
Cette tribune est parue dans Le Figaro de ce 24 mars. Nous n’épiloguerons pas. Les auteurs vont, pour nous, dans le bon sens. Notamment lorsqu’ils rappellent que « la souveraineté énergétique de la France n’est pas un sujet secondaire ». Nous sommes évidemment d’accord.
TRIBUNE – La nomination de l’ancienne ministre de l’Environnement Dominique Voynet, fossoyeuse assumée de la filière nucléaire, au Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire est un signal désastreux qui illustre le refus du gouvernement d’entendre la science, estiment les députés RN.
Au lendemain d’un quatrième Conseil de politique nucléaire, voici que Dominique Voynet, fossoyeuse assumée de Superphénix et grande architecte du sabordage de la filière nucléaire française, se voit nommée, par la présidente de l’Assemblée nationale, membre du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN). En totale opposition avec les choix électoraux des Français, c’est un signal désastreux qui montre la duplicité du camp présidentiel sur l’atome.
Depuis des années, seul le Rassemblement national dénonce non seulement le mirage, mais surtout le danger de l’idée d’une complémentarité entre le nucléaire et les énergies intermittentes. Désormais, la messe est dite : l’Autorité de sûreté nucléaire et l’inspecteur général pour la sûreté d’EDF ont récemment confirmé, au travers de rapports scientifiques étayés, qu’il s’agit d’une illusion coûteuse, dangereuse et absurde. En imposant à nos réacteurs de s’adapter aux caprices du vent et du soleil, on les use prématurément, on en augmente les coûts de maintenance et on réduit leur rentabilité.
L’optimum de fonctionnement d’un réacteur nucléaire se trouve à pleine puissance. Plus ce dernier y passera de temps, plus le réacteur sera performant et durable. En somme, nos réacteurs nucléaires ne sont pas optimisés pour fonctionner à des puissances intermédiaires et ne sont pas conçus pour faire varier très fréquemment leurs puissances de fonctionnement.
Une politique énergétique suicidaire
La France a la particularité d’avoir l’essentiel de son électricité produite par du nucléaire, ce qui nous a obligés à innover en modulant la puissance d’une part de notre parc nucléaire afin d’équilibrer notre réseau électrique. Cependant, ce « suivi de charge » au quotidien restait limité et anticipable, ce qui limitait fortement l’impact sur l’usure et la perte de rentabilité des réacteurs.
Or, la montée en puissance des énergies renouvelables intermittentes et la priorisation de leur production d’électricité sur le réseau électrique sont venues changer la donne. En plus du suivi de charge sur la variation de la consommation d’électricité pour équilibrer le réseau, la production nucléaire est aussi devenue la variable d’ajustement pour pallier l’intermittence erratique de l’éolien et du solaire. Cette décision dogmatique et dépourvue de pertinence économique ou énergétique force EDF à faire du yo-yo avec la puissance de nos réacteurs nucléaires, à la journée, à l’heure, à la minute, à la seconde près.
Le gouvernement s’oppose aux faits et met en péril notre avenir énergétique par pure soumission aux lobbies soi-disant « écologistes » et aux dogmes bruxellois
Cette modulation au-delà du raisonnable augmente donc la fatigue thermique et mécanique sur les matériaux, ce qui accroît le vieillissement des composants, les risques de fissure et les besoins de maintenance. Résultat : une perte d’efficacité, une hausse des coûts et une moindre disponibilité des réacteurs. Au Rassemblement national, nous dénonçons ceux qui, de l’extrême gauche à l’extrême centre, persistent dans une politique énergétique suicidaire, multipliant les éoliennes inefficaces et subventionnées au lieu de moderniser et renouveler avec ambition notre parc nucléaire qui a déjà fait ses preuves par le passé.
Une obstination idéologique
Le gouvernement ne peut pas dire qu’il ne sait pas. Des rapports existent, les experts alertent, et les factures grimpent. Alors pourquoi persiste-t-il ? Ignorance ? Incompétence ? Ou pire encore, un sabotage délibéré de notre filière nucléaire, fleuron industriel et garant de notre souveraineté énergétique ?
Cette obstination idéologique a déjà coûté des milliards aux Français. La fermeture absurde de Fessenheim, les retards sur les nouveaux réacteurs, la corrosion sous contrainte ayant coûté plusieurs milliards d’euros, des dizaines de milliards d’euros de subventions… Tout cela pèse lourdement sur notre économie et notre avenir.
Pourtant, le gouvernement persiste dans son entêtement idéologique et refuse d’entendre la science. Il s’oppose aux faits et met en péril notre avenir énergétique par pure soumission aux lobbies soi-disant « écologistes » et aux dogmes bruxellois. Cette irresponsabilité ne peut plus durer.
L’avenir de la nation
C’est pourquoi la troisième programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) ne peut rester entre les mains de quelques bureaucrates coupés du réel. Elle doit être débattue et votée à l’Assemblée nationale ! Les choix énergétiques de la France engagent l’avenir de la nation : ils doivent être décidés démocratiquement, en toute transparence, et le Rassemblement national sera là pour faire entendre la voix de la raison, du pragmatisme et de la science, comme il le fait d’ores et déjà au travers de son plan Marie-Curie pour refaire de la France un paradis énergétique.
La souveraineté énergétique de la France n’est pas un sujet secondaire
Face à ce déni de démocratie et à cette fuite en avant, le Rassemblement national continuera à exiger des comptes. La souveraineté énergétique de la France n’est pas un sujet secondaire. Il est temps de faire place à la raison face aux dogmes, d’écouter la science au lieu des croyances, de mettre un terme à ces choix absurdes et de redonner au nucléaire la place qui lui revient : celle d’un pilier incontournable de notre économie et de notre prospérité. ■ PAUL SUGY
Ras le bol de cette grosse truie de Voynet !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Voilà une tribune intelligente, pleine d’informations et sans polémique inutile. Merci beaucoup.
Cela étant, j’attends toujours que lors d’une interview un journaliste demande à Voient, à Hollande, à Macron s’il n’ont pas honte d’avoir stoppé le programme nucléaire et fermé Fessenheim. Ce désarmement conscient de notre excellence énergétique mériterait des poursuites judiciaires, puisque désormais cette camarilla de malfaisants – sauf Voient – célèbre l’absolue nécessité du nucléaire.
Même chose pour les renoncements à l’aéroport de Notre-Dame des Landes, du barrage de Siens, de l’achèvement de l’autoroute A69.
L’avenir de la France exige de considérables investissent structurants : autoroutes, chemins de fer, ports, aérodromes, centres logistiques. C’est bien plus important que la préservation des fauvettes et des lombrics… Laissons ça au pape François.