencontra Gallieni, et celui-ci le fit venir auprès de lui à Madagascar (1897). Rentré en France en 1902, il fut appelé deux ans plus tard par Jonnart, gouverneur de l’Algérie, au commandement de la subdivision d’Aïn-Sefra.
Commandant de la division d’Oran (1906), il s’empara d’Oujda (mars 1907). Rappelé en France en 1910 et nommé commandant du corps d’armée de Rennes, il devint en avril 1912 le premier résident général de France au Maroc.
Il sut conquérir l’estime des Marocains par son sens naturel de la grandeur, par son respect des croyances et des coutumes de l’Islam, mais il posa en même temps les bases économiques du Maroc moderne.
Ministre de la Guerre dans le cabinet Briand (déc. 1916-mars 1917), il revint au Maroc. Il fut fait Maréchal de France en 1921. Son attitude de proconsul le fit considérer avec suspicion par la gauche, portée au pouvoir lors des élections de 1924.
Painlevé lui ayant enlevé le commandement des troupes engagées contre Abd el-Krim pour le confier au Maréchal Pétain, Lyautey donna sa démission (sept. 1925) et rentra en France. Son corps, d’abord inhumé à Rabat, fut ramené en France et déposé aux Invalides en 1961. Lyautey était entré à l’Académie française dès 1912″.
1869 : Inauguration du canal de Suez
La cérémonie a lieu en présence de l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, et de l’Empereur d’Autriche François-Joseph.
Le rêve de Ferdinand de Lesseps (ci contre) s’est matérialisé : avec ses 162 kilomètres de long, 54 mètres de large et 8 de profondeur, « son » canal relie désormais l’Océan Indien à la Méditerranée, sans que l’on ait besoin de contourner l’Afrique (vue satellite ci dessous).
Après diverses péripéties, les Anglais prendront le contrôle du canal, et le conserveront jusqu’à la nationalisation voulue par Nasser en 1956.
17 novembre 1869 evenement
1913 : Naissance de Christiane Desroches-Noblecourt
On l’appela « la grande Dame du Nil », ou « la Pharaonne » : elle fut à l’origine de l’implication française – décisive – dans le sauvetage des temples d’Abou-Simbel, menacés par la construction du barrage d’Assouan.
1917 : Mort d’Auguste Rodin
musee-rodin
1917 : Georges Clemenceau, président du Conseil
A 76 ans, il est appelé par le Président de la République, Raymond Poincaré, et forme un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre.
Mais son anticléricalisme forcené, qui l’amène à une détestation féroce de l’Empire Austro-Hongrois, lui fait refuser les offres de paix séparée du nouvel Empereur d’Autriche, le jeune Charles 1er, devenu Empereur à la mort du vieux François-Joseph, le 22 novembre 1916.
La paix aurait peut-être pu être signée plus tôt… et des millions de morts être évités.
Clemenceau devait déclarer, après la signature des traités mettant fin à la guerre : « Nous n’avons pas obtenu ce que nous aurions pu et dû obtenir… ».
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir aussi la photo « Avec Clemenceau » : évident, mais pas facile (1) » et les quatre suivantes, qui expliquent pourquoi l’Action française, après avoir opté pour l’ « Union sacrée », soutint Clemenceau, en dépit de son lourd passé
A ce propos d’une paix séparée avec l’Autriche, il est bon de lire et de relire – toujours – Jacques Bainville.
Dans son Journal inédit 1914, note du 4 décembre, pages 209/210/211, il écrit même qu’une paix séparée aurait pu, peut-être, être réalisée dès la Noël 1914 ! :
« 4 décembre – Toujours à propos de la mission anglaise auprès du Vatican, je reçois cette information intéressante : « L’envoi par le gouvernement anglais d’un ambassadeur extraordinaire près le Saint-Siège est très certainement l’indication du désir de l’Angleterre que le Pape s’entremette près du gouvernement autrichien pour qu’il se sépare de l’Allemagne et fasse avec les alliés une paix séparée et immédiate. (En Autriche, les partisans de la guerre et de l’alliance allemande sont l’empereur, M. Tisza et la famille impériale, à l’exception de l’archiduc héritier; toute l’aristocratie est hostile à la politique du souverain et n’a pas souscrit le dernier emprunt pour manifester son hostilité)…
Les dispositions de François-Joseph ont pu changer : je sais de bonne source qu’au mois de juillet il a énergiquement résisté à Tisza et aux partisans de la manière forte…
Le bruit de son abdication a couru ces jours-ci : son successeur, le jeune archiduc héritier, dont la femme, princesse de Bourbon-Parme, a une éducation et des sentiments français bien connus, serait l’homme de cette « paix séparée » qu’il n’est aucunement déraisonnable d’espérer. Les X…, qui ont de fortes attaches de famille en Hongrie, ont dû, au moment de la guerre, laisser une de leurs fille à Budapest, chez le comte Tisza lui-même. On ne sait, dans la société hongroise, quels égards lui témoigner, quelles preuves lui donner du regret qu’on a d’être en guerre avec la France. Les officiers russes prisonniers ne sont pas davantage traités en ennemis. Dans une des dernières lettres reçues à Paris par les X…, leur fille fait comprendre que Tisza recherche les moyens de conclure la paix et d’abandonner l’Allemagne avant que l’Italie et la Roumanie se soient décidées à intervenir… »
Ci-dessus, Charles 1er de Habsbourg-Lorraine, dernier empereur d’Autriche, et roi apostolique de Hongrie sous le nom de Charles IV du 22 novembre 1916 au 12 novembre 1918, avec sa femme Zita de Bourbon-Parme : une paix séparée dès la Noël 14 ?
Oui, mais voilà : Clemenceau était un républicain farouche, haineusement anticatholique, de la trempe de ces Jules Ferry (ci contre, qui voulut « organiser le monde sans roi et sans Dieu »). Leur idéologie républicaine et anti-chrétienne passait avant ce qui était pourtant, de toute évidence, le plus élémentaire intérêt national. Clemenceau et Ferry, et tous leurs semblables, étaient les héritiers de ceux qui n’ont ni compris ni admis le prodigieux et magnifique renversement des alliances, opéré par Louis XV; puis ont haï l’ « Autrichienne »; puis ont déclaré à l’Autriche – et à l’Europe… – une stupide guerre de 23 ans qui a mis la France à genoux, amenant par deux fois les alliés à Paris; et ont enfin, à tout prix, fût-ce celui du sang de millions de jeunes français, détruit cet Empire catholique qu’était l’Autriche-Hongrie, devenu allié naturel de la France depuis Louis XV, et qui aurait probablement bien gêné – peut-être même empêché – Adolf Hitler.
Mais il fallait, pour Clemenceau, que l’idéologie républicaine et anti-chrétienne triomphât, fût-ce en agissant directement contre l’intérêt national : Clemenceau démembra l’Empire Austro-Hongrois – puissance stabilisatrice en Europe – mais se contenta du départ de l’empereur Guillaume II, sans démembrer l’Allemagne, comme le demandaient L’Action française, Bainville, les militaires et tous les lucides : vingt ans après , on aura Hitler, l’Occupation et toutes les horreurs qui en découlèrent : c’est à l’action criminelle de Clemenceau que l’on doit tout cela.
1994 : L’Eurostar en service
Les TGV peuvent enfin emprunter le Tunnel sous la Manche (ci dessous, un Eurostar en gare de Lille Europe). Il ne faut plus que trois heures pour relier le centre de Paris au centre de Londres.
Construit avec les compagnies ferroviaires belge (SNCB), française (SNCF) et anglaise (BR), l’Eurostar est le premier train véritablement européen. Il peut accueillir 766 passagers et compter 24 départs pour jours depuis Paris.
2000 : Mort de Louis Eugène Félix Néel
Il reçut le Prix Nobel de Physique 1970.
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2015 : Le bureau de Louis XIV revient à Versailles.
Le modèle original, au MET de New York, qui servira pour la remise en son état premier de son double : en chêne, avec un placage d’ébène et de palissandre de Rio, sa marqueterie de laiton et écaille rouge renvoie au mythe d’Apollon, omniprésent à Versailles.
On le sait : le château de Versailles fut entièrement « vidé » (!) à la Révolution, qui détruisit, dispersa, vendit… entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique. Aujourd’hui, on estime que seul dix pour cent de ce qui se trouvait à Versailles sous Louis XVI est revenu au château.
Pourtant – pour une fois. – ce n’est pas cette funeste Révolution qui est à l’origine de la perte, par la France, des deux bureaux de Louis XIV. Deux, car, à l’époque, les ébénistes et marqueteurs réalisaient souvent en double leur œuvre : non, cette fois-ci, c’est le Garde-Meuble royal qui, en 1751, décréta « démodés » les deux bureaux, et les vendit, purement et simplement.
L’un, resté dans son état original, se trouve aujourd’hui au MET (le Metropolitan Museum of Art, de New York), et l’autre fut acquis par un particulier, qui – hélas – le transforma en secrétaire : acheté par le château de Versailles lors d’une vente à Drouot, il sera remis dans son état original, à partir du modèle du MET.
On n’a que très peu de meubles ayant appartenu à Louis XIV à Versailles : ce secrétaire est donc une acquisition de toute première importance, et permet à l’un de ses auteurs (car c’est un travail d’équipe), Alexandre-Jean Oppenordt, qui était considéré comme un virtuose de la marqueterie, de retrouver, lui aussi, sa place à Versailles.
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Pour Clémenceau: il faut savoir aussi que les Princes de Bourbon Parme ayant participé pour faciliter les contacts entre leurs divers cousins Anglais, Belges, Austro-hongrois et le Vatican afin d’arriver à une paix séparée ce qui aurait arrêté définitivement la guerre et préservé au moins 1 million de morts, aurait aussi permis d’éviter le traité catastrophique de Versailles imposé par le yankee Wilson, qui par la strangulation économique et politique proposée et l’obligation de déposer l’empereur entraînera l’apparition d’Hitler et son système. Pour remercier la Famille de Bourbon Parme, tous les biens dont le château de Chambord très envié par l’état seront confisqués sur ordre de Clémenceau.Gloire à la république (source:Bourbon Parme)
-Anniversaire à Nantes : 17 novembre 1793, 27 brumaire an II, Carrier, Lamberty et compagnie festoient à bord du navire La Gloire dont les occupants précédents ont été extraits 20 h auparavant pour être noyés en Loire.La soirée (j’ai signalé ce fait dimanche) se termine en bacchanale déguisée après qu’aient été trouvés les soutanes et vêtements des prêtres assassinés. On utilise patènes et calices pour le banquet ! Gloire à la révolution