
« Après la spectaculaire annulation de la présidentielle l’an dernier en Roumanie, Calin Georgescu a vu sa candidature rejetée dimanche 9 mars par la Commission électorale, une décision non finale qui a suscité l’indignation de ses partisans.«
Par Radu Portocala.
Le Roumanie ambitionne sans doute d’obtenir le titre de pays le plus grotesque. On a les ambitions qu’on peut, mais il faut dire que, dans le contexte actuel, la compétition est rude.
Aujourd’hui (6 mars), la Direction pour l’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme (DIICOT) se basant sur des informations que lui avait fournies le Service roumain de renseignement (SRI) – service de contre-espionnage, mais aussi de police politique -, a retenu six individus soupçonnés de « constitution d’un groupe criminel et trahison ».
Ces six personnes revendiquent un mentor spirituel en la personne d’un général d’aviation en retraite, âgé de 101 ans.
Que voulaient les complotistes ? Changer le nom de la Roumanie en Gétie (pays des Gètes, il y a plus de 2000 ans, ancêtres des Roumains). Mettre à la tête du pays un Conseil des sages et des Conseils locaux des vieux.
Ce qui est intéressant et plaide en faveur de l’intelligence foudroyante des services roumains, c’est que les conspirateurs agissaient à travers un site internet sur lequel on peut trouver quelques textes à peine compréhensibles, et par des messages qu’ils envoyaient à toutes sortes d’institutions roumaines et étrangères. Il va de soi que les services roumains qualifient tout cela de « tentative de coup d’État » !
Mais la partie la plus piquante de l’affaire est, bien entendu, l’implication active de la Russie dans ces sombres manigances. Sans cela, l’information (si on peut parler d’une information) n’aurait eu aucun intérêt. La Russie, dans sa grande perversité, voulait que la Roumanie change de nom et qu’elle s’appelle désormais Gétie ! Il y a de quoi mettre en alerte les bases de l’OTAN sur le territoire roumain et ordonner la conscription.
Pour le moment, Bucarest s’est contenté d’une demi-mesure : l’attaché militaire russe et son adjoint, dont on sait avec précision qu’ils ont soutenu les démarches des conspirateurs, ont été déclarés personæ non grata et priés de quitter le pays.
Nous attendons avec impatience la découverte de l’endroit où ces criminels ont caché leurs frondes. ■ RADU PORTOCALA
Ce billet est paru le 6 mars sur la page FB de son auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
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Les faits que Radu Portocala rapporte sont effarants. La supranationalité doit avoir une particulière tendance au totalitarisme. Les systèmes supra nationaux sont des monstres sans entrailles !