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Présentation de TVL
Dans notre société dite permissive, il ne devrait pas exister de délit d’opinion.
Or on constate un durcissement de la répression contre la libre expression de propos contraires à l’idéologie qui sous-tend les sociétés occidentales, baptisés ces derniers temps « discours de haine ». Cette évolution a commencé à la fin de la 2ème guerre mondiale et s’est développée dans le courant des années 1970 en accumulant les sanctions contre les contrevenants. Création de l’esprit occidental, il apparaît que ces développements ont eu et auront encore de lourdes conséquences sur les comportements des peuples européens et américains du nord.
Dans son ouvrage « Le dogme de l’antiracisme », Pierre de Meuse, docteur en droit, fait un inventaire critique de cette norme qui exploite le flou de la sémantique et l’absence de définition claire. Un sujet au cœur des problèmes existentiels pour nos vieilles civilisations.
Rappelons que Pierre de Meuse écrit dans Je Suis Français depuis l’époque où JSF fut un mensuel-papier (1977-1986) puis lorsqu’il est devenu un quotidien royaliste sur la toile, dans la ligne de l’Action Française (2019).
La démonstration de Pierre de Meuse sur TVL est non seulement pertinente, mais nécessaire. Pour autant , faudra t’il se proclamer raciste pour lutter contre l’immigration? Outre la question de communication que cela pose, c’est mettre un terme définitif à l’efficacité intellectuelle et objective du combat contre le grand remplacement.
Démontrer la supercherie du dogme antiraciste est une excellente chose et une lutte légitime, mais cela ne devrait pas nous amener dans les marécages du racisme tel qu’il a été inventé par Gobineau et consort et plus encore par les théoriciens anglo-saxons en contradiction avec la pensée de Maurras et de Bainville notamment.
Très cher Olivier, il ne faut surtout pas imaginer le comte de Gobineau tel que les grossiers racistes et grossiers anti-racistes confondus ont cherché à ce qu’il fût interprété – tout comme les vulgaires «vitalistes» et les vulgaires «humanistes» ont voulu ramener le vertigineux Nietzsche à leur bassesse idéologique.
Pour se préserver, il suffit de lire l’œuvre admirable – et quelquefois tout à fait magnifique – de Gobineau, à commencer par «Les Pléiades», «Nicolas Belavoir», «La Renaissance», bien sûr, l’«Essai sur l’inégalité des races humaines» – dernière lecture qui ne pourra que surprendre – et, au moins, «Trois ans en Asie», dans quoi Gobineau déclare n’avoir jamais été aussi heureux que durant son séjour parmi les nomades du plateau iranien (d’où il a rapporté la matière de son grand livre «Philosophies et Religions dans l’Asie centrale»), réflexion, soit dit en passant, qui est exactement celle de Bela Bartok, évoquant ses séjours parmi les paysans (d’où, quant à lui, il rapporta les principes de son inspiration musicale)…
La «théorie» principale de Gobineau est une doctrine socio-intellectuelle, condensée dans la formule «Fils de roi» :
«Quand le conteur arabe, prêtant la parole à son héros, débute dans ses récits par lui faire prononcer ces mots sacramentels: “Je suis fils de roi”, il ne se trouve pas une seule fois sur plus de cent où le personnage ainsi présenté soit autre chose, quant à son extérieur, qu’un pauvre diable maltraité de la fortune. Et pourtant, en prononçant cette parole magique: “Je suis fils de roi”, le narrateur établit du premier mot, et sans avoir besoin de détailler sa pensée, qu’il est doué de qualités particulières, précieuses, en vertu desquelles il s’élève naturellement au-dessus du vulgaire.» («Les Pléiades».)
Le grand Joseph-Charles Mardrus, dans sa préface à sa traduction de «La Reine de Saba» a donné ce lapidaire résumé : « […] de droit acquis est fils de roi tout être qui pense royalement.»
Le seul point «gobinien» qui pourrait prêter à équivoque tient à ce que le «jeune homme» qu’il était au moment de la rédaction de l’«Essai» s’en laissait encore un peu compter par le scientisme, si bien qu’il a fait intervenir des données «scientifiques», c’est-à-dire des raccourcis mentaux, dont, aujourd’hui, nous pouvons mesurer les effets désastreux (je parle des effets de la primeur accordée aux déclarations «scientifiques», on pourrait même, plus vertement, dire «scientologiques»). Aussi, dans l’«Essai», le lecteur pourra-t-il quelquefois rencontrer des considérations un peu simplistes liées à cet aspect «scientifique». Mais Gobineau abandonna bientôt ce travers et s’orienta définitivement vers des horizons réellement intellectuels.
Ces précisions apportées ne doivent pas pour autant laisser traîner l’idée selon laquelle l’«Essai» pourrait intégralement se heurter aux écueils «scientifiques» en question, loin de là ! Il s’y trouve des aperçus tout à fait passionnant sur les phénomènes de décadence civilisationnelle, matière plus ou moins pertinemment ou «savamment» traitée depuis Gianbattista Vico jusqu’à Oswald Spengler en passant par Johann Gottfried Herder, Antoine Fabre d’Olivet, Alexandre Saint-Yves d’Alveydre, mon Gobineau d’élection ou, malheureusement, par le trop idéologisant Houston Stewart Chamberlain, gendre de Wagner, dans «La Genèse du XIXe siècle».
Certes, Gobineau ne sait pas tout à fait rattacher ses observations à la doctrine des «cycles de l’humanité», mais tout lecteur attentif saura néanmoins l’y retrouver, car, de lui-même, Gobineau commence à la reconstituer, grâce à sa seule intelligence, à sa seule intuition, à son extrême subtilité et, il faut le garder à l’esprit, grâce à sa BONTÉ.
Il ne tient qu’à nous d’être intelligents. Il n’y a aucune raison de nous laisser embringuer là où nous ne voulons pas aller. Sauf incompétence de notre part.
Je pense qu’il est sans intérêt de s’embarquer dans des discussions à partir de notions aussi floues que « Le Racisme » dont les contours sont ectoplasmiques et varient non seulement d’une époque à l’autre, mais encore selon les plumitifs. S’affronter entre camarades de combat sur des zombis de concept est une victoire du Pays Légal, du politiquement correct sur nos intelligences.
Il y a vraiment mieux à faire que d’entrer en lice sur le terrain vague intellectuel de nos adversaires dont nous savons que les critère et les règles sont arbitraires, changeantes et de mauvaise Foi ; même pour affirmer que nous ne sommes pas racistes.
Ceux qui cherchent des raisons de s’affronter entre camarades de combat me paraissent avoir grand tort. Malheureusement, il y en a toujours eu d’époque en époque ce qui n’a eu pour effet que d’affaiblir notre combat.
Quand un désaccord survient, faut-il donc le taire afin de ne pas affaiblir notre combat?
Je ne dis pas du tout cela. Il faut s’en saisir entre gens connaissant bien le sujet objet du désaccord et capables de raisonnements droits, en vue de régler le différent ou de la circonscrire sans se lancer des anathèmes et créer des divisions.
Je souscris tout à fait aux propos d’O. Perceval : lutter contre le despotisme « anti-raciste » (et les guillemets ont ici tout leur sens) ne doit pas nous amener à devenir racistes par simple plaisir de diverger d’avec nos adversaires ; de même, il serait absurde que sous le louable prétexte de dénoncer les actions de la mouvance « antifa », nous embrassions le fascisme mussolinien.
Mais qui parle de devenir raciste? Il s’agit justement de dénoncer cette appellation qui recouvre une signification tellement large et polysémique qu’elle sert nos ennemis à nous condamner dans nos convictions les plus profondes. Le propos d’Olivier passe à côté de la question.
Personne ici ne parle de devenir raciste, c’est entendu. En revanche, je constate que dans les courants souverainistes ou identitaires, la tentation est grande de se définir par rapport à ses ennemis, par une forme de mimétisme inversé. Exempli gratia : la gauche dénonce le racisme (terme flou et employé uniquement pour discréditer l’adversaire, je vous donne raison là-dessus), donc il faudrait être raciste. J’ai vu ce genre de cas assez de fois pour être prudent sur ce chapitre.
D’accord, cher Grégoire, je vous suis pour dire qu’il est contre-productif et erroné de se dire raciste. Mais alors, concédez qu’il l’est pareillement de dire qu’on ne l’est pas (comme certains le font à chaque instant). Car enfin, l’absence de définition vaut dans un sens comme dans l’autre. Autrement, on donne aux antiracistes un avantage décisif, et même suicidaire pour nos nations.
Je vous l’accorde. Ou plutôt, il faut réclamer une définition du racisme à ceux qui nous en accusent (ce que préconise d’ailleurs Pierre de Meuse dans son livre).