Cet article qui prouve le peu de cas qui est fait en France de la vie de l’enfant à naître a été publié le 21.XI par L’Indépendant de Perpignan…
L’avocat des parties civiles du procès de Pierre Palmade a évoqué « la satisfaction » de ses clients après l’audience de ce mercredi où l’humoriste a été condamné à 5 ans de prison dont 2 ans ferme.
« Ce n’est jamais une victoire de voir quelqu’un perdre sa liberté », a indiqué, ce jeudi matin, Mourad Battikh, l’avocat des parties civiles après le procès de Pierre Palmade reconnu coupable du grave accident de la route qu’il a causé sous l’emprise de stupéfiants en février 2023 en Seine-et-Marne. Un accident dans lequel trois membres d’une même famille avaient été blessés, une jeune femme, Mila, enceinte de 7 mois, perdant son bébé dans les suites du choc.
Invité de RMC Info puis de BFM TV, ce jeudi matin, Mourad Battikh a avoué que « jamais rien ne compense le malheur d’une famille ». « Ce qu’ils ont perdu, ils l’ont perdu ». Toutefois, l’avocat pénaliste du barreau de Paris évoquait « une réaction de soulagement » des parties civiles « au regard de l’audience ». « Mes clients ont été entendus et écoutés. En cela, ils sont satisfaits. C’est définitivement une page qui se tourne. »
Quant à l’exécution provisoire de la peine, Me Battikh n’y voit « aucune exception même si on en parle beaucoup en ce moment » après les réquisitions du procès des assistants parlementaires du RN. « C’est une mesure qui est prononcée tous les jours dans tous les tribunaux de France pour des médecins, des chauffeurs de taxis, etc. »
« Un vide juridique à combler »
L’avocat est toutefois revenu sur l’un de ses axes de défense à savoir la viabilité de l’enfant à naître qui n’a pas été reconnue par la justice. « Il y a un trou dans la raquette », déclarait-il. « En France, il y a des œufs d’oiseaux qui sont mieux protégés que des fœtus. On ne peut pas continuer avec ce vide juridique qui conduit à des malheurs ». Et Me Battikh d’avouer « que ça a été compliqué d’expliquer à Mila que Soline, son enfant à naître, n’est rien au regard du droit et peut-être même, moins que rien. C’est une situation juridique et humaine qui ne peut plus durer ».
Quelles indemnisations ?
Condamné dans un premier temps à verser 3.000 euros à chaque victime de l’accident, Pierre Palmade pourrait être amené à payer de plus lourdes indemnités a reconnu l’avocat des parties civiles. « Il y a un renvoi sur intérêts civils mais aujourd’hui, nous n’avons pas connaissance de l’ampleur des dégâts, la situation des victimes n’est pas encore consolidée. On ne sait pas encore si Yaksul, le conducteur de la voiture percutée, retrouvera l’usage de son bras ou de sa jambe, si l’enfant ne va pas garder sa mâchoire décalée ou encore si Mila pourra retrouver le total usage de son épaule et de ses cervicales ». « Il faut voir comment tout ça se résorbe avant de fixer le montant des indemnités ». ■