1665 : Mort de Nicolas Poussin
Il a exprimé ces deux pensées célèbres :
• « Le but de l’Art, c’est la délectation ».
• « Ce qui vaut la peine d’être fait, vaut la peine d’être bien fait ».
[Autoportrait, peint pour Paul Fréart de Chantelou, son ami, grand amateur de sa peinture (1650, Louvre)].
Les amateurs de ce maître du classicisme trouveront de nombreux tableaux commentés et expliqués sur le site suivant :
nicolas-poussin.com
Le Massacre des Innocents
1703 : Mort du Masque de fer
Ce prisonnier, dont personne ne connaît l’identité, meurt à 45 ans à la Bastille où il est enfermé depuis 1698.
Il n’a cessé d’être emprisonné, d’abord à Pignerol puis à Sainte-Marguerite et enfin à Paris. Il gardera l’anonymat tout au long de sa captivité grâce à un masque de velours qui lui cache le visage. Ce déguisement lui vaudra d’être surnommé le « masque de fer ».
De nombreuses rumeurs concernant sa véritable identité circulent : certains – comme Voltaire – parlent d’un frère, jumeau ou aîné, du roi Louis XIV; d’autres d’un fils adultérin d’Anne d’Autriche, la mère de Louis XIV; d’autres – comme Alexandre Dumas – parlent du jumeau du Roi… emprisonné pour avoir révélé des informations confidentielles concernant Louis XIV.
Les indices sont ténus. La seule chose dont on est sûr c’est qu’à sa mort ses affaires sont brûlées, sa vaisselle fondue, les murs de sa cellule passés à la chaux et le pavement du sol remplacé.
1739 : Naissance de Bouillé
François-Claude-Amour, marquis de Bouillé, naquit au château de Cluzel, en Auvergne. Général, puis Gouverneur général des colonies françaises des îles du Vent durant la Guerre d’Amérique, il combattit avec succès aux Antilles contre les Britanniques, à qui il enleva plusieurs îles.
En 1789, il fut nommé commandant des Trois-Évêchés (Toul, Metz et Verdun), puis de l’Alsace, de la Lorraine et de la Franche-Comté. Nommé en 1790 général en chef de l’armée de Meuse, Sarre-et-Moselle, il fit respecter la discipline à Metz et à Nancy et réprima sévèrement la mutinerie de la garnison de Nancy, le 31 août 1790 (33 condamnations à mort, 41 aux galères). Il se fit ainsi détester par les révolutionnaires. Royaliste convaincu, il fut chois par Louis XVI pour organiser son évasion le 20 juin 1791 (éphéméride du 21 juin).
Après l’échec de l’évasion, qui avait fini pourtant par réussir, il se réfugia à Coblence, et fit des démarches auprès des différentes cours pour obtenir la délivrance du roi. Il entra dans l’armée de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé en 1792, puis se retira en Grande-Bretagne où il mourut le 14 novembre 1800, après avoir publié des Mémoires sur la Révolution française, en 1797.
Eh, oui : contrairement au mensonge officiel, devenu vérité officielle, l’évasion de Louis XVI avait réussi, malgré les lenteurs et les retards pris par un couple royal insouciant, et malgré les rendez-vous manqués des Dragons de Bouillé, pas assez patients pour rester envers et contre tout sur le lieu de leur rencontre prévue avec le Roi : arrivé à Varennes, le couple royal fut bien rejoint par des personnes hostiles, amis les Dragons de Bouillé, aussi, étaient là. Il eût suffi que Louis XVI donnât l’ordre de dégager la route, comme le raconte Michel Mourre (éphéméride du 21 juin).
1799 : Naissance de René Caillié
Vaillant voyageur et explorateur du Sahara au péril de sa vie, René Caillé mérite d’être salué et sa biographie d’être lue.
rené caillié biographie abrégée
1805 : Naissance de Ferdinand de Lesseps
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos « Le Canal de Suez » et « Le Canal de Panama ».
1895 : Naissance de Pierre Gaxotte
La Révolution française est le premier ouvrage de Pierre Gaxotte. Sa publication en 1928 fut accompagnée d’un grand tumulte de presse. On l’appela « un livre-bombe », un « livre-événement ».
C’est que Gaxotte n’avait négligé aucune source, ni ignoré aucun historien.
Albert Mathiez qui le tenait en estime lui envoyait ses propres ouvrages « en hommage franc », en regrettant qu’il « mette tant de talent au service d’une cause » qui n’était pas la sienne.
Si Gaxotte a travaillé, il a aussi utilisé tout ce que les érudits ont apporté de neuf, sans négliger les historiens « engagés », cités impartialement et discutés lorsqu’il y a lieu.
Gaxotte montre combien peu nombreux, à partir de 1790, furent les révolutionnaires actifs et comment la Terreur, devenue l’instrument d’une révolution économique et sociale, frappa surtout les paysans et les commerçants.
Les royalistes oublient souvent de mentionner un livre plus tardif dont la sujet, à tort, les intéresse moins, une monumentale Histoire de l’Allemagne qu’il faut avoir lu.
Mentionnons encore que Gaxotte a été, dans les années 1920-1940, un collaborateur important de l’Action française et de Charles Maurras à qui il resta toujours attaché, par-delà les circonstances de la guerre de 39-45.
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :