« Les Ukrainiens ont à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales et eux seuls peuvent les conduire » pour trouver un règlement à la guerre provoquée par l’invasion russe lancée en février 2022, a insisté le président lors de ce traditionnel discours annuel, dans lequel il a exposé les grandes lignes de sa politique étrangère.
Le rôle des Etats-Unis sera de « nous aider pour changer la nature de la situation et convaincre la Russie de venir à la table des négociations ». Les Européens auront quant à eux à « construire des garanties de sécurité » pour l’Ukraine – ce qui sera « leur responsabilité au premier rang », a estimé le président français.
Les conditions de la Russie inacceptables pour l’Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est montré, ces derniers mois, plus ouvert à des négociations avec la Russie dans un futur proche, notamment depuis l’élection du président américain Donald Trump, qui a promis de mettre un terme au conflit rapidement. Mais pas de n’importe quelle façon : le dirigeant ukrainien souhaitait en novembre « placer sous le parapluie de l’Otan le territoire ukrainien que nous contrôlons » puis « récupérer » les régions d’Ukraine occupées par Moscou « par la voie diplomatique ».
La Russie de Vladimir Poutine, de son côté, contrôle près de 20% de l’Ukraine et a accéléré ses avancées dans l’est du pays fin 2024. Le Kremlin a rejeté l’idée d’un cessez-le-feu et avancé de nombreuses revendications : que l’Ukraine dépose les armes, qu’elle cède quatre régions partiellement occupées par les Russes (en plus de la Crimée annexée en 2014), et qu’elle renonce à entrer dans l’Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev.
Emmanuel Macron a de nouveau prévenu qu’il n’y aurait « pas de solution rapide et facile en Ukraine », alors que le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, avait promis un règlement express.
« Le nouveau président américain sait lui-même que les Etats-Unis n’ont aucune chance de gagner quoi que ce soit si l’Ukraine perd », et une « capitulation de l’Ukraine ne saurait être bonne pour les Européens et les Américains », a affirmé Emmanuel Macron. Il a estimé que la « crédibilité » des Occidentaux serait « battue en brèche » s’ils acceptent de « transiger » en raison d’une « fatigue » du conflit. ■
Kiev devra accepter des conditions plus défavorables que celles de Minsk 2 et cela peut aller vite. Moscou lui permettra de sauver la face par un référendum en Crimée et peut-être dans le Donbass et en acceptant l’adhésion à l’UE (ce qui precipitera son éclatement)
Cela peut aller vite, la preuve étant que Macron dit le contraire