
Certes, il faut pas croire que l’on peut accorder confiance aveugle aux Russes, qui ne sont pas des anges plus que d’autres peuples, quoiqu’ils aient appelé leur pays « la Sainte Russie » ; ni qu’ils ne puissent un jour, comme ce fut le cas sous les Soviets, constituer une menace pour la France, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On ne peut préjuger du futur.
Mais la façon dont on les traite, dans les milieux politiques et dans les médias, dits occidentaux, ressemble fort à ce que, dans d’autres cas, et pour d’autres peuples, on appellerait xénophobie et qu’on qualifierait de délit d’ incitation à la haine. La prétention à incarner le Bien, face au Mal ontologiquement reconnu comme tel dans une nation arbitrairement déterminée pour tenir ce rôle d’infâmie, a quelque chose de simpliste, de ridicule et de néfaste qui est indigne d’une société civilisée.
La parabole de la paille et de la poutre qu’illustre ce dessin s’applique hélas parfaitement à notre Pays qui, en ces circonstances, cumule un tel nombre de défauts et d’une telle gravité, qu’il n’est guère fondé à faire la leçon aux autres. Qu’il balaie devant sa porte !
Merci au dessinateur. ■