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Par Front Populaire, La Rédaction.
LE COMMENTAIRE DE JSF – Cet article, signé de La Rédaction, est paru hier, mardi 28 janvier. Inquiétude donc, une de plus, au sein de l’UE. On suppute, on feint de croire, que l’élection de Donald Trump et son agressivité envers l’Europe, pourtant déjà largement vassale des États-Unis, l’auront réveillée. En réalité, ce n’est qu’un élément de plus, et d’importance, qui vient s’ajouter au vent de contestation intra-européen qui s’est peu à peu levé contre les institutions de Bruxelles, faussement appelées « l’Europe » : certains s’y opposent frontalement (comme la Hongrie), d’autres les ignorent si besoin est. Un concert de contestations souffle désormais sur elles, et les colères se lèvent de toutes parts. Il n’y aura pas de réveil de la technostructure bruxelloise. Viendra-t-il des nations ? Il serait stupide que la France ne suive pas la dynamique libératoire en cours et qu’elle ne développe pas une politique européenne active, dans un contexte – y compris la « panne » ’allemande – qui lui ouvre de nouvelles et importantes possibilités, au sein de la véritable Europe, celle des États. Il faut avoir lu Bainville et Maurras, notamment Kiel et Tanger, bien sûr. Mais au prisme des réalités d’aujourd’hui.
Selon Politico, l’administration Trump ferait bien peu de cas de l’état-major européen, à commencer par Ursula von der Leyen. Le président américain privilégie des négociations et discussions bilatérales avec les dirigeants des pays de l’UE. Au grand dam de l’eurocratie.
On l’a compris, le mandat de Donald Trump ne sera pas marqué par une grande entente entre les États-Unis et l’Union européenne, contrairement à l’ère Biden, où les européistes prenaient un malin plaisir à suivre les traces du maitre. Selon le média Politico, le président américain privilégie les relations bilatérales. Il n’a d’ailleurs invité aucun des principaux représentants de l’UE lors de son investiture le 20 janvier dernier. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la cheffe de la dipliomatie européenne, Kaja Kallas, ou encore le président du Conseil européen, António Costa, ont été laissés sur la touche. Donald Trump a préféré inviter la présidente du Conseil des ministres d’Italie, Giorgia Meloni. Autant dire que c’est un véritable camouflet pour l’establishement européiste.
Kaja Kallas n’a pas caché lundi que Bruxelles avait envoyé une invitation ouverte au secrétaire d’État américain Marco Rubio pour qu’il assiste à une réunion régulière des ministres des Affaires étrangères de l’UE, demande ignorée par l’intéressé. Elle a déclaré aux journalistes qu’elle lui avait demandé de venir « pour expliquer le point de vue des États-Unis », qui comprend désormais la volonté de prise de contrôle du Groenland. Elle a également souligné qu’elle était « disposée à se rendre à Washington dès que possible ».
Selon Politico, c’est moins l’absence de Marco Rubio à cette réunion que le mutisme du secrétaire d’Etat qui interroge et inquiète Bruxelles. Certains estiment que l’administration Trump souhaite exclure délibérément l’état-major de l’UE au profit des dirigeants des États membres afin de diviser le continent et d’y régner en maitre. Pour le moment, Marco Rubio est déjà activement en contact avec les ministres des Affaires étrangères de Pologne, d’Italie, de Lituanie et de Lettonie, et Donald Trump lui-même a déjà discuté de la question du Groenland directement avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen. ■
Source
L’Amérique est devenue nationaliste. L’Europe reste le dernier carré mondialiste dans le monde. Il est certain que Trump ne va pas laisser des adversaires dans son dos. L’Europe mafieuse de Bruxelles touche à sa fin.
Quant à moi, si je puis dire, je pense que l’Amérique sous diverses formes est toujours nationaliste. Elle le reste avec Donald Trump sous forme renouvelée. . C’est tout.
Je lis sous la signature JSF : « Il serait stupide que la France ne suive pas la dynamique libératoire en cours et qu’elle ne développe pas une politique européenne active, dans un contexte – y compris la « panne » ’allemande – qui lui ouvre de nouvelles et importantes possibilités, au sein de la véritable Europe, celle des États. »
Je propose une hypothèse: la France, malheureusement sera la dernière à suivre car la prétention et l’ambition secrètes de la caste de ses dirigeants ont été de dominer, intellectuellement l’UE. La France, sa relative importance, sa prééminence morale, vis à vis de la RFA, ne sont pas pour eux un acquit, une âme à défendre, mais un marche-pied pour leur projet « hisstorique » . Bien que couverts de ridicule, allant de défaites en débâcles, ne parlant même plus le français, ils croient toujours à leur droit naturel à diriger l’UE et même l’Europe. Il sont prêts, comme on le voit chaque jour, à toutes les compromissions pour pouvoir poursuivre leur rêve insensé, sur lequel ils ont misé notre âme, mis la France au « tapis ». S’il n’en reste qu’un dans les ruines l’UE, ce sera le coq ; et c’est pourquoi les gaulois seront les cocus de l’affaire !
Marc Vergier avance ci-dessus une hypothèse sombre qui, malheureusement, ne me semble ni déraisonnable ni, par conséquent, à exclure.
Il l’a lui-même qualifiée d’hypothèse, et en cela, me semble-t-il, il a raison. Elle repose sur l’idée que les « élites », imprégnées de l’idéologie qu’il analyse avec justesse et sans doute animées aussi par des intérêts moins nobles, conserveront le pouvoir qu’elles détiennent aujourd’hui ; ou que leurs éventuels successeurs n’infléchiront pas réellement la politique de la France, enfin qu’aucune circonstance grave ne viendra bouleverser la donne ni en France ni en Europe. Ou ailleurs.
L’hypothèse de Marc Vergier repose donc sur un statu quo prolongé. Elle est, hélas, possible.
Ainsi, la montée des populismes, le retour aux nations ou aux empires, la guerre déclarée par Trump au wokisme, l’implosion probable de l’UE et la fin de l’euro, la « panne » allemande, la réussite russe en Ukraine..… l’ensemble de ces facteurs resterait sans conséquence et ne viendrait pas à bout du Système français, qui poursuivrait sa course quelles qu’en soient les répercussions, potentiellement d’une grande intensité, internes et/ou externes.
L’hypothèse n’a rien d’absurde, me semble-t-il, mais elle ne fonde rien, sinon la fin du vieux pays. Après cela, ce serait le temps du « sauve-qui-peut », car rien ne garantit que la vie restera calme et tranquille chez nous.
Reste l’hypothèse d’un de ces sursauts que la France a connus à plusieurs reprises dans son histoire. Ce n’est là encore qu’une hypothèse et une espérance. Mais je crois qu’il nous correspond – notamment sur JSF -de parier pour celle-ci.
Je me rappelle une conversation avec le cher Jean Sévillia, il y a une dizaine d’années. Nous portions sur nos épaules le pessimisme le plus noir. Et à la fin de notre entretien il m’a dit qu’il ne voyait guère qu’un miracle pour sauver notre civilisation, notre « manière d’être » comme l’appelait l’autre cher Jean-Charles Masson.
Je suis bien loin de penser que l’élection de Trump et la lutte qu’il engage contre le wokisme soient le miracle attendu, mais c’est déjà un petit bout de ciel bleu, non ?
Une réflexion peut-être idiote est qu’il est plus commode de penser que tout est foutu, qu’il ne sert à rien de se creuser la cervelle pour guetter les circonstances favorables, les idées qui sauvent, les courants en évolution positives, les hommes providentiels, een bref tout ce qui pourrait nous éviter de mourir.
De toutes façons, un jour ou l’autre, nous mourrons Personnellement et collectivement. Ce n’est pas une raison pour ne pas tenter d’en retarder le moment autant qu’on le peut.
Si l’on dit que tout est foutu c’est plus commode, parce qu’une fois la chose avalée il suffit d’attendre la fin de la pièce, qui n’a donc aucun suspense porteur d’inquiétude.
Pour un médecin, c’est sans doute plus rapide, plus facile, et certainement plus expéditif de pratiquer une euthanasie que de soigner son malade.
En dernière analyse, ce serait mutatis mutandis, ce que l’Église appelle culture de mort. En philo, autrefois, on nous enseignait la formule qui.est, je crois de Spinoza, sur la tendance de l’être à persévérer dans son être. Je ne veux pas faire le pédant de collège. Mais je pense que jusqu’à la mort accomplie, cette tendance là persiste parce qu’elle est de l’ordre de la Nature profonde de la Vie.
Désolé de ce pathos un peu longuet.