
On nous objectera que c’est ringard, franchouillard, dépassé, fini. On invoquera toutes sortes d’impératifs technologiques ou économiques dirimants. Mais les technologies changent, elles aussi. Les paramètres politiques et économiques, sociaux, nationaux, internationaux ne sont pas intangibles. Le vent tourne actuellement très fortement sur le monde. Il faut mettre nos pendules à l’heure de demain. Qui sait si, au contraire, l’agriculture que figure l’image ci-dessus n’est pas celle de l’avenir ? De nouvelles technologies permettront de sortir de la production de masse à bas prix, des goûts nouveaux, des envies de qualité se feront jour, des campagnes plus actives et repeuplées, des circuits commerciaux nouveaux remplaceront ceux d’aujourd’hui, coûteux et prédateurs ; une France redevenue autosuffisante en matière alimentaire permettra la baisse des coûts… L’erreur, en ces matières, est souvent de raisonner en termes de statu quo ou de statu quo ante inévitable, irréversible, bâti pour le long cours. Il nous semble que l’Histoire est justement tout l’inverse. ■