
Le quart de l’acier consommé en Europe provient… de Chine !
ArcelorMittal, premier sidérurgiste mondial et ancien fleuron national passé en mains indiennes depuis 2006, annonçait courant février vouloir délocaliser ses fonctions « supports » en Inde et en Pologne. Mais comment le groupe indien peut-il perdre de l’argent en Europe, alors même qu’il y produit ses aciers de meilleure qualité ? La faute notamment aux normes européennes taxant l’acier européen car polluant mais autorisant, dans le même temps, l’importation massive et non taxée d’acier chinois. Serait-il moins polluant ? Il ne fait en tout cas travailler aucun Français, bien au contraire !
En effet, depuis hier les quelques 15 000 salariés d’ArcelorMittal France sont fixés : la moitié des services supports seront délocalisés, à savoir les ressources humaines, la finance, l’IT (30% des effectifs), la supply chain (25% des effectifs, environ 200 personnes), les achats et les commerciaux. On parle de plus d’un millier d’emplois supprimés, à l’heure où la France a plus que jamais besoin de son industrie.
Si le contexte mondial de l’acier mettant à mal ce qu’il reste de la sidérurgie de France, l’UE et son héraut Macron ne sont pas moins coupables de la déroute en cours. Pour conserver le savoir-faire de l’ingénierie sidérurgique française, la feuille de route est pourtant simple, mais nécessite une volonté politique claire. L’urgence est à l’application de tarifs douaniers à l’encontre de l’acier extra-européen, comme les États-Unis le font depuis l’élection trumpienne. Le quart de l’acier consommé en Europe provient… de Chine ! En parallèle, il est impératif de ne plus taxer la production dite polluante, car issue de hauts fourneaux, qui oblige les aciéristes à investir aveuglément dans le secteur de l’acier électrique pendant que leurs concurrents chinois inondent le marché mondial.
La France paye une nouvelle fois la défaillance d’une politique européenne ne servant pas ses intérêts, mais également l’incapacité de ses dirigeants à faire appliquer sa souveraineté économique et industrielle. Un jour, la France n’aura plus à payer, car il n’y aura plus rien à piller.
Les Royalistes de l’Action française dénoncent ce nouveau « massacre social » qui va affaiblir un peu plus les capacités de notre pays à supporter les chocs de la mondialisation et à en relever les défis, mais aussi ce qui peut s’apparenter à une trahison de plus envers ceux qui font tourner l’économie réelle. L’Action française condamne aussi l’attitude irresponsable d’une République qui n’a pas de réelle volonté industrielle et qui semble désormais condamnée à l’impuissance économique quand, dans le même temps, elle désarme ses entreprises par une fiscalité abusive et contreproductive. ■
On n’a pas fini de travailler avec des C… alors même que nos gouvernants en sont une belle illustration !