À vrai dire, Pierre Gaxotte s’attache avant tout à dresser un bilan précis et positif du règne – ou siècle – de Louis XV.
Cependant, il établit également de précieuses comparaisons entre la France de Louis XV et celle de Louis XIV, mettant en lumière les profondes différences qui caractérisent ces deux longs règnes.
Cette réflexion concise mais dense le conduit, en conclusion, à une série de considérations sur la Révolution à venir.
Ce document de l’INA (9’43) mérite d’être non seulement écouté, mais aussi regardé attentivement, car les images de Pierre Gaxotte sont rares.
Le Siècle de Louis XV, dont Gaxotte parle ici avec une grande conviction et une rare précision, est l’un de ces maîtres-livres qui occupent une place essentielle dans « l’histoire de l’Histoire ». Parmi ses nombreuses œuvres marquantes figurent également La Révolution française et une monumentale Histoire de l’Allemagne.
Publié en 1933, réimprimé à de nombreuses reprises et remanié par son auteur, ce livre a permis de tirer le XVIIIe siècle et la figure de Louis XV de l’ombre où trop d’historiens les avaient relégués.
Sur le fond, on perçoit chez Gaxotte une profonde conviction : nos souverains ont été, au sens plein du terme, des rois du progrès. ■
Document repris de l’éphéméride du jour où il a été intégré en 2021.
Je connaissais cette video de ce grand historien Pierre Gaxotte et il y en a d’autres a visionner comme celles de Henri Guillemin. Cette histoire n’est plus apprise à l’école.
Pierre Gaxotte en effet . Henri Guillemin , déjà indiqué par un commentateur avec de très bonnes vidéos sur la période de la fin du Second Empire à la Commune (orienté à gauche semble -t-il mais sans être faussaire.)
N’est ce pas l’intérêt de l’Histoire d’amener à réfléchir outre l’élément constitutif de l’identité nationale ?
Il est un peu facile d’accabler Louis XVI comme le fait Gaxotte. François Bluche a bien montré que Louis XV a sa part de responsabilité dans la révolution française ; ainsi n’a-t-il que rarement imposé sa volonté (le discours de la flagellation est une exception) et a-t-il fragilisé le lien entre la monarchie et l’Eglise. J’ajoute que, n’en déplaise à Bainville et Gaxotte, que la réforme de Maupeou n’était peut-être pas si salutaire que cela, puisqu’elle donnait l’impression que le monarque pouvait changer la constitution à sa guise, comme l’a bien montré Edmond Dziembowski dans un récent ouvrage.