
« Les grands amis de la Rumanie, c’est-à-dire les progressistes américains et bruxellois, l’ont poussée à abolir la démocratie, à instaurer quelque chose qui ressemble à une dictature. »
Par Radu Portocala.
Ingérence française dans l’élection présidentielle en Roumanie ?
Je ne sais si les ambassadeurs des pays étrangers accrédités en France ont l’habitude de rendre visite au Conseil constitutionnel et de s’entretenir avec son président. Je ne vois pas très bien quels seraient les sujets de leurs conversations.
Je sais, en revanche, que l’ambassadeur de France à Bucarest, M. Nicolas Warnery, a été reçu le 5 mars par le président de la Cour constitutionnelle de Roumanie – celle-là même qui a annulé l’élection présidentielle de novembre dernier, une décision dont Emmanuel Macron s’est félicité.
Il n’est pas exclu que cette rencontre fasse suite à l’étrange voyage à Paris, le 19 février, du président intérimaire de la Roumanie. Emmanuel Macron avait organisé une « réunion informelle sur la situation en Ukraine et les défis sécuritaires en Europe ». Nombreux chefs d’État et de gouvernement participaient par vidéo à cette réunion, l’officiel roumain étant le seul à s’être déplacé et à avoir eu un entretien « en tête-à-tête avec son homologue français sur des questions bilatérales.
Cette petite agitation signifie-t-elle que la France – au nom, sans doute, de Bruxelles – participa activement au « bon déroulement » de la nouvelle version des élections présidentielles en Roumanie ? Rien n’est exclu, évidemment. ■ RADU PORTOCALA
Ce billet est paru le 9 mars sur la page FB de son auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
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