Ainsi, notre bonne et brave démocratie occidentale devient anti-électorale. Elle compte s’exercer sans les peuples.
Par Radu Portocala.
« Ainsi, notre bonne et brave démocratie occidentale devient anti-électorale. Elle compte s’exercer sans les peuples. »
Notre bonne et brave démocratie occidentale
– acclame Volodymyr Zelensky, dont le mandat a expiré au mois de mai et qui a refusé d’organiser des élections ;
– salue pour sa détermination européenne Salomé Zourabichvili, dont le mandat de présidente de la Géorgie a expiré et qui refuse de quitter son poste parce qu’elle n’aime pas les idées de celui qui a été élu pour lui succéder ;
– félicite la Roumanie pour avoir annulé le premier tour de l’élection présidentielle au motif que celui qui l’a gagné ne plaît pas aux structures euro-atlantiques, et se réjouit d’apprendre que le président sortant a décidé, en dépit de la Constitution, de prolonger sine die son mandat.
Ainsi, notre bonne et brave démocratie occidentale devient anti-électorale. Elle compte s’exercer sans les peuples.
Peut-être que dans pas longtemps, Bruxelles mettra en place un organisme qui évaluera l’enthousiasme pro-européen des candidats et interdira la participation à ceux qui auront émis des doutes. Les électeurs eux-mêmes pourront être fichés, afin que les sceptiques puissent être empêchés de voter. ■ RADU PORTOCALA
Ce billet – si juste et comme toujours si bien écrits ! – est paru le 17 décembre sur la page FB de son auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
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