par Guillaume Tabard.
NOTRE COMMENTAIRE : Même si, avouons-le sans méchanceté, nous n’avons pas habituellement une attirance particulière pour les analyses politiques ni pour le positionnement supposé de Guillaume Tabard, mais, du reste, nous avons peut-être tort, les lignes qui suivent, datées d’hier, nous ont paru intelligemment, assez objectivement et opportunément écrites. Le lecteur jugera ! Reste que le « grand gâchis » pointé ici est de plus en plus ressenti comme celui du Système, plus précisément de la République. Reste encore que personne ne croit plus, ou presque personne, qu’il existerait une quelconque solution de fond au sein des forces et des pratiques du Système aujourd’hui observables, pour sortir la France de l’abîme où ledit Système l’a enfoncée. Une VIe République qui restaurerait en fait un régime d’Assemblées, le pire de tous, instaurerait un chaos pire encore que celui d’aujourd’hui… Il faudra bien un jour inventer autre chose, à la fois de neuf et venu du plus profond de notre Histoire.
« Les Français qui ont coupé la tête de leur roi restent au fond, d’instinct, monarchistes. » (Repris d’un article précédent de Guillaume Tabard)
CONTRE-POINT – On voit mal quelle architecture nouvelle assurerait demain le vote d’un budget et la stabilité gouvernementale.
Responsabilité. Rarement le mot n’aura été autant utilisé. Brandi pour accuser les autres plus que pour construire une solution partagée. Si la censure du gouvernement était effectivement votée ce mercredi, elle serait cependant l’aboutissement d’une série de décisions ou d’attitudes irresponsables au sens où leur impact a été inverse à leur intention affichée. L’acte fondateur de la spirale infernale conduisant le pays au bord de la paralysie politique et de la catastrophe budgétaire reste cette dissolution du 9 juin. Emmanuel Macron prétendait provoquer une « clarification », il n’a obtenu que la confusion. Il espérait retrouver de l’oxygène ; six mois plus tard, il se retrouve sans bouclier.
On ne peut pas oublier non plus la responsabilité du « front républicain », piège électoral déguisé en étendard moral. Ses promoteurs, macronistes en tête, voulaient bloquer le parti de Jordan Bardella, ils ont réussi à bloquer l’Assemblée tout entière. Comment s’étonner de se retrouver sans majorité quand on a fait élire tant de députés d’une alliance – le NFP – qui ne cherche qu’à vous détruire ? Comment s’étonner que le RN veuille faire payer au « socle commun » de l’avoir ostracisé et exclu des instances de l’Assemblée nationale ?
Ce « socle commun » a aussi sa part dans le fiasco actuel. Les premières semaines du gouvernement ont été placées sous le signe des rivalités entre ses deux piliers principaux, Ensemble et LR, et de la méfiance, si ce n’est l’hostilité, de Gabriel Attal et de Laurent Wauquiez envers Michel Barnier. Comment s’étonner que Marine Le Pen veuille renverser la citadelle gouvernementale quand au lieu de la consolider, ses défenseurs théoriques se sont livrés à un travail de sape ? Comment déplorer la censure d’un budget qu’on a soi-même sévèrement critiqué ?
Saut dans l’inconnu
S’il était la première victime de la censure, Michel Barnier ne peut pas être exonéré de toute responsabilité. Le premier ministre s’appuyant sur un socle essentiellement libéral et désireux, pour une large part, de préserver le bilan proentreprises d’Emmanuel Macron, il était curieux de construire un budget sur des hausses d’impôts et l’alourdissement des charges des entreprises, en renvoyant à plus tard toute réforme structurelle. Comment s’étonner en outre d’un durcissement du RN quand on a tardé à recevoir Marine Le Pen à Matignon ?
On passera vite sur l’hypocrisie d’une gauche qui se pince le nez lorsque le premier ministre prend en compte l’avis du RN, mais qui ferme les yeux quand elle ne peut renverser le gouvernement qu’avec les voix du même RN. Et celle de socialistes qui somment le chef de l’État de se tourner vers eux sans oser s’émanciper du Nouveau Front populaire conçu par Jean-Luc Mélenchon, Marine Tondelier et Olivier Faure.
La patronne des députés RN avait raison de s’indigner d’être traitée en paria de la vie démocratique ; mais pourquoi exécuter Barnier au moment précis où il accepte de la regarder en interlocutrice avec qui il est naturel de négocier ?
La décision de Marine Le Pen de voter la censure est la cause ultime et décisive d’un saut dans l’inconnu au sens où l’on voit mal quelle architecture nouvelle assurerait demain le vote d’un budget et la stabilité gouvernementale. La patronne des députés RN avait raison de s’indigner d’être traitée en paria de la vie démocratique ; mais pourquoi exécuter Barnier au moment précis où il accepte de la regarder en interlocutrice avec qui il est naturel de négocier ?
Elle avait raison de dénoncer un « front républicain » contre nature ; pourquoi alors participer à un front antigouvernemental tout autant contre nature ? Certes, elle démontre à tous ceux qui voulaient la tenir en lisière qu’elle est au centre du jeu. Mais sa puissance n’aurait-elle pas été plus visible si elle avait engrangé des concessions sans provoquer une crise dont elle ne peut rien retirer à court terme ? ■ GUILLAUME TABARD
À quoi sert la classe politique française, médiocre, carriériste, soucieuse de ses petits intérêts corporatistes et au service de l’ego boursouflé de certains de ses membres quand on sait qu’en fait la France est gouvernée par les technocrates de la Commission de Bruxelles. Le dissident russe Vladimir Boukovski disait que l’URSS n’était pas morte, elle s’appelle désormais Union Européenne, avec sa nomenklatura de fonctionnaires irresponsables c’est-à-dire n’ayant de comptes à rendre à personne, son règne de l’idéologie, son mépris des peuples et de leur réalité historique.
Décidément, les commentateurs semblent incapables de consentir à envisager l’éventualité selon laquelle Marine Le Pen saurait ce qu’elle fait, pourquoi elle le fait, d’une part, et, d’autre part, qu’elle serait bel et bien soucieuse de LA FRANCE, et non d’elle-même…
Dès l’arrivée de Barnier aux manettes, la dame a été claire : pas de soutien mais pas d’opposition systématique, non plus. Autrement dit, ce qui semble convenable saura convenir ; ce qui ne le semblera pas ne conviendra pas.
Ensuite, qu’elle eût été bien «traitée» ou mal ne me semble pas avoir pesé en tant que tel, mais, plutôt, en ce que cela reflétait des intentions politiques réelles. Dans un premier temps, Barnier apparaît plutôt comme bien élevé, d’autant plus qu’il a su d’emblée renvoyer le roquet empaqueté de soie synthétique Attal à la niche d’où il n’aurait jamais dû être tirée. Et puis, de jour en jour, ledit Barnier fait du Macron tout craché, ou du Chirac prédigéré, à moins que ce ne soit du Hollande remanufacturé – cependant, le vraisemblablement brave Retaillaud semble y croire, l’infâme garde des Sceaux – à physionomie de stagiaire à la Gestapo et/ou à la STASI – est un peu remis en place par le Barnier… On aurait pu y prendre goût – du reste, à la mine déconfite de l’Attal, j’y ai un cru, un tantinet… Cependant, je me rappelais le Barnier de la primaire des Républicains, lequel m’avait outré maintes et maintes fois. Et voilà que, finalement, c’est bien celui de ces primaires du diable qu’il fallait retenir : l’européiste patenté, aux ordres des mêmes que ceux qui régulent la pantomime macronesque. Dans de pareilles conditions, il y avait évidemment lieu de savoir sur quel pied danser et, le moment venu, au lieu d’entrechats déséquilibrées, entreprendre quelque chose qui vaille un minimum d’efficacité. De leur(s) côté(s) les prétendus besogneux insoumis, germés en viles racailles, font dans la dentelle d’une censure à contre-sens, escomptant bien que le RN s’offusquera de se lire traîner dans la boue et, de ce fait, ne votera pas la censure… Bernique ! Au Rassemblement, manifestement, on situe l’honneur par-delà quelque boue imposée que ce soit, et l’on s’en sort les mains propres !
«Chiche !» Qu’il dit le Barnier.
Il n’y a pas de «chiche» qui tienne, se voit-il opposer… Alors, il avale la rondelle de son chapeau, il s’énerve, il ne veut pas y croire, tout comme le Maqueron d’entre deux eaux «ne veut[t] pas croire que l’on votera la censure»… Ils en appellent à la responsabilité de ceux qu’ils jugent irresponsables à tout bout de champ, sauf que, au fond, ils sont dès lors donnés pour les définitifs responsables de la dette, de la faillite, des marchés financiers, de la guerre en Ukraine, de la chute d’Alep, de l’élection de Trump, de la grâce du morveux Bieden et même de la sénilité du père, sans doute.
Mais, Amédée pend au bout du nez : comment s’en débarrasser ?!
Funérailles ! Gn’a pas moyen !
Maintenant, il y a un petit moyen de moyenner petitement, afin de rendre moins indigeste ce qui attend le monde occidental en France. Il suffit de nommer un chef du gouvernement authentiquement bien élevé, un tant soit peu honnête, sensiblement compétent en politique, bref, quelqu’un qui ne prenne pas la France pour une entreprise du CAC 40 (comme on dit la guerre de 40) et ne s’en estime pas le «chef» étant grossièrement «fait pour cheffer», ainsi que le disait grassement le vulgaire Chirac. Je pense à cet effet à un bonhomme, certes passablement bizarre, au fond, mais, du moins, riche d’une éducation aux vraies «Humanités», dont j’ose croire qu’il n’est pas tout à fait gangrené : François Bayrou. Il a fait dans les circonvolutions, avec les circonlocutions obligées d’usage, mais du moins, dans un excellent français, et en sachant distribuer les calottes quand il fallait le faire – qu’on se souvienne du merdreux qui lui faisait les poches ou de cet autre merrrrdreux de Cohn-Bendit auquel il dit deux ou trois vérités relatives à l’apologie de la pédophilie qu’il avait faite quelques années auparavant – vérités patentes, circonstanciées, qui eurent l’heur d’offusquer jusqu’aux autres merrrrrrrdrrrrreux télévisuels de présentateurs dégénérés. Je pense que ce Bayrou pourrait servir d’intermédiaire, d’amortisseur, entre le stupide confort social que d’aucuns connaissent encore un peu et la «crise» socio-politique qui pointe son nez mutin… À moins que, comme se désespérait Eugène Demolder : «Comme il n’est plus de maître pour les châtier, ils conçoivent de noires infamies.»
Je retiens la phrase « On ne peut pas oublier non plus la responsabilité du « front républicain », piège électoral déguisé en étendard moral ». Elle dit une grande partie de nos maux : mensonges, électoralisme cupide, irresponsabilité, détournement de la morale. Mort-à-ces-rats (symbolique, bien sûr) !
Si LFI avait voté la motion de censure présentée par le RN, j’aurais dit: bravo l’hommage du vice à la « vertu »,mais là c’est l’inverse, c »est le RN qui vole au secours de LFI, et devient son auxiliaire.
Les Français vont avoir une opinion encore plus défavorable envers les partis politiques, TOUS les partis, car la situation est grave, tandis que ces messiers/dames jouent » à se foutre en l’air’
~ Nous voyons très bien la grande fin du régime de la république pourrissante & bientôt le grand retour victorieuse de la Royauté ! ; § Message d’un: -_ Royaliste-Lozérien _-.
« Le diable porte pierre . » Certes, mais est-ce une raison pour faire alliance temporaire avec lui, faire allégeance à son pouvoir, quels que soient par aillerus les motifs légitimes de désaccord que nous avons avec le chef du gouvernement ? .
En signant une déclaration insultante et déshonorante pour elle et ses électeurs Marine le Pen n’a-telle pas fait un pacte faustien, vendue un peu son âme ? . (Fallait voir avant-hier soir dans la rue les sourire satisfait de certains partisans de LFI, comme de leur chef.. (Qui veut tirer les marrons du feu ? )
Arrêtons de jouer au Monopoly, nous sommes sur le Titanic, il faut voir ce qui peut être sauvé. Le film le Titanic nous apprend à mourir, donc à vivre ( donner sens à sa vie ) à et à aimer. Aimons donc notre pays comme nous y invite Henri d’ Anselme par ce qu’il a pu transmettre et sauvons ce qui peut être sauvé de la fureur destructrice. Maintenant la question du régime reste bel bien posée.