VIDEO env. 30 minutes – 19 mars 2025 – François Bousquet est rédacteur en chef de la revue Éléments, directeur de « La Nouvelle Librairie ». Le sujet est évidemment capital, urgent, existentiel, lui aussi.
19 mars 2025
Le quotidien royaliste sur la toile
19 mars 2025
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Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions
Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.
Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !
L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.
Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.
Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.
Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.
La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.
Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.
Et aussi…
Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.
Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.
Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net
* Frais de port inclus
Accord évidemment complet avec François Bousquet, mais au seul point de vue sociologique, car, à l’échelon au-dessus ce qu’il appelle justement la “grande culture” – au bon sens de socle commun permettant à la “culture générale” de s’épanouir avantageusement pour tout le monde –, il faut encore garder en tête l’existence supérieure d’une donnée “culturelle” plus éminente que la “grande” ; or, cette caractéristique éminence échappe à toutes considérations “académiques”…
Maurice Maeterlinck avait très intelligemment observé (je ne sais plus dans quel texte) ce que je ne suis plus capable de citer qu’imparfaitement, ainsi : «Si Platon, Dante ou Novalis n’avaient pas existé, l’existence du paysan du fin fond de la campagne qui n’en a même jamais entendu parler en aurait été radicalement transformée.» Or, si paradoxal que ce soit immédiatement, c’est l’activité constante de cette “inconnaissance” qui agit le plus intensément sur l’entretien fondamental de ce que l’on appelle communément encore “culture”… Là où je me trouve en sensible désaccord avec ce qu’expose François Bousquet, tient au crédit fondamental qu’il semble accorder à l’établissement de l’Académie, que, quant à moi, je tiens pour le premier degré escaladé en direction de l’artificialisation de l’intelligence, et ce, par exercice de la systématisation, qui passe, premièrement, par les codifications : codification mécanisée de la langue au rythme des “progrès” reçus ; codification de la musique (gamme tempérée, entre autres) ; codification de la danse ; codification du théâtre (les misérables “trois unités”) ; codification de la peinture (dans de moindres proportions, toutefois)… Je pourrais développer, mais ce n’est pas le lieu immédiat.
Pour ce qui est de la “dynamique” (cette épithète, d’ailleurs, est une hérésie conceptuelle de toute première modernité), quant à cette artificielle considération de “dynamique” d’une langue, les références aux modernismes des “jeunes” devraient impérativement marquer la différence entre leurs parlers et les argots, jargons, “langues secrètes” (c’est-à-dire composées par astuce d’artifices à des fins strictement pratiques) ou encore les langues de terroirs, sans préjudice de ce qui ne me vient pas à l’esprit…
La France est le premier pays – et, sensiblement, le seul – à avoir légiféré linguistiquement, et ce, par paliers successifs, progressivement, depuis Richelieu jusqu’à Robespierre – le français est considéré comme la langue de la Révolution et imposé comme la seule de la République.
Il ne faut se laisser aller à des distinguos “subtils” entre, par exemple, langues “dialectales” et “littéraires”. En fait, la seule “subtilité” qui vaille réellement est une grossièreté : l’épithète “littéraire” a, en réalité, le sens exclusif d’“administratif”, d’où le célèbre et mal interprété Édit de Villers-Cortterets.
Lorsque Dante parle de “langue vulgaire”, c’est seulement par opposition au latin (pour ainsi dire “officiel” en chrétienté pour la matière de l’écrit) ; et c’est par rapport à cette donnée d’officialité qu’il décide de faire appel pour «La Divine Comédie».
Les argots, quant à eux, sont des “subtilités” réelles, pour ainsi dire “confrériques”, adaptées à des atmosphères que l’on souhaite préserver, atmosphères spécifiques qui se distinguent des conventions sociales ; les “langues secrètes”, tel le louchébem, sont des combinaisons d’artifices bâtissant et/ou ordonnant un ordre syllabique compliqué d’ajouts, de telle sorte que l’on pût parler “entre soi” même en public ; et les jargons sont des langages de haute technicité adaptés aux métiers concernés (on observera que les seuls réellement “parvenus” jusqu’ici sont ceux de l’Administration et du philosophisme ainsi que, convenons-en, celui de l’Ordre des Notaires qui a conservé une certaine tenue grammaticale et lexicale). Toutes ces façons de parler ne sont nullement des “langues”, mais ce ne sont en rien des grossièretés du type “javanais” ou “verlan”. D’ailleurs et symptomatiquement, l’argot authentique, parler spécialement mobile, a pour ainsi dire disparu de la circulation, ainsi que la population qui l’employait, assez exactement dans le temps où la langue française a subi les premiers terribles assauts faits pour en diminuer l’influence culturelle. Le processus opéré pour l’argot est, en quelque sorte, l’indice même permettant de mesurer la proportion du “grand remplacement” dont les parlers adolescents donnent l’exemple pour la poursuite de ce que cela représente dans les domaines suivants. Voilà l’indice donc, pour “le bas” social, quand, pour “le haut” administratif, le franglais d’il y a quelques décennies avait entrepris l’opération symétrique.
Je n’ai pas le temps de parler de ces langues singulières – non tout à fait “langues” mais parlers réels cependant –, telles que le yiddish ou le (pseudo)romani, constitués par des bribes des langues des territoires sur lesquels s’établissent certains peuples “en tribulation”, comme les Juifs ou les Romanichels. D’aucuns ont pu comparer les intentions de ces parlers particuliers à celles de ceux “communautaires” – je ne suis pas sûr que la comparaison puisse valoir… Il apparaît plutôt, en effet, que ces langues composées de données linguistiques anciennes rapportées à la langue du pays de passage (au Moyen Âge on désignait respectueusement ces gens-là comme étant des “Passants”), ou d’adoption, il apparaît plutôt que leurs singularités n’a pas donné lieu à études suffisamment régulières pour qu’il en pût être tirées quelque leçon que ce soit (sauf ignorance de ma part, évidemment).
Si ces trop brefs aperçus pouvaient servir à éveiller un intérêt pour ce que le trop de raison analytique tend à laisser dans l’oubli, la longueur de ce commentaire pourrait alors se trouver justifié.