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A lire dans JSF : Le clivage du « nouveau monde » par Rémi Hugues.
Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions
Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.
Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !
L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.
Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.
Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.
Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.
La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.
Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.
Et aussi…
Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.
Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.
Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net
* Frais de port inclus
Il incarne ce que je déteste le plus, cette démocratie chrétienne, ces planches pourries dont François Bayrou est l’archétype.
Dans un entretien avec un journaliste, Simone Veil le qualifiait de : « Mauvais, intrigant, opportuniste, ambitieux, arriviste, prétentieux, carriériste, menteur, trompeur, hâbleur esbroufeur, traitre, factieux, séditieux, apostat, infidèle, félon, fourbe, déloyal, parjure, lâcheur, renégat ».
Un Pyrénéen remplace un Alpin..
Faut-il des montagnards pour gouverner la France ?
Un Pyrénéen remplace un Alpin..
Faut-il des montagnards pour gouverner la France ?
~ Voici avec Bayrou nous allons vers une république à l’agonie & ce premier ministre est un grand corrompu,
donc [oust ! ] et vive la Royauté ! ! ! ; § Message d’un: -_ Royaliste-Lozérien _-.
Maintenant que la cinquième république est travestie en nouvelle quatrième republique, peut-être est ce l’homme de la situation ; pour 1mois, pour un an , qui peut le dire ?
Je suis assez surpris de l’espèce d’unanimité chez les «commentateurs», des journalistes télévisuels jusqu’à certains de chez nous : François Bayrou est assez peu apprécié, voire détesté des commentateurs… Pour ma part, je fus horrifié qu’il soutienne François Hollande et par quelques autres broutilles du même genre. Néanmoins, je ne saurais oublier qu’il est un bonhomme réellement «cultivé», éduqué, ayant fait ses «humanités» (les authentiques, avec grec, latin et tout le saint frusquin)… Il fut un élève de Jean Biès (pour ceux qui connaissent cet homme assez remarquable et, à ses moments perdus de docteur ès Lettres, poète), lequel Jean Biès – d’ailleurs, homme très précieux – enseigna quelque peu René Guénon au dit François Bayrou. Or, j’ai entendu de mes oreilles François Bayrou faire allusion à son «professeur de Lettres» auquel il devait énormément. Par ailleurs, il a côtoyé d’assez près Lanza Del Vasto, qui a su le marquer également. Bref, cet homme-là a vu son acier intellectuel tremper ailleurs que dans le bouillon habituel à ses semblables…
J’ai jeté une oreille sur des bribes de son discours d’entrée à Matignon ; il contient des propos dans un style assez pointu qui touchaient à des considérations plus hautes, quoiqu’il puisse avoir fallu trouver les repères sémantiques témoins au milieu des phrases un peu obligées… Le bonhomme pourrait être «retors», du moins c’est ce sur quoi insistent un peu trop certains ; admettons. Auquel cas, puisqu’il est largement plus intelligent que ce à quoi nous sommes habitués, envisageons qu’il puisse savoir «biaiser» comme il faut et entreprenne de se frayer ce que Gurdjieff appelait «la voie de l’homme rusé»…
Il semble bien qu’il eût fait plier Macron et qu’il se soit IMPOSÉ, auquel cas, c’est un gage de «fermeté». D’aucuns on dit qu’il aurait fait «du chantage», comme les mêmes – et sur le même ton abruti des déconcertés – accusaient Marine Le Pen de «chantage» à l’égard de Barnier… Bon, le chantage de Marine n’a pas fonctionné, encore que le gouvernement Barnier put barguigner par tous les bouts, il est bel et bien tombé, sans autre fracas que le ténu bris de glace des déçus de la combine de «co-habi-[li]-tation».
François Bayrou est certainement capable d’avoir fait le même coup des conditions imposées pour faire céder une première fois le Macron, et que ça suive encore, en commençant, a-t-il annoncé, par la fin de la vase communicante des «éléments de langage»…
Richard évoque une espèce de «nouvelle quatrième république», exactement comme tous les commentateurs télévisuels le font ; bon. Et puis après ? Troisième, quatrième ou cinquième, c’est toujours la Gueuse, toujours la même…
Nous sommes misérablement «sous» son régime. Le de Gaulle d’opportunité d’après 1945 dut attendre 13 ans pour ne pas même «prendre le pouvoir» mais pour le RAMASSER, comme il en a fait lui-même l’observation. La république traîne toujours dans le caniveau, il y a donc nécessité de se baisser pour se mettre de niveau. Par conséquent, sauf le fameux «coup de force», il n’y a sans doute aucunes autres alternatives intelligentes que celles gaulliste (bien plus déplaisante que d’aucuns ont pu le croire) et – va savoir ! – bayrouque… Ce dernier adjectif permet déjà d’échapper à la fatale désinence en «iste»…
L’insistante référence à Henry IV a beaucoup défrisé ; il y a lieu de se demander pourquoi… Ma foi, considérons plutôt qu’elle est sincère – du moins, culturellement, ce qui n’est déjà pas si mal, et – pourquoi pas ? – profonde. Cela nous change radicalement des recours sémantiques farfouillant dans «les tas de droits» pour trouver quelle «perle» lâcher, c’est-à-dire, nous dit l’argot, quel «pet», et sur quelle toile cirée droit d’l’hommesque.
En attendant l’enchantement des derniers temps – qui seront les premiers d’un bel âge –, rappelons-nous le vieux chant et, avec lui, osons donc espérer pouvoir «prendre la Lune avec les dents» :
Vive Henry IV !
Vive ce roi vaillant !
Ce diable à quatre
A le triple talent
De boire et de battre
Et d’être un vert galant.
Au diable guerres,
Rancunes et partis !
Comme nos pères
Chantons en vrais amis,
Au choc des verres
Les roses et les lys.
Chantons l’antienne
Qu’on chantera dans mille ans ;
Que Dieu maintienne
En paix ses descendants
Jusqu’à ce qu’on prenne
La Lune avec les dents.
Jusqu’à ce qu’on prenne
La Lune avec les dents.
Vive la France !
Vive le roi Henry !
Qu’à Reims on danse,
En disant comme Paris :
Vive la France !
Vive le roi Henry !
Vive la France !
Vive le roi Henry !
René Guénon, Lanza del Vasto, Gurdjieff, tous ces noms étaient cités avec sympathie dans « Le matin des magiciens » de Louis Pauwels et Jacques Bergier.
Jamais lu ces zygotos mais j’ai le sentiment que dans des pages d’Action française ils sentent le soufre, non ?
NON ! Que Pierre Builly n’apprécie pas ces auteurs que d’ailleurs il ne connaît pas, c’est son droit. Mais l’AF ne doit pas dogmatiser dans le domaine métapolitique. Il ne combat que les systèmes philosophiques qui sont au fondements de politiques contraires au Bien Commun de la France (comme celui de Jean-Jacques Rousseau) ; et encore la dénonciation ne se fait pas sans analyse nuancée.
L’Action Française est une alliance entre des « familles spirituelles » très diverses de providentialistes héritiers de Joseph de Maistre aux positiviste héritiers d’Auguste Comte, de « conservateurs » aux « anarchosyndicalistes », de croyants mystiques aux agnostiques.
Sur l’influence dans notre société de l’œuvre de René Guénon elle est souterraine mais très importante (il suffit de consulter la thèse de Xavier Accard (résumée dans « Guénon ou le renversement des clartés. Influences d’un métaphysicien sur la vie littéraire ») pour s’en rendre compte.
Souvenons nous que des œuvres de Guénon dénonçant les dérives prémices du New-Age, ont été publiées à la « Librairie Nationale » qui était la nuaison d’éditions de l’AF…
L’ascendance de l’AF est liée à son ouverture aux courants culturels émergeants ; pensons à Léon Daudet dont le génie sut « découvrir » et promouvoir des œuvres aussi différents que celles de Marcel Proust, Louis-Ferdinand Céline et…. René Guénon. La pensée est une aventure.
Faire un tabou de l’école pérennialiste (la Sagesse éternelle des archétypes) serait d’autant plus absurde que spontanément, la plupart de ces représentants du « traditionalisme » sont spontanément royalistes (par exemple le professeur de philosophie à l’Université de Metz Jean Borella) . Jusqu’où devrions nous exclure cette orientation métaphysique : Platon ? Joseph de Maistre ? Gustave Thibon ? Autant se rallier tout de suite au « politiquement correct » !
D’accord avec Michel Michel, avec une petite nuance sur Rousseau (dont les dioscures de la Contre-Révolution, Bonald et Maistre, étaient de grands lecteurs et admirateurs), nuance que Michel n’ignore pas, puisqu’il la mentionne.
Ouh là là, si je ne lis pas ces auteurs, c’est que je serais bien incapable de les comprendre ! Je n’ai jamais eu la tête philosophique et les débats d’idées ne sont pas de ma compétence.
Si tu dis que c’est bien, cher Michel, c’est que ça doit être vrai : je te crois sur parole, mais je n’irai pas jusqu’à ouvrir un bouquin !
Précision à Pierre Builly : c’est justement «dans les pages d’Action française» que Léon Daudet à recenser, saluer, louer, l’œuvre de René Guénon – donc, NON pas de senteur de soufre à la «Une»-même, du mardi 15 juillet 1924. Si quelqu’un avait la bonne idée de s’intéresser à ce que Daudet avait à dire de René Guénon, qu’il se reporte à un article que j’ai publié, il y a quelques mois, sur le «Blog» d’Action française ; dont je colle le lien ci-dessous (article dans lequel je cite la recension de Daudet en entier, avec reproduction de ladite «Une» :
https://www.actionfrancaise.net/2024/08/12/sur-la-question-de-la-guerre-culturelle-dont-on-aime-a-reprocher-a-autrui-specialement-au-rassemblement-national-quil-ne-la-pose-ni-ne-la-conduise/
Je suis d’accord avec Michel Michel qui rappelle en quoi consiste précisément l’AF – une alliance – qui n’a pas à « dogmatiser » dans le domaine métapolitique . Mais c’est, je crois, à condition que ce dernier ou plutôt ceux qui s’y intéressent, s’abstiennent de réputer nulle et vouée à l’échec l’œuvre politique de l’AF à cause de son auto-limitation au champ politique et de son absence de dimension métaphysique. Et puis, l’action politique n’est-elle pas pour Maurras, une forme particulière de la charité ? Je veux dire qu’il ne faudrait dogmatiser ni dans un sens, ni dans l’autre !
La politique (relative à la vie dans la cité humaine) est censée recevoir inspiration de la «cité de Dieu», moyennant quoi, selon saint Augustin, l’œuvre de «paix de la cité» ressortit à «l’ordre de la Charité ».
L’œuvre de l’Action française, en tant que cette dernière ne s’est jamais constituée en «parti politique», ne saurait être ravalée à la «politique», telle que la chose est entendue par le monde moderne, c’est-à-dire démocratique et/ou républicain. Certes, Maurras a voulu se montrer «raisonnable», rationaliser le royalisme et tâcher de l’inscrire dans la perspective obligée des temps modernes, et ce, à l’aide de la mise au point d’une doctrine, effectivement «politique»… Cependant, Maurras n’a en rien cherché à présenter sa doctrine comme exclusive, la preuve en est de sa volonté d’y annexer la présence de l’Église. Ce n’est pas Maurras qui a exclu l’Église de sa doctrine, mais l’Église qui a excommunié.
Certains commentateurs de Guénon – obsédés et transis de laïque trouille par le fait que, si l’on veut rattacher Guénon à un courant politique, c’est au-delà même de la Droite qu’il faut regarder – ont absolument voulu entendre la rédaction du livre de René Guénon, «Autorité spirituelle et Pouvoir temporel», comme s’il voulait essentiellement répondre aux questions posées par la crise entre l’Action française et Rome.
En fait, il entend affirmer que les rapports intellectuels entre le spirituel et le temporel sont hiérarchiques et, si les précisions qu’il donne sont susceptibles d’éclairer un tant soit peu la question (qui le préoccupait fatalement, du fait de ses attaches personnelles avec l’Action française), elles ne constituent jamais et au grand jamais une quelconque prise de position dans l’affaire – ce dont il se défend, d’ailleurs, très explicitement dans le livre en question, mais les commentateurs préfèrent évidemment interpréter les choses dans le sens contraire de la voie suivie par Guénon, c’est tellement plus commode que de chercher à comprendre ce qui dépasse l’étroitesse des conceptions.
Or, il y a des convergences fondamentales entre la doctrine politique de Maurras et les doctrines traditionnelles, dont Guénon est le seul «moderne» à avoir su exposer ce dont elles sont susceptibles d’expression publique. Le très regretté Victor Nguyen avait tenté de trouver une espèce de «conciliation» rigoureuse des deux personnalités intellectuelles, cependant, certains «dogmatismes» universitaires sont parvenus à désespérer son caractère spirituellement intransigeant ; on peut dire de ce dogmatisme qu’il est eugéniquement euthanasique et a su porter une «assistance» psychique à sa mort prématurée.
Les pseudo-«guénoniens» qui dogmatisent sont composés exclusivement par ceux de ses lecteurs qui y ont seulement entendu le sens que pourrait avoir une espèce de roue de secours pour le déséquilibre cérébral occasionné par le rapport inéduqué avec des données supérieures, car le dogmatisme est totalement étranger au moindre propos écrit par René Guénon. C’est ce qui distingue éminemment le domaine spirituel des sphères culturelles, sociologiques, psychologiques, politiques, morales, etc., foyers des dogmes à prétentions «scientifiques», qui en viennent fatalement à se déclarer elles-mêmes in-dis-cu-ta-bles.
Ce sont des explications très intéressantes que vous donnez-là surtout pour quelqu’un qui sait très peu de choses sur René Guénon. J’ai fréquenté d’autres œuvres, notamment issues du courant maurrassien. Guénon aurait sans doute mérité que je le lise. Ça ne s’est pas trouvé. Vos explications n’épuisent sans -doute pas le sujet. Je sais par exemple que Guénon a été très proche de l’AF, Daudet bien sûr et même Bainville. Mais il a été successivement très proche, je crois, de beaucoup de choses et de gens très différents dont certains sont des adversaires. Et s’il faut mettre en avant sa proximité d’une époque avec l’AF n’y a-il pas eu tout aussi bien des ruptures qu’il ne faudrait pas ignorer ? Sur ce point, vous en savez sûrement beaucoup plus que moi. Autre sujet : quel est précisément le rapport de René Guénon avec le catholicisme ? Cette question ne relève peut-être pas de l’appartenance à l’action française, mais peut préoccuper une catholique.
Chère madame, la question des rapports de l’œuvre de Guénon avec le catholicisme porte tout d’abord sur le fait que Guénon entendait bien l’église catholique comme telle : «universelle», il y insiste… Par ailleurs, pour les catholiques français qui ont fait appel à lui intellectuellement, certains lui doivent un retour à leur foi. Pourquoi se sont-ils ensuite érigés en assez primaires critiqu ? Sans doute pour se dédouaner eux-mêmes de ce que leur catholicisme devait à l’étude de son œuvre…
Par ailleurs, relisant Guénon à longueur de temps, j’y découvre sans cesse de nouveaux horizons et, dernièrement, c’est celui de ses références au christianisme qui m’est apparu souverainement : la tradition à laquelle il revient constamment, après s’être référé à d’autres (principalement, celles hindoue, chinoise et musulmane), c’est la tradition chrétienne…
Pour les «ruptures qu’il ne faudrait pas ignorer», ne pas croire, par exemple qu’il eût rompu avec Léon Daudet puisque, en 1945, dans «La Grande Triade», sa lecture des quatre volumes du «Courrier des Pays-Bas» environne l’ensemble, jusqu’au point où Guénon semble pour ainsi dire faire sienne la notion d’«ambiance», que Léon Daudet développe, certes non métaphysiquement (ce n’est pas son objet) mais, du moins, selon des considérations spirituelles qui forcent l’admiration.
Jacques Bainville est si longuement cité dans «Orient et Occident» que Guénon s’en justifie par l’extrême qualité des propos reproduits, ceux-ci lui épargnant le devoir les reformuler…
Gonzague Truc a laissé un témoignage sur «l’homme» Guénon, par lequel on apprend toute la richesse de ses qualités «humaines»…
Il faut lire les lettres qu’il adressa à Noëlle Maurice-Denis Boulet autour de la notion de métaphysique pure, pour prendre toute la mesure des perspectives qui étaient les siennes quant à la scolastique et, par là, quant à la catholicité…
Quant à ceux de nos «adversaires» dont il aurait pu être proche, à vrai dire, je ne crois pas que c’eût été le cas ; en outre, ce sont des considérations qui réclameraient des «recherches» tout à fait poussées, et compliquées à engager, pour pouvoir être correctement envisagées. Ce dont nous pouvons êtres certains relativement à ses fréquentations, c’est que, entre ceux dont on sait qu’il fut le plus «proche» (amicalement parlant), certains se nommaient Noëlle Maurice-Denis (catholique renommée), Louis Charbonneau-Lassay (très pieux catholique), Guido De Giorgio (également catholique)…
Je ne me moque pas, étant bien conscient que vous connaissez, David Gattegno, des domaines qui me sont absolument étrangers, mais que signifie « déséquilibre cérébral occasionné par le rapport inéduqué avec des données supérieures, car le dogmatisme est totalement étranger au moindre propos écrit par René Guénon. ».
Qu’est-ce que c’est que des « données supérieures » ?
Les «données supérieures» sont celles qui dépassent la seule condition humaine, données pour la définition desquelles René Guénon fait appel à un terme de la doctrine hindoue, dont je crois qu’il a été le premier à donner une traduction tout à fait compréhensible en langage occidental : «d’origine non-humaine».
Le «déséquilibre mental» que j’ai évoqué répond, en d’autres termes, à ce que René Guénon désigne comme étant de la «myopie intellectuelle», c’est-à-dire l’incapacité, en somme, «à voir plus loin que le bout de son nez»… Guénon parle encore du monde moderne occidental comme constituant une «anomalie».
Quant à moi, dans nos colonnes, j’évoque cela comme un «déséquilibre» entre, pour caricaturer, le matérialisme raisonnable et l’intelligence pure, ce que j’ai tranché dans la phrase citée comme étant un «rapport inéduqué». Il est évident que cette dernière formule ne vaut que dans le cadre de la conversation portant sur la question des «dogmatismes», ceux-ci étant le produit de ce que j’ai ainsi voulu souligner tant bien que mal.
Et j’espère avoir pu répondre à votre question sans m’être montré trop cuistre ou pédant, mais tout cela est, somme toute, un peu compliqué à exposer «réseau-socialement»…
Et je continue à me demander ce que les Hindous ont pu apporter à notre pensée classique.
Mais en fait, tout ça me semble si lointain de notre réalité…
Les Hindous n’apportent rien à personne, «comme tout le monde», sauf que «Personne» a le droit d’aller «chercher, et il trouvera», de frapper à la porte «et on lui ouvrira».
Quant à la «pensée classique», celle de Descartes et après, Leibniz lui a fait le sort contemporain qu’elle méritait. Cependant, c’est la pensée classique qui a finalement rendu l’Occident abruti. Elle a triomphé, c’est sûr, et, de son point de vue, ni Chinetoques, ni Hindous, ni Grecs, ni Gaulois, ni rien de ce qui ressemble à quelque chose ne saurait être approché par la méchante et vulgaire réalité actuelle – voilà qui ne se discute pas même une seconde.
La question étant de savoir – du moins, pour moi et quelques-uns de mes semblables – si l’on doit se satisfaire grassement de la «raison pure», de la «critique» et des diplômes qui vont avec… Pour pouvoir répondre à pareille question, pour résoudre le dilemme, il est nécessaire de pouvoir faire la balance entre les deux termes de l’alternative : sur un plateau, la «pensée classique», sur l’autre, la pensée traditionnelle… Si l’une des deux fait défaut, il n’y a pas de choix proposé à la réflexion et l’on se demande, bien évidemment, ce que pourrait apporter celle dont le trébuchet ignore l’existence.
« Je suis Romain, je suis humain » disait Maurras.
Si je suis hindou, je ne suis qu’un paria qui lave des merdes (dernière des classes, paraît-il) dans un pays incapable de tout.
Ce n’est pas tout à fait vrai, la preuve en est d’Alain Daniélou, par exemple, ou du bénédictin Henri Le Saux, qui n’ont jamais été des «parias». Il n’y a «paria» que dans la certitude que le caque-quarante prime ou que le clacissisme propose le nec plus ultra de la réflexion. À savoir qu’il y a bien plus bas qu’appartenir à la «dernière des classes» – à ce bas degré, on s’inscrit pleinement dans l’économie cosmologique –, il y a le cas «SANS-caste», c’est-à-dire, au fond, le niveau qui situe en-deçà de l’humain… Les jours d’aujourd’hui nous en donnent quelques spécimens «publics», lesquels, auparavant, étaient moins nombreux et avaient tendance à croupir dans la honte de leur condition bestiale, et voilà qu’ils pérorent maintenant «aux plus hautes fonctions»… C’est cela, exactement, ce que l’on appelle «règne de Satan», car il n’y a de satans que minus se haussant du col, et c’est bien la pire engeance que la Terre puisse porter ; cependant, la Terre est faite justement pour ménager à cette «possibilité» de se manifester, dans ce que l’Inde appelle la «Manifestation», et ce, afin d’en épuiser le sort cosmologique : ce que nous appelons «Mal» est une spécificité, disons, «terrestre», peut-être même LA spécificité-même de «cette planète», pour laquelle spécificité nous connaissons le sacrifice du Verbe fait chair pendu au bois de la Croix.
Cela pour dire que Maurras avait bien raison de se définir comme vous citez qu’il le fit, ce qui établissait toute la différence avec ce qui n’était ni Romain ni humain, les ceuiss, parias, qui lavent des merdes… Sauf que, dans la réalité hindoue, la «dernière des classes» à néanmoins une certaine fonction, d’ailleurs très éminemment essentielle, celle de laver les morts…
La phrase complète de Maurras, si je m’en souviens bien est : « Je suis de Martigues, je suis Provençal, je suis Français, je suis Romain, je suis humain ». Ce qui implique, non que l’humanité dépend de la romanité (et pourquoi ne dépendrait-elle pas de la Provençalité), mais que la nature humaine se réalise toujours dans une situation locale et particulière. En l’occurrence, je suis d’une ville (Martigues), d’une région (Provence), d’une nation (France), d’une civilisation (Rome) et, par conséquent, de l’humanité. Un maurrassien indien pourrait tout aussi bien dire : « Je suis de Panaji, je suis de Goa, je suis Indien, je suis humain ».
Je reviens sur l’AF et la métapolitique. Le plus simple (simpliste ?) serait d’exclure de nos colonnes toute considération métaphysique ; comme la laïcité « à la française » prétend exclure toute manifestation religieuse dans l’espace social. Ce serait abandonner les raisons (diverses) , les motivations qui nous poussent à militer et à nous mêler du gouvernement de la France.
Le Bien Commun n’est pas exclusivement juridico-économique (le contenu des éphémérides quotidiens de JSF le montrent bien). Sans doute ne sommes nous pas unanimes à avoir les mêmes fondements ; mais il serait souhaitable qu’au moins chez nous, nous puissions nous « entendre » pour que la diversité aboutisse à une harmonie polyphonique. Pour ma part, je trouve que le débat entre Anne, Pierre Builly et Davide Gattegno est plutôt réjouissant. Ne nous privons pas d’incursions sur les « principes ».
Sans cette ouverture « culturelle » voire métaphysique, nous serions un parti comme les autres qui se restreignent au minimalisme sans relief d’un « programme » et qui souhaitent « de bonnes fêtes de fin d’années », car la moindre allusion à la joie de Noël risquerait de leur faire perdre une voix de non-chrétien ou d’ex-chrétien.
David Gattegno a évoqué Alain Daniélou.
Nous nous sommes amusés à retrouver – amusés et intéressés – une publication de JSF remontant à 2020, mais qui est en réalité une reprise de parutions bien plus anciennes.
Il s’agit d’une vidéo qui est extraite d’une émission de Bernard Pivot.
Les questions de Bernard Pivot à Alain Daniélou, les réponses de ce dernier, les mines allongées et mimiques réprobatrices des autres invités, la prise de position de George Steiner pris comme arbitre pour conclure, tout est intéressant.
Voici le lien :
https://www.jesuisfrancais.blog/2020/02/09/dedie-a-ceux-que-le-mot-race-effraie-et-aiment-comme-nous-george-steiner-qui-vient-de-nous-quitter/
Le débat qui suit cette vidéo dans JSF a aussi son intérêt.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que nous évoquons ces sujets !
Grazie mille !!!! à JSF. J’ignorais l’existence de cette «Apostrophe», et la page JSF d’il y a quatre ans m’avait échappé…
Là-dedans, le grand Alain Daniélou (frère du théologien et cardinal, Jean) y va gaillardement et avec une savoureuse ironie… Cela donne un enseignement supplémentaire que de l’entendre lancer ces vérités essentielles telles qu’elles ne peuvent que devoir s’appliquer en mode «existentiel» : dès lors que l’on traduit dans le mode existentiel des «données supérieures», cela nous apparaît comme sentimentalement «violent», et ça l’est, en effet. Les grands sentiments sont violents, terriblement tels. Total, il y aurait donc lieu de s’abstenir du sentiment… Eh bien, oui !
Seulement, cela présente une difficulté très particulière : il n’y a que deux manières de s’abstenir des choses, quelles qu’elles soient : soit en se portant au-delà de ce qui est considéré, soit en se laissant aller en-deçà… Il existe, cependant, une «troisième voie» ; la Chine en parle comme étant celle de l’«Invariable milieu», lieu où toutes les complémentarités s’accomplissent ou, pour parler plus vulgairement, quand les contraires se concilient.
Ce à quoi fait allusion Alain Daniélou, dans sa réponse à une question, dont l’extrait ne nous donne pas l’occasion de connaître les termes, c’est la très proprement merveilleuse question des «trois amours», que le Moyen Âge a relativement peu exposée mais beaucoup vécue… Pour en résumer les termes en trois mots : amour «idéal» ; amour conjugal ; amour sensuel. Lorsque je dis «idéal», c’est évidemment au sens platonicien du terme, c’est-à-dire, encore, ce que la vulgarité cérébrale ne comprend absolument pas quand elle invente l’épithète «platonique», pour des relations entre deux êtres d’un ordre suréminemment intellectuel, confondu avec on ne sait trop quel merdier vaguement associé à de la chasteté – dont on ne sait, d’ailleurs pas grand-chose de l’essentiel, soit dit entre parenthèses.
Certes, il y a un aspect redoutablement provoquant dans la manière qu’adopte Alain Daniélou pour dire ce qu’il y a à formuler, et ce, parce qu’il y a «scandale» pour les uns, «folie» pour les autres, à les entendre… Les mines déconfites des confis en oraisons démocratiques sont bien réjouissantes, et la tempérance avec laquelle Steiner s’échine «genti»-ment à tenter de tempérer le «scandale» pour ses semblables assemblés «à la télé», cette tempérance n’est pas aussi vertueuse qu’elle pourrait en avoir l’air : il s’agit de traduire en langage grossièrement sociologique ce qui est une application humaine de données métaphysiques, c’est-à-dire une SYMBOLIQUE VIVANTE, et qui ne peut connaître d’«efficace» (comme Marcel Granet a su malicieusement rendre en français une notion spécifiquement chinoise) que si elle est o-pé-ra-ti-ve…
Steiner, essaie de tempérer par son «haut» à lui, «haut» tout ce qu’il y a de relatif, tandis que Pivot fait la même chose par le bas, en ricanant une salace allusion à l’homosexualité d’Alain Daniélou. Seulement, voilà, Alain Daniélou n’était en rien salace ; il connaissait exactement quelle place il devait réserver à ses tendances physiologiques – au plus bas degré des amours –, comme il savait que, Occidental introduit au sein de la société traditionnelle hindoue, il ne pouvait s’y inscrire qu’en «profil bas», tandis que chez Bernard Pivot, il portait au plus haut son vieux visage de grand connaisseur, espèce de faune familier de toutes les sciences, un peu comme Silène le figure dans les mythes de la Grèce antique, dans les mythes des Gentils un peu trop sensibles à la folie, certes, mais capables de ne pas se scandalisèrent cas de face-à-face avec la grandeur. Et c’est ainsi qu’un Steiner parvient à s’efforcer dignement et qu’un Pivot se voit tourneboulé.
Vive Dieu, la France et le Roi !
Parce qu’il ne s’agit pas du Cardinal Daniélou ? J’ignorais qu’il y avait d’autres Daniélou connus…
J’ai vu que c’était un musicologue français fasciné par l’Inde !!! Quelle idée. Depuis que le Gouvernement de Sa gracieuse majesté l’a enfin abandonnée à sa misère, à sa merde omniprésente, à ces inglés qui se baignent dans des fleuves encore plus pollués que la Seine, ce malheureux pays na aucune importance, si ce n’est de faire naître chaque année beaucoup trop d’humains…
Ce malheureux pays, comme vous dites, est aujourd’hui plus riche que son ancienne métropole, dispose de la première population mondiale, d’une armée gigantesque (en partie équipée par nos soins), de l’arme atomique, d’une culture mondialement connue (voyez Bollywood) et d’une démographie stabilisée (tout juste à deux enfants par femmes, rien à voir avec l’Afrique sub-saharienne) ; ce sera probablement l’une des cinq ou six grandes puissances mondiales dans cinquante ans. Voilà qui n’incite guère au mépris. L’Inde de la « Cité de la joie » n’existe plus.
Quand j’étais jeune, dans les années 60, le Brésil nous était présenté comme la merveille du siècle à venir : territoire considérable, ressources naturelles formidables, population apaisée, sans racisme, administration sereine. Je ne suis pas certain que ça se soit si bien passé que ça.
Cinquante ans plus tard, le Brésil n’est rien, sinon un exportateur de maïs et de barbaque.
L’Inde, c’est pareil : ça ne compte pas, et les films de Bollywood, s’ils fascinent le milliard de crasseux à qui ils sont présentés, ne tiennent pas le choc devant Hollywood.
C’est comme ça : toutes les civilisations n’ont pas le même niveau.
La situation n’est pas tout à fait comparable. L’Inde n’est pas une puissance en devenir, c’est déjà une grande puissance. Vouloir faire comme si elle n’existait pas est une absurdité géopolitique. Ce n’est pas une question de « civilisation » (l’occidentale actuelle n’a d’ailleurs pas grand-chose pour elle), mais d’importance politique.
Au siècle dernier, celui qui aurait prédit que la Corée du Sud deviendrait une puissance serait passé pour fou. Aujourd’hui…