C’est bref, serein et lapidaire, comme l’est souvent Michel Houellebecq. Ce qui n’exclut pas l’anxiété…
Houellebecq contre le suicide, contre l’arrogance du progressisme qui voudrait balayer toutes les sagesses anciennes… Oui, c’est un anti moderne, forme la plus radicale d’être de son temps l’esprit libre et éveillé. Donc avec un peu d’avance intrinsèque sur les autres. La modernité active est en opposition critique avec elle-même et en lien avec les pensées et les sagesses anciennes qui, elles, ne sont pas d’une époque mais de toujours. Toujours est supérieur à moderne mot dont la racine est parente de futilité passagère. ■ G.P. JSF
Vidéo courte reprise – avec remerciements – de la page FB de Jean Louis Grattepanche.
Et il y en a ici qui estiment que Michel Houellebecq n’est pas immense… dans toute ses dimensions…
Ainsi la taureau qui n’est pas un exemple particulier d’intelligence mais qui fait son métier de taureau, voit bien la muleta que le matador agite sous ses yeux et il lui fonce dessus cornes batailleuses en avant, de toute sa force de taureau n’ayant vu que la cape rouge virevoltante , sans imaginer qu’elle cachait l’épée qui allait le transpercer.
Quel rapport ? En lisant Houellebecq, les conservateurs, les bonnes âmes de la droite bourgeoise, les cathos du standard ordre moral, sont immédiatement tombés sur quelques scènes de sexe assez dégoûtantes, entre amants, en général, las, défaillants , sans « appétence », etc. etc. Et nombre de mots salaces ou simplement grossiers. Sur le tout, planant une impression générale d’irrémédiable dégoût.
Les lecteurs que j’ai visés et ne sont pas sans rapport avec ma petite fable du matador de la muleta et du taureau, immédiatement indignés , ont comme les juges de Marine Le Pen déclaré Houellebecq coupable d’immoralisme vulgaire, de grossièreté, et d’obsession sexuelle décadente.
Ils n’ont rien vu de la charge que les mots, les scènes, le dégoût de presque tout y compris de soi-même, concourraient à lancer contre une certaine « modernité » ou postmodernité dont ils ne se voulaient que les simples reflets.
Pour ce qui est d’ici, je dois dire que je n’ai lu que des critiques positives de Michel Houellebecq dans ce site