Ce n’est pas un article de fond destiné à nous apprendre grand chose de précis, mais un éditorial – l’éditorial du jour du premier grand quotidien français – qui nous éclaire néanmoins sur le discrédit largement partagé, sans illusion, sans concession, presque sans espoir, qui frappe désormais le régime jusque dans les hautes sphères où se forme l’esprit public, après plusieurs quinquennats chaotiques, et singulièrement après celui d’Emmanuel Macron. Ce dernier débouche sur un régime d’assemblées, le pire de tous et le moins apte à affronter les temps difficiles, ce qui est évidemment le cas pour la France. Pour ceux qui l’ont vécu ou qui connaissent l’Histoire, la situation actuelle rappelle furieusement l’effondrement de la IVe République sous la menace d’une prise de pouvoir par l’armée d’Algérie. Les menaces d’aujourd’hui ne sont pas moindres : l’immigration et ses violences, la dette, les menées bruxelloises, la guerre européenne ou mondiale, ainsi que le chaos sociétal profond : autant de facteurs susceptibles de précipiter la fin du régime ici décrit par Vincent Trémolet de Villers. JSF
Par Vincent Trémolet de Villers.
« La colère des plus humbles rejoint celle des grands patrons, la folie des normes n’épargne désormais ni les maisons ni les voitures. Kafka a les pleins pouvoirs. »
Enfumage, bidouillage, bricolage, tout l’arsenal politicien a été mis à contribution pour un résultat qui ne satisfait au fond personne, ni les élus, ni les citoyens.
Sur le moment politique que nous vivons, mélange poussif de tractations d’arrière-boutique, d’arrangements avec les comptes publics, de camouflages fiscaux, de compromissions avec les socialistes, la lucidité oblige à poser le mot, terne et déprimant, de médiocrité. Après une discussion entamée il y a plus de cent jours sur un exercice qui en exige moitié moins, la France pourrait dans quelques jours avoir enfin un budget. Texte bancal, coûteux, fragile, mais qui, dans l’urgence, peut faire l’affaire. Enfumage, bidouillage, bricolage, tout l’arsenal politicien a été mis à contribution pour un résultat qui ne satisfait au fond personne, ni les élus, ni les citoyens. Il y aurait pourtant autant de ridicule à s’acharner à le censurer qu’à célébrer, si le gouvernement franchit l’obstacle, l’avènement d’une nouvelle ère, celle de la maturité démocratique, de la manière scandinave de la coalition. Ce n’est pas une naissance politique à laquelle nous devrions assister, mais au souffle de plus en plus faible d’un système en fin de vie, un budget palliatif.
Ce que François Bayrou, non sans habileté, veut obtenir, c’est un sursis pour une Assemblée nationale qui tient sur pilotis et, plus largement, pour un personnel politique, celui du bloc central, menacé de s’effondrer sur lui-même. Les ressources de la prétention (nous sommes les plus intelligents), de la communication (nous sommes les plus séduisants), de la raison (nous sommes les plus responsables), qui ont fait les beaux jours du macronisme sont épuisées. Les chiffres du déficit étaient faux, les promesses, des mirages, quant à la raison, elle a disparu dans la folle dissolution. Depuis, le pays assiste, horrifié, au dévoilement de la terrible vérité financière, économique, industrielle, migratoire, sécuritaire, scolaire. La colère des plus humbles rejoint celle des grands patrons, la folie des normes n’épargne désormais ni les maisons ni les voitures. Kafka a les pleins pouvoirs.
Comme le reconnaît le premier ministre, l’Himalaya des urgences se dresse devant nous, mais l’on peut craindre que tout reste encalminé dans des négociations interminables entre sous-groupes pour déterminer l’emplacement équitable et réglementaire des tentes sur le camp de base. ■ VINCENT TRÉMOLET DE VILLERS
Vous rappelez la fin de la république et la sois disant menace de l’armée Française d’Algérie
Depuis 1939 les gouvernements Français se sont couchés devant la philosophie socialiste ambiante et devant les faits, le peuple a suivi comme des brebis .
Il ne peut y avoir de gestion souveraine puisque la France n’est plus qu’un spectre. Le généraux de 1962 avaient raison. Il faut être lucide et savoir reconnaître son ennemi. Mais Pétain était déjà là en 1939. La France a toujours des collabos qui travaillent pour l’ennemi.
Qui cherche de nos jours à construire une souveraineté Française?
Et les petits français payent toujours plus d’impôts pour nourrir la moitié de la planète ! Normal! Pas pour créer des usines!
Non la colère des peuples humbles ne rejoint pas celle des patrons riches, ces derniers ont existés dans d’autres siècles, ils veulent ce que ne veut pas le peuple, prendre la direction du pouvoir mondial au lieu et place des états.