771 : Charlemagne seul maître du pouvoir
Portrait imaginaire par Dürer.
Fils aîné de Pépin le Bref – premier « roi sacré » (voir l’éphéméride du 27 juillet) et de Berthe aux grand pieds, celui qui sera, bientôt, Charlemagne dut, à la mort de son père, partager le royaume avec son frère cadet Carloman, en 768.
Trois ans après, celui-ci mourut, et Charles devint donc le seul roi des Francs.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo L’empire de Charlemagne
A la différence des Capétiens, qui limiteront leurs ambitions à construire la France et son Etat, Charlemagne fut, comme ses prédécesseurs mérovingiens habité par l’obsession – générale à l’époque… – de restaurer l’Empire romain; et il agira beaucoup plus comme le feront un Charles Quint plus tard, ou un Napoléon, lui qui fut sacré Empereur à Rome, par le Pape, à la Noël de l’an 800 (voir l’éphéméride du 25 décembre).
Et son œuvre politique et militaire ne lui survivra pas (voir l’Ephéméride du 9 août et l’éphéméride du 28 janvier).
Il a été cependant aux origines de l’extraordinaire renaissance carolingienne.
Renaissance carolingienne
« La paix carolingienne permit du moins un renouveau des études, auquel Charles prit part personnellement en créant des écoles et en appelant à sa cour les meilleurs érudits européens, l’anglais Alcuin, le lombard Paul Diacre, l’allemand Eginhard (son biographe), l’espagnol Théodulfe etc…
Une école fut établie dans le palais même du souverain; l’architecture et les arts connurent également un brillant essor, qui prépara directement la renaissance romane (chapelle palatine d’Aix – ci dessous -, vers 796/803; mosaïques, fresques, sculptures sur ivoire, miniatures etc…) » (Michel Mourre).
Extrême fragilité des choses humaines : Charlemagne mourra le 28 janvier 814, maître incontesté du plus puissant Empire de l’époque (voir l’éphéméride du 28 janvier), et pourtant agité de sombres « pressentiments »
Bainville explique que ces « pressentiments » étaient liés aux rapports fait à l’empereur au sujet de ces êtres agressifs, venus du Nord – les « north men », ou normands… – sur leurs vaisseaux très maniables : les drakkars.
Et, de fait, les premières incursions vikings auront lieu dès 856, soit cinquante ans à peine après la mort du grand Empereur ! (voir l’éphéméride du 28 décembre et du 28 novembre)
L’Histoire se répète : à huit siècles d’intervalle, Louis XIV aura, lui aussi, des « pressentiments »; et, hélas, ces « pressentiments » ne le tromperont pas plus qu’ils n’avaient trompé Charlemagne : le Grand électeur de Brandebourg venait de se proclamer « roi de Prusse » (voir l’éphéméride du 18 janvier).
1570 : Aux origines du Marché de Noël de Strasbourg
Le Christkindelsmärik, ou « marché de l’enfant Jésus », a été longtemps le seul en France. Il débute le premier samedi de l’Avent pour s’achever le 31 décembre au soir. Il attire chaque année plusieurs millions de visiteurs venus du monde entier.
Au Moyen-Âge, un marché était organisé à Strasbourg pour la fête de Saint Nicolas, le 6 décembre : évêque de Myre – actuellement en Turquie – au IVème siècle, ce saint était le dispensateur de cadeaux aux enfants « sages » !…
La Réforme protestante fut adoptée par la ville de Strasbourg en 1525. En 1570, le pasteur Johannes Flinner s’éleva en chaire contre l’usage de remettre des cadeaux aux enfants le jour de la Saint-Nicolas, jugeant cette pratique « papiste »; refusant par ailleurs de remettre à un saint le rôle valorisant de donateur, Flinner préconisa de confier symboliquement cette mission au Christ, sous la forme de l’enfant Jésus. Le Conseil des XXI de Strasbourg – qui dirigeait alors la ville – décida donc, dès le 4 décembre 1570, de supprimer la Saint-Nicolas, mais d’autoriser les commerçants à tenir leur marché trois jours avant cette date : on y trouvait des marchands de poupées et d’autres jouets, des ciriers (ou marchands de bougies et cierges en cire), des marchands de pain d’épices et de sucreries, mais ce marché était aussi une véritable foire annuelle, qui attirait à Strasbourg des marchands venus de loin.
Et voilà comment le marché de la Saint-Nicolas a été remplacé par celui de l’enfant Jésus, nommé Cristkindel en alsacien.
noel.strasbourg
1642 : Mort de Richelieu
Son triomphe – un triomphe posthume… -, le résultat heureux pour la France auquel tendit toute sa politique, ce furent ces Traités de Westphalie (ci dessous) que Bainville a si bien analysés.
Le Grand cardinal les aura préparés avec ténacité pendant ses dix huit ans de pouvoir :
« La paix de Westphalie fut signée en octobre 1648. Cette paix, qui devait rester pendant un siècle et demi la charte de l’Europe, couronnait la politique de Richelieu. C’était le triomphe de la méthode qui consistait à achever la France en lui assurant la possession paisible de ses nouvelles acquisitions.
Il ne suffisait pas d’ajouter l’Alsace au royaume. Il fallait encore que cette province ne fût pas reprise au premier jour par les Allemands. Il ne suffisait pas d’humilier la maison d’Autriche, de lui imposer une paix avantageuse pour nous. Il fallait encore, pour que cette paix fût respectée, pour que le résultat d’une lutte longue de plus d’un siècle ne fût pas remis en question, que l’Empire fût affaibli d’une façon durable et qu’il ne pût se réunir « en un seul corps ».
Au traité de Westphalie, la politique qui avait toujours été celle de la monarchie française, celle des « libertés germaniques », reçut sa consécration. Notre victoire fut celle du particularisme allemand. La défaite de l’Empereur fut celle de l’unité allemande. Mosaïque de principautés, de républiques, de villes libres, l’Allemagne, au lieu d’un État, en formait plusieurs centaines. C’était l’émiettement, l’impuissance, le libre jeu laissé à notre diplomatie, car ces trois cent quarante-trois États indépendants, de toutes les tailles et de toutes les sortes, étaient maîtres de leurs mouvements et de leurs alliances. Leurs rapports avec l’Empire devenaient extrêmement vagues et s’exprimaient par une Diète, un véritable Parlement, où, avec un peu de savoir-faire, nos agents pouvaient intervenir de façon à tenir le « corps germanique » divisé.
Le principe de l’équilibre européen, fondé par le traité de Westphalie, reposait sur une véritable élimination de l’Allemagne, ce qui resta notre doctrine constante, parce que c’était notre plus grand intérêt, jusqu’à la fin du dix-huitième siècle. Enfin pour conserver ces résultats, pour empêcher qu’il y fût porté atteinte et que l’Allemagne fût conduite par une seule main la France, ainsi que la Suède, avait un droit de garantie au nom duquel elle pouvait s’opposer à tout changement de la Constitution de l’Empire, à toute redistribution des territoires, en d’autres termes aux ambitions de la maison d’Autriche on de tout autre pouvoir qui reprendrait son programme de domination des pays germaniques. L’Allemagne n’était plus, comme disait plus tard Frédéric II, qu’une « République de princes », une vaste anarchie sous notre protectorat. Ruinée, dépeuplée par la guerre de Trente Ans, réduite à l’impuissance politique, elle cessait pour longtemps d’être un danger. Nous aurions encore à nous occuper d’elle. Nous n’avions plus à craindre ses invasions : la grandeur de la France date de cette sécurité.
Il est rare qu’on puisse fixer des moments où la politique a obtenu ce qu’elle cherchait, où elle l’a réalisé, dans la mesure où les choses humaines comportent les réalisations. Le traité de Westphalie est un de ces moments-là. »
Cette œuvre politique et cette vison géostratégique puissante, visionnaire et grandiose, servait directement les intérêts de la France, la mettant enfin à l’abri des invasions venues de l’Est, lui permettant d’agrandir son territoire de ce côté-là et, lui donnant la prééminence en Europe, allait permettre l’extraordinaire éclosion du « grand siècle », qui dura en réalité deux siècles et s’épanouit sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV.
Mais, dès l’avènement des Encyclopédistes, des esprits passéistes, rétrogrades et antinationaux s’acharnèrent à ruiner cette oeuvre, et – par une folle et suicidaire prussophilie – à réaliser son contraire : l’unification de l’Allemagne. On eut les résultats : 1870, 1914, 1939; la progression de la France vers sa frontière naturelle du Rhin stoppée; la perte de sa position dominante en Europe et dans le monde…
Il faut le répéter sans cesse : Encyclopédistes, Révolution, Républiques et Empires, tous ont œuvré contre l’intérêt national, et en « intelligence avec l’ennemi »
(Dans notre album Maîtres et témoins… (II) : Jacques Bainville, voir la photo « Intelligence avec l’ennemi : le recès de 1803 » et les suivantes).
1882 : La République vend les Tuileries, pour 33.300 francs…
Reconstitution du Palais par image de synthèse (source : Le Figaro magazine)
academie-des-beaux-arts / travaux / Boumier.pdf
L’histoire aux Tuileries
Commencé en 1564 par Philibert Delorme sur l’ordre de Catherine de Médicis (ci contre, en habits de deuil vers 40 ans, par Clouet)), il fut continué par Le Vau, sous Louis XIV, ses jardins furent initiés par Henri IV et achevés par Le Nôtre. S’il fut, dès sa construction, un lieu associé à la vie publique et politique du pays, c’est surtout de la Révolution à Napoléon III qu’il fut l’un des lieux majeurs du pouvoir. Il fut Résidence royale pour de nombreux souverains : Henri IV, Louis XIV, Louis XVI – quoi qu’il s’agisse, pour lui et sa famille d’une résidence forcée – Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe; mais aussi Napoléon 1er puis Napoléon III.
A partir du 6 octobre 1789, la famille royale résida aux Tuileries. Le 21 juin 1791, elle s’en évada mais, arrêtée à Varennes, alors que l’évasion était, finalement, réussie, Louis XVI refusa de demander aux dragons de Bouillé – enfin arrivés… – de dégager la route encombrée par les partisans de l’Assemblée, et se laissa ramener aux Tuileries !…(voir l’éphéméride du 21 juin)
Le 20 juin 1792, la famille royale subit l’humiliation de la populace, et Louis XVI dut s’affubler d’un bonnet rouge : mais son courage passif, en ce moment précis, fit que le coup de force, ce jour-là, échoua, provoquant même un sentiment favorable au monarque (voir l’éphéméride du 20 juin) : Danton résolut alors d’organiser l’émeute, l’insurrection étant fixée au 10 août suivant.
Ce jour-là, à 7 heures du matin, après les horreurs d’un assaut qui pouvait parfaitement être repoussé (ci contre), la famille royale dut quitter le palais, assiégé par les émeutiers, pour aller se réfugier dans la salle du Manège, qui abritait alors l’Assemblée législative et qui se trouvait le long du jardin (à l’emplacement de l’actuel carrefour entre les rues de Rivoli et de Castiglione). La garnison de gardes suisses resta en place autour du palais désormais vide. Il fut envahi et pillé, et près de 600 gardes moururent soit pendant le combat, soit ensuite massacrés par la foule (voir l’éphéméride du 10 août). Une centaine d’entre eux parvint toutefois à s’échapper grâce à une partie de la population parisienne. Le 21 août, la guillotine fut dressée sur la place du Carrousel, à l’est du palais.
Le 10 mai 1793, la Convention s’installa aux Tuileries, dans la Galerie des Machines. Le palais reçut alors le nom de palais national. Le Comité de salut public occupa la Petite-Galerie tandis que le Comité de sûreté générale s’installait dans un hôtel particulier situé au nord de la cour du Carrousel, à proximité du pavillon de Marsan. De nombreux événements s’y déroulèrent, notamment la proscription des Girondins (voir l’éphéméride du 2 juin) et la chute de Robespierre (voir l’éphéméride du 28 juillet).
Sous le Directoire, les Tuileries abritèrent le Conseil des Anciens, de 1795 à 1799.
Le 19 février 1800, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, s’installa au palais. Il prit pour logement le premier étage, occupant l’ancien appartement du Roi (il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI). Si Cambacérès, deuxième Consul, préféra résider à l’hôtel d’Elbeuf, le Troisième Consul Lebrun s’installa dans le pavillon de Flore. Napoléon 1er (ci contre) resta aux Tuileries, qui devinrent alors la résidence officielle de l’Empereur. Celui-ci occupait, au premier étage de l’aile sud, les anciens appartements royaux, la disposition et la dénomination des pièces restant inchangées. En 1806 Percier et Fontaine édifièrent l’Arc de triomphe du Carrousel. Inspiré de l’arc de Septime Sévère à Rome, il constitua la nouvelle entrée officielle du palais en remplacement d’une ancienne porte du XVIIème siècle. Il donnait accès par l’est, depuis la place du Carrousel, à la cour d’honneur des Tuileries, elle-même séparée de la place par une longue grille.
Parallèlement, dans la perspective de poursuivre le Grand Dessein entamé sous Henri IV, Napoléon fit construire une galerie qui ferma la cour du Carrousel au nord, et qui s’étendait du pavillon de Marsan à la hauteur de la rue de l’Échelle, le long de la rue de Rivoli.
Le 28 novembre 1804, le pape Pie VII, venu à Paris pour sacrer Napoléon, s’installa dans le palais, où il résida jusqu’au 4 avril 1805. Il occupa l’ancien appartement de madame Elisabeth, au premier étage du pavillon de Flore.
C’est au rez-de-chaussée de l’aile sud que naquit, en 1811, le fils de Napoléon et de Marie-Louise, le « Roi de Rome ».
En 1815, Louis XVIII (ci contre) remplaça Napoléon : il fut le seul roi de France à mourir aux Tuileries (1824). Son frère Charles X l’y remplaça, jusqu’à ce qu’il abandonne le pouvoir en 1830, le palais étant alors pillé par les émeutiers, pour la deuxième fois de son histoire (voir l’éphéméride du 2 août).
Les Tuileries restèrent inhabitées jusqu’au 21 septembre 1831 : Louis-Philippe quitta alors sa demeure familiale du Palais-Royal pour s’installer au palais : la famille royale emménagea au rez-de-chaussée de l’aile sud. Pendant plus d’un an, on fit réaliser d’importants travaux de réaménagement, et le palais prit alors son aspect définitif, avec notamment la création par les architectes Percier et Fontaine, d’un grand escalier dans le pavillon de l’Horloge.
Le roi fit également creuser, dans le jardin des Tuileries, une tranchée qui permit de délimiter un jardin privé, clos de grilles, le long de la façade occidentale du palais. Louis-Philippe dut toutefois renoncer, faute d’argent, au projet de réunion du Louvre et des Tuileries sur le côté nord, présenté en 1833 mais qui ne fut réalisé que par Napoléon III.
Reconstitution par image de synthèse (source : Le Figaro magazine)
En 1848, après le départ de Louis-Philippe, le Palais fut pillé pour la troisième fois. Après avoir été reconverti en hospice pour les invalides de guerre, Il redevint résidence officielle lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, devenu président de la République, vint s’y installer, avant d’y être proclamé empereur, en décembre 1852.
Le second Empire refit des Tuileries la résidence impériale : les fêtes et les cérémonies donnèrent au palais un lustre inégalé. Le 29 janvier 1853, il fut le théâtre du mariage civil de Napoléon III (ci contre) et d’Eugénie de Montijo.
Par ailleurs, l’architecte Visconti acheva la démolition des maisons et des ruelles qui séparaient encore la place du Carrousel de la Cour Carrée du Louvre. Mais surtout, l’Empereur acheva le Grand Dessein voulu par Henri IV et poursuivi par Napoléon en faisant prolonger, le long de la rue de Rivoli, la galerie que ce dernier avait édifiée. Vers 1870, et pour la première fois, le palais des Tuileries et le palais du Louvre formaient donc un seul et même ensemble.
Après la défaite de Sedan, l’impératrice Eugénie quitta, le 4 septembre 1870, le palais des Tuileries : il n’avait plus que huit mois à vivre, avant le grand incendie de mai 1871… (voir l’éphéméride du 24 mai)
Annexe I. Comment se présentaient les Tuileries ?
On pénétrait dans le palais du côté de la cour du Carrousel, par le vestibule du pavillon de l’Horloge. À droite se trouvait l’escalier qui s’arrêtait à un premier palier menant à la chapelle et continuait après un demi-tour jusqu’à la salle des Cent-Suisses (futur salon des Maréchaux); au sud de cette salle, et jusqu’au pavillon de Flore, se trouvaient en enfilade, donnant sur la cour, l’antichambre du Roi, la chambre de Parade, le grand cabinet du Roi et la galerie de Diane.
Du côté du jardin se trouvaient l’appartement de la Reine puis l’appartement d’hiver du Roi, occupé par Louis XVI à son arrivée aux Tuileries. Agrandi sous les règnes successifs, il disposait d’une immense façade de 266 m de long. Il fut détruit par l’incendie des Communards en mai 1871 (ci contre). En réalité, le château, très gravement ravagé, n’était pas irrémédiablement anéanti. Non seulement, les façades avaient résisté aux flammes, mais certaines parties de l’intérieur (notamment l’escalier de Fontaine) avaient été épargnées.
Après avoir longtemps tergiversé, la majorité de la Chambre des Députés, vota, en 1882, la démolition des ruines. Le 4 décembre 1882, les ruines furent acquises, pour la somme dérisoire de 33.000 Francs par un entrepreneur spécialisé, Achille PICART, qui les revendit en gros et en détail aux quatre coins du monde. La démolition commença en janvier 1883.
• Annexe II. Où voir des vestiges du Palais ?
A l’Ecole des Ponts et Chaussées
1. La grille de la cour du Carrousel fut réutilisée dans le château de la famille Esterhazy;
2. Des colonnes furent relevées dans une villa située à Suresnes, une autre à Marly, d’autres colonnes et des parties de mur sur l’île de Schwanenwerder, à Berlin Steglitz-Zehlendorf, au Collège Stanislas (Paris);
3. De nombreuses pierres servirent à construire le château de la Punta, propriété du duc Jérôme Pozzo di Borgo, au-dessus de la baie d’Ajaccio (ci contre);
4. D’autres vestiges furent rachetés par l’État et dispersés entre le jardin des Tuileries (au pied du musée du Jeu de Paume), les jardins du Trocadéro, ceux du Luxembourg et de Chaillot, dans la cour de l’École des beaux-arts;
5. Le fronton du Pavillon central et son horloge sont toujours visibles dans le Square Georges-Cain, rue Payenne dans le 3e arrondissement.
6. De belles statues qui ornaient ce même fronton peuvent être admirées dans le hall qui se trouve sous l’arc de triomphe du Carrousel du Louvre.
1923 : Mort de Maurice Barrès
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Dans notre albumMaîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo « L’amitié pour Barrès »
1924 : Mort de François-René de la Tour du Pin
Il fait partie de ces Légitimistes trop souvent méconnus, et injustement traités, à qui Michel Mourre a rendu le bel hommage suivant, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Légitimistes (page 2624, extrait) :
« …Ce serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps ; bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de la Monarchie de Juillet.
Leur force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100 élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se réunirent avec les orléanistes dans le « parti de l’Ordre ». Fermement hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale élue en février 1871.
Ils incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun (ci contre) et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre les abus du capitalisme… »
Sur l’oeuvre sociale du comte Albert de Mun, voir l’éphéméride du 6 octobre)
1935 : Mort de Charles-Robert Richet
Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1913, pour la découverte de l’anaphylaxie.
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2013 : Les « Ostensions limousines » au Patrimoine immatériel de l’Unesco
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